Catégorie : <span>CRITIQUES</span>

Chronique de : Colère chronique de Louise Oligny 

Résumé :

10 juin 2019. Dufaye, directeur de la rédaction du magazine  La Chronique Hebdo, est victime d’un attentat. Quand Diane Choinière apprend la nouvelle, elle est submergée par l’angoisse. À moins que ce ne soit de la joie ? Cette photoreporter, licenciée abusivement quelques mois plus tôt par Dufaye en personne, ne saurait exactement le dire. Tout comme elle ne saurait affirmer avec certitude qu’elle n’est pour rien dans cet homicide…

L’auteure :

LOUISE OLIGNY, née en 1963 au Québec, vit en France depuis 1989, où elle travaille en tant que photoreporter. Elle mène également de nombreux projets artistiques, associant photographie, vidéo et musique. Elle est actuellement en résidence à la Maison des femmes de Saint-Denis, où elle anime des ateliers avec l’autrice et dessinatrice Clémentine du Pontavice, et collabore avec Banlieues Bleues dans le cadre de leurs actions musicales.

Ma chronique :

Décalé, déjanté et très efficace : un polar à découvrir.

Lu en deux jours, il est à la fois palpitant et difficile à lâcher et malgré le côté un peu gore de certaines scènes, je suis restée scotchée à l’histoire.

Le ton est cynique, les situations dramatiques même hors meurtres : tout est là pour créer une situation noire, très noire.

L’héroïne est-elle victime ou meurtrière ? À qui se fier ? Pourquoi toute cette violence ? Je me suis posée toutes ces questions au fil des pages.

De rebondissements en enchaînements de meurtres, la situation empire et notre héroïne ne contrôle plus rien.

Roman noir et societal, c’est aussi un portrait au vitriol des travers de notre société.

Je vous recommande ce polar paru aux éditions Marabout collection Black Lab.

Notation :

Chronique de : Le chaman du Pacifique de David Perroud 

Résumé :

Aphrodite, la première intelligence artificielle globale, a pris son envol au cœur des processeurs de la Silicon Valley. Si cela peut sembler anodin pour le non-initié, Julie, sa jeune conceptrice, découvre que le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui est sur le point de basculer… Au même moment, de l’autre côté du Pacifique, les esprits de sa tribu millénaire poussent Daya, un navigateur-chaman, à venir révéler son savoir ancestral au monde occidental

L’auteur :

David Perroud est cofondateur de m1nd-set, un institut d’études de marchés spécialisé dans l’étude du comportement des passagers aériens à l’échelle mondiale. Il se passionne depuis 20 ans pour des matières aussi diverses que la cosmologie, la physique quantique, les neurosciences, les EMI et la spiritualité.

Ma chronique :

Un coup de cœur ce roman, très emballée par les thèmes, la narration et tout le contenu. Une vraie pépite.

J’ai eu envie de lire ce livre car j’étais intriguée par le lien qui pouvait être fait entre une IA (Intelligence Artificielle) et un chaman. Ce lien s’appelle Julie, la créatrice de l’IA Aphrodite, une des héroïnes du roman. 

J’ai aimé ce roman pour les sujets abordés : écologiques, intelligence artificielle, les exposés sur la conscience, les états d’EMI (Expérience de Mort Imminente) ou de SHC (Sortie Hors du Corps). Beaucoup de questionnement après cette lecture, les explications et expérimentations sont étayées par des études avec la bibliographie associée. Le discours avec cette forme narrative de roman est accessible à tous, notamment les explications sur notre conscience.

Voilà donc un roman passionnant et palpitant : un roman d’aventures instructif.

J’ai quitté à regret Julie et Daya, leur histoire m’a touchée.

Je vous conseille ce coup de cœur paru aux éditions Jouvence.

Notation :

Chronique de : L’instant d’Amy Liptrot  

Résumé :

Trentenaire en quête d’amour, Amy quitte les sauvages îles Orcades en Écosse pour la cosmopolite Berlin. Digital nomade, précaire, célibataire, elle fait de cette ville qui ne dort jamais le terrain de sa quête du bonheur. 

L’auteure :

Amy Liptrot a 36 ans. Journaliste et écrivaine écossaise, L’Instant est son deuxième livre après L’Écart, qui fut un succès dans plusieurs pays 

Ma chronique :

Après L’Ecart, lu il y a quatre ans, j’ai eu envie de retrouver la plume d’Amy. J’avais le souvenir d’une lecture forte avec une écriture envoûtante. J’ai été moins captivée ce deuxième roman, peut-être trop d’attentes.

À la première personne du singulier et sans aucun dialogue, Amy raconte sa vie à Berlin pendant quelques mois. Quitter Les Orcades pour Berlin, c’est le moyen qu’elle a trouvé pour tromper sa solitude devenue beaucoup trop pesante.

Ici, Amy évoque son quotidien berlinois avec ses digressions habituelles, sur les ratons laveurs, la Lune et ses cycles ou encore certains peuples des Philippines.

Amy est une nomade numérique qui tente de survivre, toujours seule pendant des semaines, désenchantée et triste.

Elle se plaint aussi de l’omniprésence des réseaux sociaux et de nos traces indélébiles sur Internet.

J’ai aimé sa belle plume, toujours poétique et sa sincérité qui transparaît dans cet ouvrage. J’ai moins apprécié le côté décousu du récit et les digressions sur les oiseaux et rongeurs. Globalement, j’ai eu moins d’empathie pour son parcours que lors de son précédent roman qui racontait sa quête pour contrecarrer son addiction à l’alcool.

N’hésitez pas à me donner votre avis sur ce livre.

Paru aux éditions Phébus.

Chronique de : Un rêve à portée de main d’Anna Jacobs 

Résumé :

Lancashire, 1863. Veuve depuis peu, Hannah Firth fait ses adieux à son fils cadet, qui part tenter sa chance en Australie. Elle se retrouve désormais seule en compagnie de son aîné et de son odieuse belle-fille, qui la traite comme une domestique. Nathaniel King a vu sa vie ruinée après un différend avec le fils de son propriétaire, qui lui voue désormais une haine tenace …

L’auteure :

Née en 1941, Anna Jacobs a grandi en Angleterre avant de partir vivre en Australie. Autrice de nombreux romans à succès, elle a été lauréate de l’Australian Romantic Novel of the Year en 2006. Les éditions L’Archipel et Archipoche ont publié sa trilogie « Cassandra », le premier volet de sa saga « Les Pionnières », ainsi que deux volumes de sa série « Swan Hill ».

Ma chronique :

Après les deux premiers tomes de cette saga, j’avais hâte de retrouver la plume d’Anna. Ici pas de dépaysement dans de lointaines contrées, l’action se passe intégralement en Angleterre, ce qui m’a surprise. Je n’ai pas vu de lien avec les deux premiers tomes, les personnages et l’intrigue sont différents.

Ceci dit, j’ai accroché rapidement à l’histoire et j’ai lu ou plutôt dévoré ce livre en trois jours. Le personnage central, Hannah, est bienveillante et dotée d’une grande sensibilité. Veuve et à la merci de ses proches, elle doit affronter sa belle-fille, qui, soutenue par son fils, lui mènera la vie dure. 

Une autre femme, battue par son mari, lutte pour sa sauvegarde. Ces portraits sans concession d’un patriarcat bien établi font froid dans le dos, les méchants étant très violents ici, il est difficile pour ces femmes de s’en sortir et de vivre décemment. Une grande empathie m’a accompagnée tout au long de ce roman dont le style très fluide accentue la vitesse de lecture.

Ces femmes fortes sont toutes attachantes, l’histoire combine aventures et romanesque. Une lecture agréable et distrayante, je recommande.

Paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Week-end entre filles de Sarah Alderson 

Résumé :

Lisbonne : cette année, c’est là qu’Orla et Kate, meilleures amies depuis toujours, passent leur traditionnel week-end entre filles, loin de tout. Loin de son quotidien éprouvant de jeune mère pour Orla, loin de son divorce tumultueux pour Kate. Et pour se changer les idées, Kate entraîne Orla dans une boîte de nuit pour danser jusqu’à l’aube. À son réveil, Orla se rend compte qu’elle a tout oublié de la veille. Pire encore : Kate a disparu…

L’auteure

Sarah Alderson est une autrice et scénariste anglaise primée. Avec des centaines de milliers d’exemplaires vendus, ses romans sont traduits dans le monde entier.

Ma chronique

C’est décidé : si ma meilleure amie me propose un week-end à Lisbonne, je refuse, trop risqué se dit-on après cette lecture.

Un thriller implacable, haletant et démoniaque, très difficile à lâcher, je l’ai lu très vite.

Une lecture qui nous fait passer par toute la palette des émotions depuis la surprise jusqu’à l’effroi. La tension, palpable rapidement, continue de s’accentuer jusqu’à la dernière phrase. Décidément, ces auteures anglaises sont très douées pour nous faire frissonner.

Oui je le confirme, le lecteur ne restera pas insensible au destin d’Orla qui recherche désespérément son amie. Au fil de son enquête, elle rencontre des personnages qui l’aideront peut-être, c’est tellement difficile, seule, dans une ville qu’on ne connaît pas de chercher la vérité.

Pistes qui se brouillent, rebondissements nombreux, ambiance très tendue : tout est là pour un bon thriller. Celui-ci est particulièrement redoutable, j’ai tourné les pages rapidement pour tenter de comprendre cette disparition en me demandant comment Orla allait s’en tirer. Je me suis attachée à cette pauvre héroïne. 

La fin est complètement inattendue, chapeau bas Sarah pour ce thriller. Je regarderai l’adaptation Netflix par curiosité, le thriller se prêtant à une adaptation cinématographique, n’oublions pas que tout se passe à Lisbonne, un beau décor naturel. 

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :