Catégorie : <span>CRITIQUES</span>

Chronique de : La Breizh Brigade Bienvenue chez les Corrigan de Mo Malø 

Resumé :

Bienvenue au Manoir des Corrigan, maison d’hôte chaleureuse entretenue par trois générations de femmes hautes en couleur : Maggie Corrigan, facétieuse quasi-septuagénaire, Louise Corrigan, sa fille, institutrice de métier et mère de la jeune Énora Corrigan, aux allures d’ « elfe rebelle » à en croire sa grand-mère. C’est ensemble qu’elles vont ressusciter la Breizh Brigade, une équipe d’enquêtrices hors du commun, autrefois formée pour résoudre un mystère familial…

L’auteur :

Mo Malø a signé de nombreux best-sellers : ses romans policiers, parus aux éditions de La Martinière, ont déjà conquis plus de 300 000 lecteurs

Ma chronique :

J’ai aimé ce nouveau roman d’un auteur que je connaissais sous un autre style. Premier épisode d’une nouvelle série, une bonne nouvelle pour les lecteurs.

L’auteur se révèle très à l’aise dans cette comédie policière qui remplit toutes ses promesses : nous faire sourire, les personnages sont hauts en couleur, les dialogues truculents et il y a un crime à élucider.

L’ambiance malouine est parfaitement restituée, ce qui n’est pas étonnant quand on apprend en fin de livre que l’auteur a passé son enfance dans cette ville.

Les trois héroïnes, notre Breizh Brigade, sont futées et décidées à trouver le coupable. 

Les trois sont épatantes, ma préférence va à la doyenne, incapable de tenir sa langue, vive et pugnace. Son langage fleuri, mélange de français et anglais donne un ton décalé et humoristique. Par moment, on se croirait transporté dans un film classique aux dialogues de Michel Audiard.

Le suspense est là aussi, n’oublions pas que c’est un roman policier. Police et la brigade enquêtent et traquent la vérité qui n’est pas là où l’on pensait la trouver.

En synthèse : une comédie policière pétillante qui se dévore et dont on a déjà hâte de lire d’autres épisodes.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : Ma vie à pile ou face de James Bailey 

Résumé :

Josh est en pleine crise de la trentaine. Jade, sa petite amie de longue date, vient de le quitter, il a perdu son job et doit retourner vivre chez ses parents, à Bristol. Alors qu’il s’interroge sur ce qu’il a bien pu faire pour en arriver là, le jeune homme est pris d’une idée folle : et si, à partir de maintenant, il décidait de tout en jouant à pile ou face ?

L’auteur :

Né en 1991 à Bristol, où il réside, James Bailey, diplômé du King’s College de Londres, a porté la flamme olympique, prononcé un discours à la Chambre des communes, et été reporter people. Ma vie à pile ou face est son premier roman.

Ma chronique :

Avis mitigé après cette lecture, je ne suis pas rentrée dans la vie de Josh.

J’ai trouvé l’idée séduisante en lisant le résumé : laisser le hasard tout décider dans sa vie. Le premier tiers du livre, j’étais avec Josh, je le plaignais et je tournais facilement les pages. Puis, je me suis ennuyée dans le deuxième tiers, les situations étaient convenues, notre héros trop effacé et fade, je n’arrivais plus à le plaindre.

J’ai poursuivi, sans entrain, ma lecture et passé un cap, la dernière partie du livre est devenue plus dynamique, les personnages reprennent corps et redeviennent attachants.

Josh, en laissant le hasard décider pour lui, ne va-t-il pas trop loin ? Est-ce raisonnable de se soumettre, sans se questionner, aux lois du hasard ?

Je vous laisse découvrir ce roman pour connaître son destin final.

Je suis curieuse de découvrir votre avis sur ce titre qui me laisse bien perplexe.

Un livre paru aux éditions de l’Archipel collection Archipoche.

Notation :

Chronique de : Perles de lune de Di Morrissey 

Résumé :

Sydney, de nos jours. Lily Barton vient de perdre sa mère. Dans un coffret, parmi des lettres et des photos, elle découvre un collier de perles orné d’un mystérieux pendentif ayant appartenu à son arrière-grand-mère Olivia. Lily, qui ignore tout de ses origines et voudrait transmettre à sa fille l’histoire de leur famille, rejoint la côte occidentale de l’Australie, où elle met au jour le journal intime de son aïeule

L’auteure :

Di Morrissey est la plus populaire des autrices de romans d’évasion d’Australie, où ses livres se sont vendus à plus de trois millions d’exemplaires. En 2017, elle s’est vu décerner le prestigieux Lloyd O’Neil Award pour l’ensemble de son oeuvre. Une série télévisée de six épisodes a été adaptée de Perles de lune.

Ma chronique :

Un agréable roman d’aventures et romanesque : une lecture plaisante, j’ai passé un beau moment en compagnie de ces pionniers en Australie.

J’ai aimé découvrir le monde de la perliculture, ses débuts, les luttes avec les japonais déjà présents dans ce secteur. Bien documenté, c’est une immersion complète dans ce monde aquatique. Les aborigènes, leurs coutumes et difficultés d’intégration sont aussi au cœur de l’intrigue.

Olivia et ses proches sont des visionnaires bien décidés à s’en sortir après une première expérience difficile. Ce n’est pas toujours facile mais nos héros sont volontaires.

Un grand souffle romanesque parcourt ce roman, les rebondissements sont nombreux et la vie parfois compliquée dans ces périodes de fin dix-neuvième et début vingtième est bien restituée.

Dépaysant, instructif et bien rythmé, un livre que je vous conseille.

Paru aux éditions de l’Archipel

Notation :

Chronique de : Les ombres de Big Ben de Michelle Salter 

Résumé :

Londres, 1920. Pour la première fois, deux femmes s’affrontent pour devenir députée. À cette occasion, la journaliste stagiaire Iris Woodmore revient dans le quartier de la Chambre de la Communes – un lieu douloureux pour elle. Six ans plus tôt, sa mère y est morte en se noyant dans la Tamise en marge d’une manifestation de suffragettes. Non loin de Big Ben, un homme révèle à Iris que sa mère …

L’auteure :

Journaliste indépendante et membre de la Crime Writer’s Association, Michelle Salter collabore à plusieurs magazines britanniques. Les Ombres de Big Ben est le premier volet des enquêtes d’Iris Woodmore.

Ma chronique :

Un bon polar historique qui nous plonge dans les années vingt parmi des femmes pionnières en politique.

J’ai aimé les thèmes abordés : le droit des femmes, le combat des suffragettes, le fossé entre nantis et ouvriers, le travail des enfants et la difficulté pour les femmes de faire de la politique.

Les héroïnes sont courageuses et on a envie de les soutenir, comme Iris, la jeune journaliste qui a perdu sa mère dans des circonstances non élucidées.

Elle décide de mener l’enquête, qui se révèle plus complexe que prévue, les rebondissements sont nombreux et j’ai tourné rapidement les pages pour comprendre  sa disparition. 

Porté par un style fluide, avec un suspense qui ne faiblit pas, j’ai aimé cette incursion dans les coulisses d’élections avec une composante féminine qui ne réjouit pas tous les habitants. À la fois prenant et bien documenté, un polar historique, non gore, que je conseille à tous.

Paru aux éditions de L’Archipel.

Notation :

Chronique de : Sugar Street de Jonathan Dee 

Résumé :

Sans nom ni visage, un homme fuit son passé avec 168 548 dollars cachés dans sa voiture. Son but : une vie plus simple, loin de tous les privilèges qui ont construit son identité. Arrivé dans une ville inconnue, il loue un studio auprès d’Autumn, une femme étrange. Chacune de leurs rencontres est marquée par une méfiance mutuelle.

L’auteur :

Sugar Street est le huitième roman de Jonathan Dee après Ceux d’ici paru en France en 2018. Son roman Les Privilèges a été finaliste du Prix Pulitzer en 2011. Il enseigne aujourd’hui un programme d’écriture créative à l’université de Syracuse.

Ma chronique :

Je découvre cet auteur avec ce titre : je plebiscite ce roman atypique qui secoue par son ton et par les sujets traités.

Le héros est un fugitif dont on ne sait rien et qui se cache afin de ne laisser aucune trace de sa vie passée. Qui est-il ? Que fuit-il ? Je suis un fugitif pas un lâche dit-il.

C’est un long monologue à la première personne du singulier qui raconte son errance tout en s’insurgeant contre les dérives de notre société.

Quand je dis un long monologue, je précise que ce n’est pas une lecture ennuyeuse au contraire, un vrai suspense nous accroche à son histoire et jusqu’au bout le lecteur se demande ce qu’il fuit et s’il réussira à disparaître.

Qu’on adhère ou pas à sa vision sombre de nos conditions de vie, cette diatribe contre notre société, au ton incisif et désabusé, incite à réfléchir et m’a interpellée.

Impossible de rester insensible aux questionnements du héros et à sa fuite.

Une lecture qui m’a hantée après avoir refermé le livre.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :