Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Chronique de : La main sur le cœur d’Yves Harté 

Résumé :

Quand Yves Harté aperçoit le très célèbre tableau du Greco, El caballero de la mano en el pecho (Le Chevalier à la main sur la poitrine), lors d’une rétrospective à Tolède, une chose l’intrigue : la note qui accompagne le portrait diffère d’une autre qu’il a lue autrefois. La première assurait que le modèle était un notable sage et obscur, celle-ci affirme qu’il s’agit d’un aventurier du Siècle d’or, espion et courtisan de Philippe II. Laquelle est vraie ? L’auteur décide de mener l’enquête en Espagne.

L’auteur :

Yves Harté, né en 1954, a été journaliste et grand reporter à Sud-Ouest. Il a reçu le prix Albert-Londres en 1990. Passionné par l’Espagne, il lui a déjà consacré deux ouvrages : Calidad, objet de fierté (Du May, 1992, avec Ermine Herscher), et La Huitième Couleur (Arléa, 2015). La Main sur le cœur est son premier récit personnel, attendu depuis des années.

Ma chronique :

Un récit lumineux qui célèbre l’amitié, la peinture et l’Espagne.

L’auteur entrelace habilement son amitié avec le journaliste Pierre Veilletet et l’histoire d’un tableau d’El Greco.

J’ai suivi avec plaisir la quête de la vérité sur l’origine de ce tableau, l’occasion d’une véritable enquête au cœur des musées espagnols. 

Une plume fluide pour retracer l’histoire artistique et la grande amitié disparue entre les deux journalistes. De souvenirs en réflexions sur l’Espagne et son histoire, l’auteur nous emporte vers un passé plus ou moins lointain entre le seizième siècle et les années quatre-vingt.

Par moment, son histoire et celle du Greco se confondent, sans jamais perdre le lecteur qui reste accroché au récit jusqu’à la fin.

Publié aux éditions Le Cherche Midi collection Les passe-Murailles

Notation :

Chronique de : La Véritable Histoire de Gaya Sharpe d’Anne Steiger

Résumé :

Deux années se sont écoulées depuis l’extraordinaire coup de massue que le monde a reçu sur la tête. Ce fameux jour, l’irréversible et terrible processus s’est enclenché sur toute la surface du globe. Pendant un temps, la Terre a semblé continuer de tourner comme si de rien nétait, et puis, neuf mois plus tard, le dernier enfant naissait dans une banlieue du Caire, le tout dernier humain.

L’auteure :

Anne Steiger est journaliste pour Kaïzen. Elle est l’auteure de La Vie sexuelle des magazines, comment la presse manipule notre libido et celle de nos ados (essai, Michalon, 2006) et de Une araignée dans le ventre, combattre l’endométriose (essai, Autrement, 2018). La Véritable Histoire de Gaya Sharpe est son premier roman.

Ma chronique :

Extraordinaire Gaya qui en dit long sur l’humanité et nous fait vibrer tout au long de ce roman.

Gaya, est une petite fille dotée de pouvoirs extraordinaires, elle grandit grâce à l’amour inconditionnel de son papa. Elle sait communiquer avec les êtres disparus et chérit les animaux et les plantes.

Avec elle, nous vivons des périodes qui nous font redouter l’avenir tout en gardant l’espoir en l’humain.

Une dystopie qui se lit assez rapidement, malgré quelques longueurs en début de récit, vite oubliées. Toute l’aventure de Gaya questionne sur notre société, notre futur et les voies possibles pour un monde meilleur.

Une belle réflexion à ne pas manquer.

Publié aux éditions Exergues chez Guy Trédaniel.

Notation :

Chronique de : L’immeuble de la Rue Cavendish, Lucie se rebiffe de Caroline Kant 

Résumé :

Quand son cher époux est mort, Lucie ne s’attendait certainement pas à hériter de… ses dettes. Ses enfants ne lui parlent plus (il faut dire qu’elle n’a jamais pu retenir le prénom de ses petits-enfants) et, ruinée, elle est obligée de déménager ! En plus, ses nouveaux voisins sont insupportables – surtout le petit Hyppolite, un vrai pot de colle. Heureusement que Lucie peut se changer les idées avec ses meilleures amies et le charmant Henri qu’elle vient de rencontrer. 

L’auteure :

Caroline Kant est une autrice parisienne. Sa série s’inspire des années où elle a vécu rue Cavendish, dans l’appartement de Margaux.

Ma chronique :

Une lecture aussi addictive que les deux premiers tomes. 

J’ai aimé retrouver les habitants de l’immeuble Cavendish avec en héroïne une nouvelle arrivante : Lucie. Veuve depuis peu, soixante quinze ans et coincée. Austère et parfois hautaine, la rencontre avec les voisins est forcément improbable.

Aimée, la nouvelle gardienne, aussi généreuse et souriante que Madame Ménard était acariâtre, illumine ce récit.

L’histoire est remplie d’une grande humanité sans aucune mièvrerie. Le style est toujours aussi fluide et les personnages très attachants.

Une lecture plaisir qui rassure sur les qualités d’entraide qui peuvent exister dans une communauté comme celle d’un immeuble.

Tendre, rempli d’émotion, drôle parfois, un livre qui se lit presque d’une traite le sourire aux lèvres.

Que du bonheur !

Publié aux éditions Les Escales 

Chronique de : Alto Braco de Vanessa Bamberger 

Résumé :

Alto Braco, «haut lieu» en occitan, l’ancien nom du plateau de l’Aubrac. Un nom mystérieux et âpre, à l’image des paysages que Brune traverse en venant y enterrer Douce, sa grand-mère. Du berceau familial, un petit village de l’Aveyron battu par les vents, elle ne reconnaît rien, ou a tout oublié. Après la mort de sa mère, elle a grandi à Paris, au-dessus du Catulle, le bistrot tenu par Douce et sa sœur Granita

L’auteure :

Vanessa Bamberger est romancière. Après Principe de suspension (2017, et Piccolo, 2019), Alto Braco (2019, et Piccolo, 2020), qui a reçu cinq prix littéraires, elle signe en janvier 2021 un troisième livre remarquable sur l’adolescence et notre époque, L’Enfant parfaite (Piccolo, août 2022).

Ma chronique :

En vacances en Aubrac, je découvre ce livre dans une librairie de Laguiole. 

La libraire me dit : « un livre de terroir littéraire », je confirme. Une incursion réussie dans une région peu connue avec ses paysages se rapprochant du Chili parfois, ses grandes familles et les fameux « bougnats » qui ont ouvert des cafés sur Paris comme les héroïnes.

Brune élevée par sa grand-mère et grande-tante n’a pas mis les pieds en Aubrac depuis très longtemps. Les retrouvailles avec son père lors de l’enterrement de Douce sont difficiles. 

Brune découvre les secrets familiaux, les dessous de l’agriculture bovine et fait de belles rencontres.

D’une plume fluide et délicate, l’auteure nous transporte dans cette belle région.

À découvrir aux éditions Liana Levi.

Notation :

Chronique de : L’ombre du crépuscule de Rachel Caine 


Résumé :

Gwen est parvenue à se débarrasser de son ex-mari, le serial killer Melvin Royal, et à sauver ses enfants. Mais elle subit toujours le harcèlement de ceux qui refusent de la croire étrangère aux crimes de Melvin. Gwen espérait désormais vivre sans se cacher, c’est de nouveau impossible.

L’auteure :

Autrice de thrillers et de fantasy, Rachel Caine a vu ses romans traduits dans seize pays. Après L’Ombre de la menace (Archipoche, 2020), finaliste de l’International Thriller Writers Award, et L’Ombre de l’assassin (Archipoche, 2021).

Ma chronique :

Je découvre cette auteure de polar dont le récit est du type efficace et glaçant.

A éviter le soir dans son lit pour ne pas cauchemarder.

L’héroïne est l’ancienne épouse d’un tueur en série qui se défend, elle et ses enfants, d’un monde sans pitié pour les proches d’un monstre.

Elle vient aussi en aide à des victimes qui l’appellent au secours.

Gwen s’engage dans une histoire complexe pour venir en aide à une jeune fille persécutée.

L’intrigue est bien menée, très rythmée comme un film d’action. Les chapitres alternent entre les voix de Gwen, Sam ou les enfants. 

Tout est très dynamique et vivant, on ne s’ennuie pas.

Un bon polar classique pour les amateurs du genre.

Publié aux chez Archipoche aux éditions L’Archipel.