Catégorie : <span>LITTERATURE BRITANNIQUE</span>

Chronique de : Le sixième ciel de L. P. Hartley

Le sixième ciel

Résumé :

Étudiant boursier à Oxford, Eustache Sherrington doit apprendre à concilier ses études et les joyeuses soirées entre amis. Sa sœur Hilda est devenue directrice d’une clinique. Sa réussite, sa beauté et jusqu’à son étrangeté fascinent les camarades d’Eustache. Quand Dick Staveley, qu’ils n’ont pas revu depuis l’enfance, les invite à passer le week-end chez ses parents à Anchorstone, Eustache s’inquiète de l’image qu’ils renverront aux autres invités …

L’auteur :

Leslie Poles Hartley est né le 30 décembre 1895. Diplômé de l’université d’Oxford en 1922, il écrit des critiques pour des revues littéraires et publie des nouvelles à la fois fantastiques et macabres. Après plusieurs recueils de nouvelles, Hartley publie son premier roman en 1944, La Crevette et l’Anémone.

Ma chronique :

Quel bonheur de retrouver Eustache et sa sœur, quinze ans après le premier tome « La Crevette et l’Anémone ». Ces héros sont toujours aussi attachants, peut-être encore plus en grandissant.

L’ambiance « très British » nous immerge complètement dans cette époque de l’après première guerre mondiale.

Celle-ci a modifié leurs destins surtout pour Hilda devenue responsable d’une clinique. Eustache étudie à l’université, à vingt-quatre ans, il continue de vivre en ayant toujours à l’esprit la force de caractère de sa sœur. Hilda reste un modèle pour lui, il la vénère.

Cette fratrie soudée et solidaire vit les étapes de l’entrée dans l’âge adulte avec mariage et rencontres au programme.

Impossible de rester insensible à la fragilité et au doux tempérament d’Eustache qu’on a envie de protéger, comme Hilda peut le faire.

Tout au long de ce deuxième tome, je me suis beaucoup attachée à cet anti héros et j’ai pris un très grand plaisir à cette lecture. 

Un bel objet littéraire qui comble nos attentes de lecteurs, une lecture toute en délicatesse, un pur délice.

Je suis déjà impatiente de lire le troisième tome.

À découvrir absolument aux éditions de la Table Ronde dans la superbe collection « Petit Quai Voltaire ».

Notation :

Chronique de : Le courage d’une sœur de Kitty Neale

Le courage d’une sœur

Résumé :

1948. Sarah vit avec sa mère alcoolique qui se prostitue dans un quartier pauvre de Londres. Quand celle-ci accouche d’un petit garçon, elle demande à sa fille de 13 ans de se débarrasser du nourrisson. Mais Sarah ne peut s’y résoudre et décide d’élever son petit frère, qu’elle a elle-même prénommé Tommy.

L’auteure :

Kitty Neale a grandi dans le quartier populaire de Battersea, au sud de Londres, cadre de ses romans. En 1998, son fils meurt à l’âge de 27 ans. Après avoir rejoint un groupe de soutien, Kitty décide de se lancer dans l’écriture de romans, qui vont rapidement devenir des best-sellers. Aujourd’hui, elle vit en Espagne avec son mari.

Ma chronique :

L’histoire est poignante et attachante, comment ne pas succomber au charme de ce livre ?

Une histoire qui se lit le cœur serré et déclenche une forte empathie pour Sarah qui se débat pour sauver son petit frère et faire face à sa mère tombée dans la déchéance sous l’emprise de l’alcool.

Une ambiance à la Dickens, même si l’intrigue est positionnée au vingtième siècle : des pauvres misérables, des conditions de vie extrêmes et des personnages courageux.

Oui, le trait de caractère principal de Sarah est le courage et la force de caractère. Son amour quasi maternel pour son petit frère lui donne l’énergie pour tourner le dos à sa condition misérable.

J’ai passé un bon moment avec cette histoire et je vous recommande ce titre.

Paru aux éditions de L’Archipel.

Notation :

Chronique de : Qui le sait de Lesley Kara

Qui le sait ?

Résumé :

Astrid, ancienne alcoolique, n’a pas touché un verre depuis 192 jours, 7 heures et 15 minutes. Pour fuir son passé douloureux, Astrid a quitté Londres. Elle vit chez sa mère dans une petite station balnéaire et essaie de se reconstruire. Pourtant, malgré les réunions des Alcooliques Anonymes et sa volonté de commencer une nouvelle vie, certains souvenirs continuent de la hanter.

L’auteure :

Après avoir travaillé comme infirmière et secrétaire, Lesley Kara devient professeure puis directrice dans l’enseignement supérieur. Elle vit dans l’Essex, sur la côte nord. La Rumeur, son premier roman, s’est déjà vendu à 300 000 exemplaires au Royaume-Uni.

Ma chronique :

Un thriller psychologique sur le thème de la vengeance, avec l’alcoolisme en toile de fond. Bien ficelé, avec un grand suspense : tout ne se dénoue que dans les toutes dernières pages.

On frissonne lorsque Astrid, ancienne alcoolique, se sent suivie ou reçoit des messages menaçants. Ce qui est déroutant c’est qu’elle ne se souvient pas vraiment de tout son passé à cause de son alcoolisme. Comment celui qui la menace peut-il en savoir plus qu’elle ? Une question qui nous taraude tout au long du récit.

La tension monte au fil des pages mais ce que j’ai apprécié : rien de gore, uniquement du psychologique avec l’analyse des conséquences de l’addiction à l’alcool.

Dans ce thriller, on ne sait pas si Astrid est victime ou coupable, c’est là toute l’originalité de ce livre.

On découvre aussi le monde des alcooliques et les « Alcooliques Anonymes » que l’auteure remercie pour leur engagement envers les malades.

Un thriller haletant à découvrir pour son intrigue et son contexte.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : Le messager de L. P. Hartley

Le messager

Résumé :

Été 1900, campagne anglaise du Norfolk. Léon Colston, bientôt treize ans, est invité par un camarade de classe à séjourner au manoir de Brandham Hall. Issu d’un milieu social modeste, il découvre avec fascination le monde des aristocrates, un monde dont il peine à comprendre les codes. Heureusement, Marian, la jeune fille de la maison, le prend sous son aile.

L’auteur :

Leslie Poles Hartley est né le 30 décembre 1895. Diplômé de l’université d’Oxford en 1922, il écrit des critiques pour des revues littéraires et publie des nouvelles à la fois fantastiques et macabres. Après plusieurs recueils de nouvelles, Hartley publie son premier roman en 1944, La Crevette et l’Anémone. Le Messager, publié en 1953, obtient un succès considérable et est encore culte au Royaume-Uni.

Ma chronique :

J’ai découvert cet auteur avec « La Crevette et l’Anémone » publié aux éditions de la Table Ronde.

Ici aussi, c’est un roman d’apprentissage avec Léon, jeune garçon catapulté dans le mon de l’aristocratie britannique. Beaucoup de nouveautés pour un garçon issu de la bourgeoisie, père banquier, qui découvre les codes de cette caste, guidé par Marian, la soeur ainée de son copain.

Après des débuts un peu difficiles, son appartenance à un autre monde étant visible au travers de son habillement notamment, Léon se fait une place au sein de cette grande famille. Son rôle de messager de la jeune Marian va accélérer sa découverte du monde des adultes. 

Apprenti sorcier a ses heures, nous suivons ces aventures avec délice. Une grande histoire d’amour se noue sous ses yeux, il y contribue sans le savoir.

Si on aime les ambiances « so british » avec match de cricket , tenues en flanelle blanche pour tous et « tea time », ne pas hésiter surtout et se précipiter sur ce livre écrit en 1953. 

Merci Babelio et les Editions 10 18 pour cette lecture.

Notation :

Chronique de : Le nuage d’obsidienne d’Eric McCormack

Le nuage d’obsidienne

Résumé :

« Ce qui m’était arrivé là-bas avait modifié tout le cours de mon existence. C’était un événement que je n’avais jamais été en mesure d’oublier. Ou de comprendre. » C’est à Duncairn que Harry a été trahi par l’amour de sa vie. Depuis, cette petite ville des Uplands écossais le liante. Devenu ingénieur des mines, il découvre lors d’un voyage au Mexique un mystérieux ouvrage dans une librairie miteuse : Le Nuage d’obsidienne.

L’auteur :

Né en Ecosse en 1938, Eric McCormack a émigré au nord du Canada en 1966. Il enseigne à l’Université Saint-Jerome à Waterloo. Il est notamment l’auteur de L’Epouse hollandaise, disponible en Points.

Ma critique :

Un grand roman d’aventures qui m’a énormément emballée.

Grâce aux bons conseils de ma libraire, j’avais découvert et apprécié un autre de ses romans, il y a déjà six ans, « l’épouse hollandaise »(la chronique).

Dans celui-ci, au programme : un grand amour contrarié, un événement tragique, un départ en bateau dans de lointaines contrées et des rencontres avec des personnages forts. Il y a du aussi du « gothique » dans cette histoire.

Ajoutez-y une touche de légendes, de nombreux mystères, une quête pour retrouver les origines d’un livre rare et j’en oublie sûrement.

Ce livre est à la fois riche de contenu et de rebondissements sans être lourd, bien au contraire : l’écriture nous happe du début à la fin et ne nous lâche pas.

Je suis certaine que, comme moi, vous ne quitterez pas Harry, le protagoniste, avant d’avoir refermé la dernière page.

À lire de toute urgence pour se dépayser et rêver.

Paru aux éditions Points collection « Signatures », bravo à la magnifique couverture.

Mille mercis à celle qui me l’a offert.

Notation :