Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Chronique de : Hanna et ses filles de M. Frediksson

Résumé :

Hanna, Johanna, Anna, ces trois femmes de la même famille ont vécu entre 1870 et aujourd’hui. De la petite paysanne violée à l’âge de douze ans à la femme émancipée, universitaire et journaliste, en passant par la femme au foyer modèle, que de chemin parcouru… En suivant ces trois générations, c’est à toutes les transformations de la société suédoise, de la misère à la prospérité, du monde rural aux grandes cités urbaines, que l’on assiste.

L’auteure :

Écrivain suédois de renommée mondiale, Marianne Fredriksson a publié quinze romans, dont la plupart sont des best-sellers. 

Ma chronique :

Un roman suédois publié en 1994 et réédité par Archipoche.

Je découvre cette auteure et l’histoire suédoise en suivant le destin de ces femmes de 1870 à nos jours. Ce sont trois générations de femmes poursuivies par le déterminisme de leur condition féminine.

L’ancêtre, Hanna, a vécu au dix-neuvième siècle et connu une existence difficile dès son plus jeune âge connaissant la faim et la maltraitance. Son enfance a été marquée par les deuils de ses proches. Employée à l’âge de douze ans comme bonne, elle sera abusée et traitée comme une esclave. Le mariage aidera à lui donner une meilleure condition avec une vie encore difficile. 

Ses filles et petites filles se pencheront sur son histoire et découvriront des similitudes entre certains événements de leur vies. Comment cela s’explique t’il ?

Nous suivons en parallèle l’évolution de la Suède, ses combats avec la Norvège, des pans d’histoire méconnus pour moi.

Le destin d’Hanna a fortement influencé les vies de Johanna et Anna. 

Un livre sensible et fort avec des héroïnes auxquelles on s’attache. Quelques figures d’hommes plus ou moins intéressantes et presque toujours dans l’ombre de leurs femmes.

À lire pour découvrir une auteure suédoise.

Paru aux éditions Archipoche chez l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Le festin de Margaret Kennedy

Résumé :

Cornouailles, 1947. Comme tous les étés, le révérend Seddon rend visite au père Bott. Hélas, son ami n’a pas de temps à lui accorder cette année, car il doit écrire une oraison funèbre : l’hôtel de Pendizack, manoir donnant sur une paisible crique, vient de disparaître sous l’éboulement de la falaise qui le surplombait. Et avec lui, sept résidents… Dans cette maison reconvertie en hôtel par ses propriétaires désargentés étaient réunis les plus hétéroclites des vacanciers …

L’auteure :

Margaret Kennedy (1896-1967) est née à Londres et a étudié l’histoire à l’université de Sommerville (Oxford), où elle a commencé d’écrire. En 1924, son deuxième roman, La Nymphe au cœur fidèle (Plon, 1927 ; réédité au Mercure de France sous le titre Tessa, 2006) s’est vendu dans le monde entier. Kennedy est l’auteure de quinze autres romans, parmi lesquels Le Festin (1950) et Pronto (Plon, 1954).

Ma chronique :

Encore une belle pépite sélectionnée par les Éditions de la Table Ronde. Un roman paru en 1950 et réédité en France.

Un roman « so British » qui m’a tenue en haleine tout du long : très agréable à lire avec sa touche sarcastique, parfois humoristique et ses personnages attachants.

Prenez une pension proche d’une falaise, des propriétaires désargentés, sept disparus, sept péchés capitaux et un compte à rebours de sept jours.

L’auteure joue avec nos nerfs dès le début de l’histoire lorsqu’on apprend qu’un morceau de falaise s’est écrasé sur une pension. Il est question d’enterrement et de survivants, à la toute fin seulement nous saurons tout. Mais on oublie le drame en suivant l’histoire racontée en sept chapitres, les sept jours avant l’effondrement.

Les résidents ont tous des failles, certaines s’apparentent aux sept péchés capitaux comme la paresse, l’avarice ou la luxure. Dans cette galerie de personnages, mes préférés sont les petites Cove, lumineuses et toujours généreuses malgré la méchanceté de leur mère. Le festin est aussi une peinture saisissante de ces années d’après-guerre avec leurs lots de privations.

Je vous encourage fortement à lire cet ouvrage pour l’histoire, le style et le plaisir de découvrir une auteure anglaise du siècle dernier.

Paru aux éditions de la Table Ronde

Notation :

Chronique de : L’odyssée de Clarence de Corinne Javelaud

Résumé :

À la mort de sa mère adoptive, Clarence Desprez revient s’installer en ce début des années 1960 dans la maison de son enfance, à Saint-Geniez-ô-Merle, cité perchée de Corrèze. Jeune ornithologue, il trouve là un endroit idéal pour se livrer à l’observation du milan royal, une espèce qu’il veut faire protéger. Clarence attribue d’abord la sourde inimitié que lui vouent les gens du pays à son hostilité déclarée envers la chasse mais découvre que, avant de l’abandonner et de disparaître, sa mère naturelle avait laissé dans la région un parfum de scandale…

L’auteure :

Après des études de lettres et d’histoire de l’art, Corinne Javelaud s’est tournée vers l’écriture. Originaire du Limousin, elle est l’auteure d’une dizaine de romans qui ont connu un succès croissant. Elle est membre du jury du prix des romancières remis chaque année au Forum du livre de Saint-Louis en Alsace.

Ma chronique :

Ce roman d’atmosphère, fidèle au style de Corinne, m’a enthousiasmée.

Toujours très fouillé et documenté, nous suivons nos héros passionnés d’ornithologie pour l’un et d’hippisme pour l’autre.

Comme le montre la liste des ouvrages consultés dans la postface, l’auteure nous entraîne dans un monde très réaliste : la Corrèze et le Limousin, dans les années soixante, sur fond de protection des milans royaux pour Clarence le personnage principal. Il est bien difficile dans ces années de démontrer que la protection de ces grands oiseaux est indispensable pour la sauvegarde de la planète. Il rencontre davantage de passionnés de chasse que de protecteurs de la nature, les débats promettent d’être animés.

Philippa, quant à elle, est attirée par la carrière de jockey : difficile aussi pour une femme de convoiter un métier uniquement réservé aux hommes.

L’histoire se complique avec l’arrivée d’un autre personnage féminin et le souvenir de la mère de Clarence qu’il n’a pas connue.

La plume fluide rend la lecture très agréable. J’ai aimé l’ambiance, l’histoire, les héros attachants, décrits avec une grande sensibilité et l’immersion réussie dans ces années soixante.

Et pourquoi pas une adaptation cinématographique de ce livre ?

Un bon moment de lecture que je vous conseille.

Un roman paru aux éditions Calmann Lévy.

Chronique de : L’action qui libère d’Elizabeth Horowitz

Présentation ::

Des photographies, du papier à lettres, des clés, des petits objets du quotidien, de la couleur ou encore quelques vêtements… Tels sont les ingrédients des 200 actes et rituels symboliques qu’Elisabeth Horowitz vous propose dans cet ouvrage innovant pour faire face aux situations affectives, matérielles ou professionnelles qui se présentent à vous. Découvrez comment mettre en place ces actions libératrices d’une manière simple et efficace.

L’auteure :

Elisabeth HOROWITZ est thérapeute spécialisée en analyse du roman familial, fondatrice de l’Association Française de Psychogénéalogie, conférencière, animatrice de séminaires et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet aux éditions Dervy.

Ma chronique :

Cet ouvrage est un guide pratique présentant des actions qui libèrent. Il est découpé selon les typologies d’actes symboliques libérateurs.

L’auteure, dans l’introduction, indique que certains actes symboliques simples peuvent aider en parallèle d’une analyse. Les différentes solutions présentées ici sont issues des consultations données par l’auteure.

Les actions listées ici sont parfois déstabilisantes, pourraient même prêter à sourire mais elles fonctionnent d’après les témoignages.

J’aurais aimé davantage d’explications sur les différentes approches proposées afin de mieux comprendre les résultats escomptés.

Chacun pourra puiser dans cet ouvrage, en fonction de son besoin, l’acte symbolique qui lui correspond le mieux : l’art-thérapie, la thérapie brève, la thérapie narrative et bien d’autres.

À découvrir aux éditions Guy Trédaniel 

Notation :

Chronique de : L’accompagnateur de Sebastian Fitzek

Résumé :

À Berlin, peu après 22 heures, Jules est au standard d’un service d’accompagnement dédié aux femmes en danger. Son premier appel est celui de Klara, terrorisée à l’idée d’être suivie par un psychopathe. Un homme qui a peint en lettres de sang la date de sa mort dans sa propre chambre à coucher. Et ce jour se lèvera dans deux heures.

L’auteur :

En quinze ans – Thérapie, son premier roman, a été publié en 2006 –, Sebastian Fitzek, né en 1971, est devenu un auteur phénomène. En Allemagne, il a vendu plus de 13 millions de livres, traduits dans 36 pays, dont L’Inciseur et Passager 23, tous deux adaptés au cinéma. L’Accompagnateur est son quatorzième suspense publié à l’Archipel.

Ma chronique :

Très, très tendu ce « psycho thriller », je découvre cet auteur et je ne suis pas déçue.

J’ai rarement lu un polar avec une tension aussi extrême, il se lit presque d’une traite et en apnée. La violence conjugale est au cœur de ce récit qui est dédié à toutes celles qui ont peur au quotidien.

Dans la postface, l’auteur explique que le service d’accompagnement téléphonique pour aider les femmes en détresse existe en Allemagne (pays de l’écrivain).

L’histoire est terrifiante, âmes sensibles s’abstenir, l’hémoglobine et la violence sont très présents.

Nous suivons Klara, lors d’une traque infernale, celui qu’elle redoute le plus c’est son mari. Celui-ci, d’une classe sociale aisée, lui fait vivre un enfer et le mot n’est pas trop fort. Elle croisera aussi la route d’un psychopathe. 

Comment l’accompagnateur au bout du fil pourra-t-il l’aider ?

Glaçant et terrifiant, un psycho thriller à découvrir aux éditions de L’Archipel.

Notation :