Catégorie : <span>CRITIQUES</span>

Chronique de : Les tourments d’Hermine de Caroline Kant 

Résumé :

Hermine a toujours admiré sa collègue Yasmine, bénévole auprès des mineurs sans-papiers. Alors quand celle-ci lui demande d’accueillir un adolescent de seize ans, elle ne peut pas refuser. L’arrivée d’Ismaël bouleverse sa vie… et celle de ses voisins ! Mais quelle chance d’être si bien entourée : Margaux est toujours de bon conseil et Joshua, toujours là pour elle. Surtout qu’Hermine n’est pas au bout de ses peines…

L’auteure :

Caroline Kant est une autrice parisienne. Sa série s’inspire des années où elle a vécu rue Cavendish, dans l’appartement de Margaux.

Ma chronique :

Quel plaisir de retrouver l’immeuble Cavendish et ses locataires, encore une réussite.

Une série vraiment addictive avec tous les bons ingrédients qui nous accrochent : des personnages vrais, remplis d’humanité, un esprit d’entraide toujours présent et des thèmes ancrés dans notre monde actuel.

Hermine est institutrice, vit seule et secrètement amoureuse. L’arrivée d’Ismaël, jeune migrant sans foyer va bouleverser sa vie. Comment va-t-elle concilier une vie sentimentale inexistante avec un invité surprise ?

Une histoire touchante, un style fluide et sans niaiserie : tout en délicatesse l’auteure nous entraîne dans le sillage des habitants attachants de l’immeuble Cavendish. 

Ouvrir un livre de la série c’est l’assurance de passer un beau moment de lecture, des retrouvailles qui donnent le sourire au lecteur : c’est beaucoup déjà !

Chaque tome a pour héros l’un des habitants de l’immeuble Cavendish, un vrai puzzle littéraire qui fonctionne bien, j’ai déjà hâte de retrouver les personnages de l’immeuble Cavendish dans la prochaine aventure.

Publié aux éditions Les Escales Séries.

Notation :

Chronique de : L’impératrice de Pierre tome 1 de Kristina Sabaliauskaitė 

Résumé :

1727. Allongée sur son lit de mort, les yeux rivés sur les dorures qu’elle aperçoit au plafond à travers le baldaquin, la première impératrice de Russie crache du sang et sent ses forces l’abandonner. Guettant les battements de l’horloge qui la rapprochent de sa fin, elle se remémore la jeune fille qu’elle était et que rien ne prédestinait à prendre la tête d’un empire.Orpheline issue d’une famille lituanienne appauvrie, recueillie par sa tante puis vendue comme servante à la famille d’un pasteur

L’auteure :

Née à Vilnius en 1974, Kristina Sabaliauskaitė est historienne de l’art. Depuis 2002, elle vit à Londres où elle a travaillé pendant plusieurs années comme journaliste. Elle connaît un immense succès dès la parution en 2008 de Silva Rerum, une saga historique en quatre volumes. Paru en 2019, L’Impératrice de Pierre est aussitôt devenu en Lituanie le plus grand bestseller de ces trente dernières années.

Ma chronique :

Un destin incroyable raconté dans un livre phénoménal.

Ici, tout relève de l’exceptionnel : une gamine née en Lituanie puis servante en Livonie et blanchisseuse se retrouvera finalement mariée au tsar de Russie. L’enchaînement des circonstances après son enlèvement par l’armée russe à dix-sept ans l’amène à croiser le tsar Pierre.

Érudite, face à un souverain fin stratège militaire et passionné de sciences, leur histoire se tisse en même temps que l’évolution du pays voulue par le souverain.

Des batailles, des voyages jusque dans les cours européennes et la construction de Saint-Petersbourg, Kristina nous raconte tout cela brillamment dans un récit riche en aventures et péripéties. Un récit parfois dur, témoin de la cruauté des personnages est également flamboyant. Pierre et Catherine sont des héros forts et tenaces qui ont voulu réformer leur pays.

J’ai trouvé cela passionnant et vivant, le style enlevé nous laisse peu de répit.

Le tome 2 paraît en octobre, j’ai hâte d’y retrouver Catherine et son formidable destin.

Paru aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Chronique de : L’île des souvenirs de Chrystel Duchamp  

Résumé :

Delphine, 22 ans, est étudiante à Lyon. Issue d’une famille bourgeoise, elle tente de s’affranchir de son éducation en écumant bars et boîtes de nuit. Au cours d’une soirée, elle suit une ombre mystérieuse jusqu’à sa voiture… Quand elle se réveille dans une maison abandonnée, elle est menottée à un radiateur….

L’auteure :

Chrystel Duchamp, jeune stéphanoise de 35 ans révélée en 2020 avec L’Art du meurtre, premier suspense salué par la critique, les libraires et les lecteurs.

Ma chronique :

Déjà le quatrième thriller de cette auteure, je l’ai dévoré, toujours terriblement efficace. Attention, cauchemars possibles, toute la noirceur du monde est là.

L’auteure est très douée pour nous accrocher dès les premières lignes. Son style est incisif et percutant.

Ce titre est un peu différent des précédents, il est orienté sur la « psycho criminologie », pratique assez récente chez les enquêteurs. L’auteure décortique le sujet et apporte un éclairage très complet. Toute la réflexion centrale sur les souvenirs, réels ou pas, enfouis en nous est enrichissante et très étayée. Chrystel traite ses sujets à fond.

L’intrigue est diabolique, c’est très tendu. Attention quelques passages sont un peu « gore », âmes sensibles sachez-le.

Frissons garantis avec une histoire forte, ancrée dans notre monde qui se révèle également enrichissante.

N’hésitez pas, foncez pour vous procurer ce thriller.

Paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Celle qui s’aime enfin de Dominique Lagrou Sempere 

Résumé :

Toscane, la quarantaine, est une violoniste virtuose. Elle est brillante, lumineuse. Mais elle ne le sait pas et doute en permanence. C’est l’histoire de sa vie. Toscane a toujours eu le sentiment d’avancer comme une imposture. Et puis un jour, il y a Victor. L’ami qui traverse son existence depuis vingt ans va devenir, après le décès accidentel de son mari, l’amant bouleversant. Chacun traîne son lourd baluchon à ses pieds. Chacun va permettre à l’autre de retrouver le chemin de soi et le transformer en aventure prodigieuse.

L’auteure :

Journaliste est grand reporter pendant 20 ans, elle a travaillé à TF1. « Après l’orage »son premier livre est paru en 2021, est le récit de son retour à la vie, après la mort de son mari, journaliste et grand reporter.

Ma chronique :

Un petit bijou littéraire, tout est délicat, poétique et riche de sens. 

Toscane ou l’histoire d’une renaissance : fracassée par la vie, Toscane se cherche et seul Victor, son ami, l’écoute et la soutient. La musique ou plus exactement le violon est sa force, c’est ce qui lui permet de survivre avec toutes ses failles.

Puis tout va basculer, la musique, comme un détonateur lui permet d’enclencher ce processus de retour à la vie pour s’aimer enfin, s’accepter.

Un roman qui m’a enchantée, la prose est délicate et fluide. Les anagrammes reçues par Toscane, sont comme des petits cailloux à suivre pour guérir et sourire enfin à la vie.

C’est un roman lumineux et joyeux après dissipation des zones d’ombre. Une belle ode à la vie à savourer, lire, relire et à offrir autour de soi.

Merci Slavka de m’avoir fait découvrir ce si beau texte.

Paru aux éditions Flammarion.

Notation :

Chronique de : Elle a tes yeux, mon amour de Typhanie Moiny 

Résumé :

La vie d’Amandine, 34 ans, est bouleversée à la mort d’Olivier, son compagnon. Il emporte avec lui leur dernier espoir de fonder une famille. Seuls restent la peine, les regrets et le souvenir de cet homme plus âgé et bienveillant. Amandine tente de survivre au deuil comme elle le peut …

L’auteure :

Typhanie Moiny, née en 1986, est installée depuis 2015 dans le Cotentin, ce petit coin de Normandie qui lui rappelle l’Irlande où elle a vécu pendant trois ans. Elle est aujourd’hui journaliste, après avoir été photographe pendant dix ans.

Elle a toujours adoré capturer les histoires des autres bien avant d’inventer celles de ses personnages.

Ma chronique :

Une lecture tendre, douce et sans pathos, un roman réussi.

J’ai aimé la bienveillance qui transparaît tout au long de cette belle histoire. 

Un deuil brutal et tout s’écroule pour notre héroïne qui heureusement peut compter sur son frère toujours présent et sa meilleure amie.

L’histoire nous réserve de belles surprises où tendresse et émotions sont au rendez-vous.

J’ai beaucoup apprécié aussi le décor du Corentin, toute sa beauté si bien retranscrite ici. 

Sortez vos mouchoirs pour certains passages sachant que l’histoire n’est pas exempte de quelques touches d’humour.

Je dirai en synthèse que c’est un bel équilibre de tristesse et doutes contrebalancés par la bonté et l’appui sans faille des proches d’Amandine.

Une grande histoire d’amour intense qui peut nous faire verser une petite larme tout en nous faisant passer un doux moment de lecture.

À découvrir aux éditions de l’Archipel Collection Instants Suspendus.