Catégorie : <span>CRITIQUES</span>

Chronique de : La Breizh Brigade, Ni français ni Breton de Mo Malø 

Resumé :

L’irrésistible trio Corrigan est de retour : Maggie, Louise et Énora continuent de s’occuper de leur manoir et de leurs hôtes avec soin tout en restant à l’affût d’une nouvelle enquête. Elles se retrouvent avec du pain sur la planche le jour où une puissante déflagration secoue la baie, pulvérisant un bateau.

Que s’est-il passé ?

L’auteur :

Mo Malø a signé de nombreux best-sellers : ses romans policiers, parus aux éditions de La Martinière, ont déjà conquis plus de 300 000 lecteurs.

Ma chronique :

Quel plaisir de retrouver ce trio de choc, en pleine forme.

Nos redoutables détectives sont pétillantes, pugnaces et rien ne les arrête pour résoudre cette nouvelle énigme. Un bateau qui explose, un élu visé et des jalousies multiples au conseil municipal. Ajoutez à cela une dose d’écologie avec un projet d’envergure controversé par les malouins.

Nos héroïnes sont prêtes à tout pour résoudre l’énigme et nous embarquent dans ce nouveau mystère. Immersion complète et réussie dans la cité malouine, j’ai aimé la gouaille de Maggie, la pugnacité de Louise et l’inventivité de la plus jeune. Trois femmes d’exception face à des événements explosifs et à de nombreux suspects. Le suspense est là jusqu’à la fin, une belle enquête au cœur d’une cité grandiose, le cocktail parfait. J’ai passé un moment plaisant avec cette énigme malouine, au suspense présent jusqu’à la dernière page et je suis prête à recommencer l’expérience lors d’un prochain opus.

Cela tombe bien car la fin du livre ouvre à une suite, prévue cet automne, une bonne nouvelle pour cette série policière réjouissante.

Paru aux éditions Les Escales Séries.

Notation :

Chronique de : Demain même heure d’Emma Straub 

Résumé :

Au milieu de ses voisines manucurées de l’Upper West Side, Alice Stern détonne. Elle travaille dans l’école où elle a étudié, elle est en couple mais elle vit seule, dans le même studio qu’il y a quinze ans, et elle n’a pas prévu d’arrêter de fumer. Sa vie est passée en un clin d’œil, et la voilà à l’aube de ses quarante ans. Alice pensait qu’elle aurait eu plus de temps pour se prendre en main. Elle pensait aussi qu’elle aurait plus de temps auprès de Leonard, son père, malade. Le soir de son anniversaire, elle s’endort devant leur ancien appartement de Manhattan. Le lendemain matin, elle se réveille en 1996 …

L’auteure :

Emma Straub est l’autrice de plusieurs best-sellers du New York Times et ses romans sont publiés dans le monde entier. Elle est la propriétaire de la célèbre librairie Books are Magic de Brooklyn.

Ma chronique :

Une idée originale : une histoire de voyage dans le passé pour tenter de sauver son père malade. L’idée m’a attirée dans le choix de cette lecture.

Le rêve de chacun exploré ici : remonter le temps pour infléchir le destin. Alice est confrontée à ce dilemme, que peut-elle faire pour aider son père grâce à ces voyages dans le temps ?

Une lecture intéressante mais pas passionnante : les cent premières pages contiennent des longueurs, l’intrigue met du temps à s’installer. Ce que j’ai le plus aimé : la relation père/fille m’a touchée, Alice se démène pour améliorer la vie de son père avant la sienne. Les réflexions sur le sens que chacun donne à sa vie sont un peu trop « cliché », la conquête de la richesse et de l’amour de sa jeunesse.

Le père de l’héroïne écrit des romans de science-fiction et de voyages dans le temps, le croisement entre les propres expériences d’Alice sont intéressantes dans le récit quoiqu’un peu complexe par moment.

Une lecture mitigée au final pour moi, j’attendais davantage de fantastique et de magie que je n’ai pas retrouvés ici.

Paru aux éditions Les Escales 

Notation :

Chronique de : La vie ne se danse jamais seul de Marie Joudinaud 

Résumé :

Se dressant sur une île bretonne, la Kea est une maison qui a abrité les jours heureux d’une famille unie. Au fil des années, ses pierres se sont érodées, et le foyer s’est disloqué. Il ne reste entre ses murs que la fille cadette, Susanne, et son enfant, Clara. L’autre sœur, Thaïs, est partie depuis longtemps vivre ses rêves de danseuse étoile à Paris. Le jour où l’Opéra contraint Thaïs à quitter la scène en prenant des vacances forcées …

L’auteure :

Marie Joudinaud a passé son enfance à Paris, puis à Hong Kong. Après des études de lettres et de géographie, elle devient urbaniste, afin de nourrir son goût des villes et de leur histoire. Mais, après quelques années à Nice, l’appel des mots est le plus fort : devenue professeure de français, elle se consacre à sa passion, l’écriture.

Ma chronique :

Une histoire comme je les aime : douce, tendre et remplie d’émotions. À lire sans modération.

Les héroïnes, deux sœurs, perdues de vue depuis longtemps, se retrouvent sur l’île de leur enfance. Une rencontre qui fait des étincelles. Je suis immédiatement rentrée dans l’histoire, racontée par plusieurs voix, même la maison familiale se confie à nous.

Une plume très fluide, des personnages attachants et une émotion qui va crescendo, tout pour accrocher le lecteur. J’ai aimé l’ambiance de cette île, isolée, bien qu’à quelques encablures de La Turballe. L’atmosphère est bien restituée, nous sommes avec elles sur l’île en hiver, puis au printemps.

L’histoire est touchante, les thèmes abordés autour des racines familiales et de la quête de sens dans notre vie feront écho en chacun de vous. Pour moi, cela a fonctionné et je me suis attachée à tous les personnages.

Une lecture à la fois distrayante et touchante : parfaite pour ces prochains jours de vacances ou pour un week-end.

J’ai aussi envie dorénavant de découvrir son premier roman.

Paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Les trois mousquetaires, Milady d’Alexandre Dumas 

Résumé :

Dans la suite de leurs aventures, les mousquetaires recroisent le personnage mystérieux de Milady de Winter, qui met ses charmes, ses talents de manipulatrice et son absence de scrupules au service du cardinal de Richelieu. Agissant dans les coulisses de l’Histoire, le passé trouble de la jeune femme se dévoile au fil de l’histoire, faisant de Milady une femme puissante et un personnage à la malveillance nuancée et subtile.

L’auteur :

Né en 1802 à Villers-Cotterêts, fils d’un général mulâtre de Saint-Domingue, Alexandre Dumas s’installe à Paris en 1823. Pour ce pionnier du drame romantique (La Tour de Nesle, 1832), l’Histoire est une source d’inspiration inépuisable. Seul ou secondé d’Auguste Maquet, il livre de vastes fresques imprégnées d’esprit romantique et, de 1844 à 1847, publie coup sur coup Les Trois Mousquetaires, Vingt ans après, La Reine Margot et Le Vicomte de Bragelonne. Il meurt en 1870 près de Dieppe.

Ma chronique :

Comme le tome 1 m’avait tenue en haleine, j’ai eu envie de retrouver tous ces personnages qui parviennent à tenir en respect le grand Richelieu.

Alors, forcément, on ne peut qu’admirer ces mousquetaires toujours aussi courageux face à l’ennemi.

Ce deuxième tome est un peu plus sombre, les péripéties sont encore plus dangereuses et l’on frissonne devant les risques encourus par nos héros.

Le personnage de Milady, la vénéneuse, est plus présent et plus dangereux encore. L’amitié indéfectible entre nos mousquetaires et leur bravoure ne seront pas de trop pour résister aux sombres manipulations.

Toujours les mêmes belles valeurs mises en avant comme l’amitié, la solidarité et l’entraide.

Un style enlevé, une lecture qui nous entraîne avec panache au dix-septième siècle : pourquoi attendre décembre pour voir l’adaptation cinématographique de ce deuxième tome ?

Je vous conseille ce beau livre, un classique à conserver dans sa bibliothèque.

Paru aux éditions Archipoche chez l’Archipel.

Chronique de : Mes sœurs, n’aimez pas les marins de Grégory Nicolas  

Résumé :
1942, sur les côtes de Bretagne. Quatre vies entre petits matins calmes et furie des tempêtes. Celles de Perrine et de son fils Jean, qui, en pleine Seconde Guerre mondiale, décide d’embarquer sur un bateau de pêche à seize ans, contre l’avis de sa mère. Puis c’est la rencontre entre Jean et Paulette, le coup de foudre, la naissance de Pierre.


L’auteur :
Grégory Nicolas est notamment l’auteur de Des histoires pour cent ans (Pocket – Les Révélations- 2020), des Fils du pêcheur (Les Escales 2021, Pocket – Grand prix des lecteurs – 2022) et de la série Papi est un super menteur (PKJ). Il a également écrit Équipiers (Hugo Sport 2019) qui a reçu le prix Antoine-Blondin.


Ma chronique :
D’une plume à la fois alerte et tendre, l’auteur porte un regard sans concession sur la vie des pêcheurs et leurs destins parfois tragiques.
Un livre réussi que j’ai lu avec un grand intérêt jusqu’à la fin. J’ai été touchée et envoûtée par ce récit choral, les femmes y sont les grandes héroïnes et souvent les oubliées dans les destins aventureux et tragiques des marins.
C’est tellement réaliste et dur lorsqu’il nous raconte le quotidien rude de ces pêcheurs et le calvaire de leurs épouses ou sœurs ou mères restées à terre. Des histoires  fortes remplies d’amour.
Les dernières pages sont particulièrement poignantes, ils s’en dégage tellement d’émotions. 
J’ai frissonné devant ses destins brisés en espérant toujours que la mer serait moins dure pour ses marins et leurs femmes.
Personne ne pourra rester insensible à ce texte tour à tour lumineux et sombre encore meilleur que son précédent roman « Les Fils du pêcheur ».


Paru aux éditions Les Escales

Notation :