Catégorie : <span>CRITIQUES</span>

Chronique de : La vie selon Hope Nicely de Caroline Day 

Résumé :

À 25 ans, Hope Nicely a un esprit qui n’est pas structuré comme celui de la plupart des filles. Chez elle, les pensées ont du mal à rester en droite ligne.Persuadée que rédiger son autobiographie pourra l’aider à retrouver sa mère biologique, elle s’inscrit à un atelier d’écriture. Hope espère ainsi obtenir des réponses aux questions qui la tourmentent : pourquoi a-t-elle été abandonnée ? 

L’auteure :

Ancienne élève de l’atelier d’écriture Curtis Brown, Caroline Day est journaliste free-lance et rédactrice consultante. Aucun lien direct avec le syndrome d’alcoolisation foetale n’existe dans la famille de l’autrice, mais elle a passé, au sein d’un groupe de soutien, des centaines d’heures à écouter ce que chacune des personnes atteintes par ce syndrome avait à dire. Cette expérience a inspiré l’histoire de Hope. 

Ma chronique :

Une lecture mitigée, le sujet est intéressant, peu connu et rarement traité mais la forme ne m’a pas convaincue.

L’auteure connaît bien le problème de l’héroïne, Hope, le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale et nous le partage au travers de ce roman.

L’héroïne a été abandonnée à la naissance et élevée par une mère biologique aimante. Hope est maintenant jeune adulte mais son trouble l’empêche de vivre normalement. 

Son cerveau est comme un « vide grenier » dit-elle, tout est mélangé à l’intérieur.

Son inscription à un atelier d’écriture va changer le cours de son existence.

Bien sûr, difficile de rester indifférent au sort de cette jeune fille qui dépend complètement des autres qui parfois se moquent d’elle. Mais pour moi l’empathie n’était pas là, je n’ai pas réussi à adhérer complètement à l’histoire et aux personnages. Sa vie est racontée du point de vue de Hope, c’est brouillon, la lecture n’est pas agréable.

J’ai poursuivi jusqu’au bout, malgré tout, pour essayer de la comprendre mais je suis restée avec mon sentiment mitigé, la forme m’a vraiment gênée et j’ai été un peu déçue par cette lecture.

À vous de découvrir ce texte et dites-moi ce que vous en pensez.

Publié dans la collection Instants Suspendus chez Archipoche.

Chronique de : Dune – Le Messie de D’une de Franck Herbert 

Résumé :

Paul Atréides a triomphé de ses ennemis. En douze ans de guerre sainte, ses Fremen ont conquis l’univers. Il est devenu l’empereur Muad’ Dib. Presque un dieu, puisqu’il voit l’avenir. Ses ennemis, il les connaît. Il sait quand et comment ils frapperont. Ils vont essayer de lui reprendre l’épice qui donne la prescience et peut-être de percer le secret de son pouvoir. Il peut déjouer leurs plans, mais voit plus loin encore.

L’auteur :

Frank Patrick Herbert est né en 1920 à Tacoma dans l’état de Washington. Il s’essaie à l’écriture à partir de 1944 sous un pseudonyme qu’il n’a jamais voulu divulguer. L’année 1965 voit la publication de Dune. Il obtient le prix Nebula, puis l’année suivante le prix Hugo. La saga de Dune peut alors commencer. En 1984, il participe activement au projet de David Lynch qui adapte Dune au cinéma. Frank Herbert meurt le 11 février 1986. La saga de Dune restée inachevée est reprise par son fils Brian et par Kevin J. Anderson.

Ma chronique :

Un deuxième tome centré davantage sur la psychologie des personnages avec des femmes fortes au cœur du récit.

Alia, la sœur de Paul, est l’héroïne de ce deuxième tome, adulte maintenant et investie de tous les pouvoirs de sa mère Dame Jessica. L’empereur peut compter aussi sur le soutien de Chani, sa compagne.

Moins de batailles, mais un complot qui vise Paul et montre toute les conséquences du pouvoir sans partage de l’empereur. Nous suivons en parallèle les comploteurs décidés à éliminer Paul et les proches de celui-ci. Tensions, querelles, combats, ruses, tout est là pour captiver le lecteur et cela fonctionne.

La fluidité de l’écriture et la précision des descriptions de cet univers désertique nous embarquent sans réserve dans cette histoire.

Même si le premier tome m’a paru plus flamboyant et riche, celui-ci, plus sombre, tient ses promesses et nous donne envie de poursuivre l’aventure de Dune. Je me plongerai avec plaisir dans la suite de cette grande saga.

Publié aux éditions Pocket.

Chronique de : Mes désirs futiles de Bernardo Zannoni 

Résumé :

Archy naît dans une tanière au milieu de la forêt, au sein d’une portée de fouines. Son père a été tué par l’homme, et sa mère se démène pour nourrir ses petits au cœur de l’hiver. Très vite, Archy comprend qu’il doit lui aussi chasser s’il veut garder sa place dans la famille. Mais à peine s’est-il essayé à piller un nid qu’il se blesse. Son destin prend alors un sombre tour …

L’auteur :

Bernardo Zannoni est né en 1995 à Sarzana (Italie). Mes désirs futiles est son premier roman, vendu à plus de 20 000 exemplaires en Italie, couronné de nombreux prix et dont les droits ont été vendus aux États-Unis, en Allemagne, en Espagne et en Catalogne.

Ma chronique :

Jubilatoire et intelligemment écrit : une très belle découverte. Bravo aux éditions de la Table Ronde pour la publication de ce premier roman.

Une fouine héroïne d’un roman, il fallait y penser et c’est réussi.

Ambiance conte pour enfants avec une mère très méchante, un père absent, une fratrie décimée et un renard violent : une plongée dans nos lectures d’enfance, ambiance régressive garantie.

Pauvre Archy,  son enfance est terrible, il a faim et sa mère le vend à un horrible renard. C’est le début d’une nouvelle vie avec ce renard qui lui apprend à lire et écrire.

Aventures et rebondissements au pays des animaux savants et prudents, ils se tiennent loin des « fils de Dieu » ou des hommes comme Solomon les surnomme.

Une fable dans laquelle il est question de religion, d’éducation, d’entraide et d’amour. Les personnages sont très attachants, une grande émotion parcourt cette histoire terrible qui m’a tenue en haleine tout du long.

Je quitte Archy à regret, il va me manquer avec sa part d’animalité, sa dose d’humanité et tous ses désirs futiles.

Un roman inclassable et hautement recommandable : à découvrir de toute urgence.

Paru aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Chronique de : Nuit américaine de Pierre Rehov 

Résumé :

Avec Nuit américaine, Pierre Rehov livre l’épopée crépusculaire du rêve américain, la guerre entre la Cosa Nostra et les cartels boliviens pour le contrôle d’Hollywood et le code de l’honneur des affranchis. Telle une balle traçante, Nuit américaine vous propulse aux ultimes frontières du nouveau Far West, là où les parties de poker sont vertigineuses.

L’auteur :

Pierre Rehov est écrivain et reporter de guerre. Spécialiste de la psychopathologie du terrorisme suicide, il est diplômé du Centre de Contre-Terrorisme de l’Université d’Herzliya. Nuit Américain est son deuxième roman chez Cosmopolis.

Ma chronique :

Si vous aimez les ambiances type « Le Parrain » avec des héros marquants aux prises avec la Mafia, ce livre est pour vous.

Avec un rythme trépidant, des rebondissements multiples, entre Rome, New-York et Los Angeles, voici un livre avec lequel il est impossible de s’ennuyer.

Très cinématographique et ponctué de nombreux dialogues, les pages se tournent vite.

J’ai aimé ce héros, Fabio, qui navigue dans ces milieux louches en gardant une forme d’intégrité et notre estime. Son histoire avec  Rafaela lui donne toute son humanité et nous rapproche de lui.

Violence, romantisme, histoire du grand banditisme italien, tous ces thèmes sont présents ici, mêlés au sein d’une histoire touchante.

À découvrir aux éditions Cosmopolis

Notation :

Chronique de : Fragments de Marilyn Monroe 

Présentation :

Les textes intimes de Marilyn Monroe, écrits entre 1943 et 1962.

Tout un univers intérieur pour découvrir l’autre face de l’icône.

L’auteure :

Marilyn Monroe est née en 1926 et morte en 1962. Elle fut l’une des plus grandes stars du cinéma américain. 

Ma chronique :

Fragments regroupe des textes, pensées et poèmes ainsi que des photos de l’actrice avec un livre dans les mains.

Ce document apporte un nouvel éclairage sur la vie de la star, loin du glamour et des paillettes. Ici, j’ai découvert une femme écorchée, fragile qui se questionne beaucoup.

Dès les premières pages, sa sincérité et son envie de bien faire m’ont touchée. 

La présentation de ces textes est chronologique et agrémentée de photos de l’actrice entourée de livres et de grands écrivains comme Truman Capote ou Karen Blixen. En partageant son intimité, notre regard change, Marylin est cultivée, sensible et extrêmement intelligente, une vraie revanche. 

Partager sa vie suscite beaucoup d’émotions, mieux qu’une biographie, les propres mots de Marilyn expliquent ses choix et ses doutes. J’ai redécouvert cette grande actrice grâce à ce livre, une personnalité complexe et attachante.

Paru aux éditions Points.

Notation :