Catégorie : <span>CRITIQUES</span>

Chronique de :  L’oreiller de la belle Aurore de Pierre Chavot 

Résumé :

Anthelme Ducon-Loisillon… Comment voulez-vous avoir une vie normale avec un prénom et un nom pareils ! De fait, l’existence d’Anthelme, trente-cinq ans, n’a rien d’ordinaire. Ce violoncelliste virtuose, mondialement connu, est indéchiffrable. Le roi des secrets impénétrables, se protégeant de tout ce qui risquerait de menacer son petit univers méticuleusement épinglé et ordonné. Il suffit d’une lettre pour le propulser dans un tourbillon étourdissant.

L’auteur :

Pierre Chavot, vit tout près de Bordeaux. Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, il explore les origines et la symbolique de nos racines et de nos cultures, au travers des religions, des mythologies, des traditions ou encore de l’Histoire. Il publie ici son premier roman.

Ma chronique :

Une histoire pleine de rebondissements avec un héros qui découvre ses ressources intérieures et décide de vivre pleinement sa vie, un premier roman lumineux.

Après une enfance chahutée par des drames et un amour contrarié, la musique et la gastronomie l’aident à affronter sa destinée.

Sa philosophie de vie : vivre intensément en écoutant sa petite voix intérieure, assumer ses passions, accueillir la vie tout simplement.

Ce héros est touchant, sensible et nous ressemble. Cela m’a émue et donné envie de le suivre sur la voix de sa résurrection. 

Les passions qui le guident, toute son histoire, ses atermoiements et ses peurs font écho en nous. 

Suivez Anthelme, vous ne le regretterez pas.

Publié aux éditions Guy Trédaniel.

Chronique de : L’histoire des Forsyte de John Galsworthy tome 3 

Résumé :

1930. Bientôt dix ans depuis que Wilfrid Desert s’est exilé au Moyen-Orient pour ne pas succomber à la passion insensée qu’il éprouvait pour Fleur Forsyte, l’épouse de son ami et éditeur Michael…

L’auteur :

Né en 1867, avocat de profession, John Galsworthy se livre à une satire des classes possédantes dans son chef-d’oeuvre, La Dynastie des Forsyte publié de 1906 à 1921. Jusqu’à sa mort en 1933, il consacre toutes ses forces à compléter cet édifice majestueux : ce sera L’Histoire des Forsyte, une ample fresque de la société britannique au lendemain de la guerre, que viendra couronner le prix Nobel de Littérature.

Ma chronique :

La suite et fin de la grande saga avec ce tome 3 de l’histoire des Forsyte.

Un tome découpé en deux parties, l’une consacrée à Dinny, l’héroïne de la deuxième partie du tome précédent et l’autre à Clara, sa jeune sœur.

La bienséance et le poids des conventions pèsent lourd sur la vie de Dinny et de sa sœur. Leurs destins illustrent bien la position de la femme dans les années vingt dont les aspirations sont souvent en conflit avec les désidératas de leurs familles, maris et diktats de la société. Même si elles travaillent parfois, leur activité reste mineure et encadrée par les règles de la société britannique conservatrice.

Au travers de cette grande saga, John Galsworthy nous livre un tableau sans concession d’une société en mutation mais toujours corsetée par les traditions prônées par la grande bourgeoisie illustrée ici par les Forsyte.

Je me suis attachée à ces grandes familles qui occupent des métiers variés comme homme de loi, éditeur ou homme d’église. Leurs femmes, bien que corsetée par les traditions, sont les vraies héroïnes de cette grande saga, Fleur puis Dinny et Clara. L’auteur leur donne toujours le beau rôle, un homme en avance sur son temps.

La société britannique de l’entre deux guerres est dépeinte avec subtilité et précision et le rythme vif donne une lecture fort agréable.

Cette grande fresque passionnante a valu le Prix Nobel de littérature à l’auteur.

Paru chez Archipoche aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Un fils comme un autre d’Edouardo Halfon  

Résumé :

« Les histoires qui composent ce livre ont été écrites au cours des cinq dernières années, autrement dit les cinq premières années de la vie de mon fils. Comme toujours, elles ont surgi devant moi tels le chat ou le passant qui croisent ma route, mais le fait est que je marche et écris depuis cinq ans en tenant la main d’un petit garçon qui entre et sort de ces histoires, court se cacher dans l’une d’entre elles et va parfois jusqu’à me chuchoter les siennes. Un fils qui m’oblige désormais à écrire en tant que père. »

L’auteur :

Eduardo Halfon est né au Guatemala en 1971 et a passé une partie de sa jeunesse aux Etats-Unis, où il a étudié la littérature qu’il a enseignée à son retour dans son pays natal. En 2007, l’auteur de La Pirouette est nommé parmi les quarante meilleurs jeunes écrivains latino-américains au Hay Festival de Bogotà et en 2012, il bénéficie de la Bourse de Guggenheim. 

Ma chronique :

Tendre et plein de sensibilité, un doux moment de lecture.

Je découvre cet auteur avec ces nouvelles, une belle rencontre.

Dans ce recueil de nouvelles, il est question de paternité, de littérature, du métier d’écrivain et de la situation au Guatemala dans les années quatre-vingt.

Avec beaucoup de talent, Edouardo raconte son enfance, la fuite du Guatemala, la période troublée dans son pays, la découverte de la littérature et son fils. 

Son enfant, qui par mimétisme, prend des livres et s’assoit à côté de son père. Ce fils qui bouleverse ses habitudes et lui fait aimer la paternité.

Une écriture fine, colorée avec un ton qui tour à tour émeut et nous fait sourire.

Cela donne un mélange réussi de douceur avec un regard d’une grande acuité sur notre monde.

Un ouvrage que je vous recommande.

Publié aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Chronique de : Le trône de fer, intégrale 1 illustrée de George RR Martin 

Résumé :

Il était une fois, perdu dans un lointain passé, le royaume des Sept Couronnes…

En ces temps nimbés de brume, où la belle saison pouvait durer des années, la mauvaise toute une vie d’homme, se multiplièrent un jour des présages alarmants. Au nord du Mur qui protégeait le royaume se massèrent soudain des forces obscures ; au sud, l’ordre établi chancela, la luxure et l’inceste, le meurtre et la corruption, la lâcheté et le mensonge enserrèrent inexorablement le trône convoité.

L’auteur :

Né en 1948 dans le New Jersey, George R.R. Martin vendit sa première nouvelle à la revue Galaxy en 1970 et ne cessa jamais d’écrire depuis, que ce soit sous la plume d’un journaliste, d’un scénariste pour la télévision ou d’un romancier à plein temps.

Ma chronique :

Un très beau livre avec de superbes illustrations, un papier fin et une belle typographie, le livre à offrir aux amateurs de fantasy et aux autres.

Ce n’est pas le genre que j’affectionne d’habitude mais après avoir adoré la série forcément j’avais envie d’en savoir plus sur ces héros.

Le livre est découpé en chapitres et tour à tour Sansa, Arya ou Tyrion poursuivent la narration. Les mille pages se lisent vite, la plume est alerte et l’histoire si riche en rebondissements pour ces jeux de pouvoirs.

Je vous conseille ce livre pour approfondir l’histoire toujours plus riche qu’une adaptation télévisuelle et pour tout connaître des différentes maisons et de leurs généalogies ( Les Tully, Stark, Lannister…), avec tout le détail en fin de livre.

J’ai envie de revoir la série maintenant que je verrai forcément autrement.

À offrir à Noël.

Paru aux éditions Pygmalion 

Notation :

Chronique de : Le petit livre des sortilèges de R. Macfarlane et J. Morris 

Presentation :

Ceci est un livre de sortilèges qu’il convient de lire à voix haute. Il raconte ses histoires et chante ses chansons par les images et les mots. Vous y trouverez des incantations et des formules magiques, des sorts qui protègent et des sorts qui protestent, des bénédictions, des berceuses et des prières.

Les auteurs :

Robert Macfarlane est l’auteur de nombreux best-sellers au Royaume-Uni. Il enseigne à Cambridge et publie régulièrement dans Guardian, New York Times et Sunday Times. 

Jackie Morris est écrivaine et illustratrice. Elle a reçu le prix Kate Greenaway en 2019 pour des Mots perdus, élu plus beau livre de l’année par les libraires britanniques.

Ma chronique :

Une ode à la nature remarquablement illustrée, un beau livre pour tous.

Au gré des pages en compagnie du renard, de la phalène, de la pâquerette et d’oiseaux comme le geai ou l’aigrette, des mots les accompagnent. Des poésies , comptines ou berceuses : des textes doux en hommage à la nature.

Pourquoi ne pas célébrer le monde sauvage qui nous entoure en lisant à voix haute ces textes a un jeune public ? Les dessins sont superbes réalistes et poétiques.

J’ai éprouvé du plaisir à parcourir ces pages tant pour les mots que pour les illustrations parfaitement assorties.

Le lexique, en fin de livre, nous recommande de regarder autour de nous pour retrouver les insectes, fleurs, animaux et arbres dessinés.

Un beau programme avec ce livre enchanteur que je vous recommande.

Un ouvrage paru aux éditions Les Arènes.

Notation :