Des pages et des îles

Basile Salvatore : Petits miracles au bureau des objets trouvés

Petits miracles au bureau des objets trouvés
Petits miracles au bureau des objets trouvés

Résumé : Poupées, sacs à main, carnets, téléphones, lunettes… On ne s’intéresse jamais aux objets trouvés. Pourtant, ils ont appartenu à quelqu’un, ils ont été choisis, aimés. Dans une petite gare italienne, un homme les collectionne avec dévotion. Ce sont ses seuls amis, croit-il. Jusqu’au jour où il trouve un cahier rouge abandonné…

L’auteur :

Napolitain de naissance, Salvatore Basile vit à Rome où il travaille comme scénariste et réalisateur. Best-seller en Italie, “Petits miracles au bureau des objets trouvés”, est en cours de traduction dans une dizaine de pays.

 

Mon avis :

Encore une pépite des Éditions Denoël : j’ai aimé ce livre qui m’a émue tout en me faisant passer un très bon moment.

J’ai d’abord été emballée par la couverture, son pot avec tous ces objets disparates puis par le résumé. J’ai pensé : un “feel good” roman, pourquoi pas. Puis j’ai découvert un roman initiatique, poignant, qui parfois m’arrachait une petite larme.

Michele, notre héros collectionne les objets oubliés dans les trains et décide de quitter son travail pour partir à la recherche de sa mère qui l’a quitté quand il était enfant. Il ne l’a plus jamais revue. Depuis sa disparition, il vit reclus et collectionne les objets perdus dans les trains.

Lorsque Elena débarque dans sa vie, c’est un tsunami. Elle est la première à s’intéresser à la collection d’objets et à poser des questions. Michele lui donne l’un d’eux.

Un deuxième événement va bousculer l’existence du jeune homme : la découverte d’un carnet rouge qui lui a appartenu. S’en suit une quête, à la recherche de ses origines. Semée d’embûches, sa route va lui permettre de se reconstruire, mais je vous en ai déjà dit beaucoup.

Un beau texte que je conseille à tous. Partez à l’aventure aux côtés de Michele et Elena : vous ne le regretterez pas.

 

Merci aux éditions Denoël

Trad. de l’italien par Anaïs Bouteille-Bokobza

Hors collection, Série Littérature, Denoël

Parution : 04-05-2017

 

 

Notation :

Serge Marquis : Le jour où je me suis aimé pour de vrai

Le jour où je me suis aimé pour de vrai
Le jour où je me suis aimé pour de vrai

Résumé : Maryse est une éminente neuropédiatre, une femme belle et intelligente, affreusement narcissique et persuadée d’avoir toujours raison. Elle est aussi la mère de Charlot, fils singulier, qui l’émerveille et l’exaspère à la fois. C’est que Charlot, Petit Prince désarmant de vérité, la confronte à des questions philosophiques. Quel sens donner à sa vie lorsqu’on traverse des épreuves ? Où se cache l’amour lorsqu’on fait face à l’intimidation, la bêtise, la peur de l’autre ? Et surtout, qu’est-ce que l’ego, cette chose dont tout le monde semble souffrir ? Animé d’un courage fou, d’une humanité à fleur de peau, Charlot va apprendre à sa mère, et à beaucoup d’autres, qu’en se dépouillant de ses certitudes, en cessant de se regarder le nombril, on peut enfin accéder à la vraie joie, celle du lâcher prise et de l’intelligence du cœur. Et surtout : apprendre à s’aimer pour de vrai.

 

L’auteur :

Spécialiste de la santé mentale au travail au Québec, le Dr Serge Marquis donne plus de 150 conférences par an dans le monde. Il a créé sa propre entreprise de consultation, T.O.R.T.U.E. (Organisation pour Réduire les Tensions et l’Usure dans les Entreprises). Il est l’auteur du fabuleux succès On est foutu, on pense trop !, la méthode pour « se libérer de Pensouillard le hamster ».

 

Mon avis:

Une belle réflexion sur la vie pour que chacun prenne conscience de l’importance de vivre l’instant présent. Les messages sont passés au travers d’un roman bouleversant qui secoue et questionne. Pari réussi.

J’avais beaucoup entendu parlé du livre précédent “On est foutu, on pense trop” et donc très envie de découvrir celui-ci. Sous forme de roman, l’auteur nous explique que l’ego, nos pensées, troublent la réalité.

Charlot, le petit héros de cette histoire, bouscule sa mère en lui posant des questions sur le sens de leur vie. Troublée, sa maman réfléchit aux réponses qu’elle pourrait donner sans vraiment comprendre la question. Elle est pourtant un grand docteur reconnue dans sa spécialité. Progressivement, divers événements tragiques apporteront des réponses aux questionnements de Charlot.

Voici un livre qui se vit plutôt qu’il se raconte. À lire tout en se posant pour intégrer les ressentis de nos héros et nous questionner aussi.

En résumé, essayons de savourer pleinement notre existence et arrêtons de nous faire souffrir inutilement.

Je ne résiste pas à vous proposer cette citation : “Très peu de personnes se rendent compte qu’elles ne vivent pas leur vie mais seulement dans leurs pensées”.

 

Le site de l’auteur

 

Merci Babelio et les Éditions de la Martinière.

 

Notation :

Neil Gaiman : La mythologie viking

La mythologie viking
La mythologie viking

Présentation : L’univers de Neil Gaiman est nourri par les légendes nordiques. Il revient à ses sources et nous raconte enfin la grande saga des dieux scandinaves qui l’ont inspiré pour son chef d’oeuvre American Gods. De la genèse des neuf mondes au crépuscule des dieux et l’ère des hommes, ils reprennent vie : Odin, le plus puissant des dieux, sage, courageux et rusé ; Thor, son fils, incroyablement fort mais tumultueux ; Loki fils d’un géant et frère d’Odin, escroc et manipulateur inégalable…

L’auteur :

Né en 1960 en Angleterre, Neil Gaiman vit aux États-Unis. Salué comme un surdoué par Stephen King, lu dans le monde entier, il est l’auteur d’un chef-d’œuvre d’humour anglais co-écrit avec la star anglaise Terry Pratchett, De bons présages, de BD devenues cultes (The Sandman, Violent Cases, Signal/Bruit), de livres pour la jeunesse et de nombreux romans et nouvelles dont les best-sellers American Gods (prix Hugo, Nébula, Bram Stoker et Locus) et L’Océan au bout du chemin parus au Diable vauvert.

 

Mon avis :

Envie de partir à la découverte des dieux scandinaves ? N’hésitez plus, ce livre est pour vous. J’ai testé…

Ne connaissant pas du tout l’auteur, pas d’a priori pour moi; attirée par la promesse de découvrir la genèse de ces dieux du nord, j’ai plongé dans cet univers avec curiosité.

Verdict : ces légendes se lisent comme un roman, abordable et fluide, une lecture agréable. J’ai découvert ces dieux, n’étant pas férue de mythe viking, aidée par la présentation des “acteurs” en début d’ouvrage. On découvre immédiatement l’importance d’Odin, le plus grand de tous et son fils Thor (avec son marteau) ainsi que Loki, frère de sang d’Odin.

Le livre est ensuite découpé en quinze chapitres, avec un glossaire bien utile en fin de livre. Beaucoup de combats, de banquets, d’elfes et parfois un peu de poésie, en ces temps là aussi on déclamait des vers.

Des contes qu’on a envie de faire siens et de raconter à ses enfants ou aux adultes autour de soi, des histoires tout public.

Mention spéciale pour l’objet livre : belle couverture et mise en page intérieure.

 

Merci Anaïs pour cette découverte.

 

Notation :

Hanne-Vibeke Holst : Femme de tête

Femme de tête
Femme de tête

Résumé :

À la tête du Parti social-démocrate, Elisabeth Meyer s’apprête à mener campagne quand elle apprend qu’elle est atteinte d’Alzheimer. Au péril de sa vie, cette femme de conviction engage une course contre la montre pour mener son parti à la victoire et sauver la démocratie danoise menacée par la montée des extrémismes… Mais la fin justifie-t-elle les moyens ?

 

L’auteur :

Née à Hjørring en 1959, Hanne-Vibeke Holst a longtemps été journaliste politique avant de se consacrer à l’écriture. Membre de la commission danoise de l’Unesco, elle s’est également illustrée par son engagement pour la cause des femmes. Véritables best-sellers en Scandinavie, ses romans ont été couronnés par de nombreux prix, notamment le Søren Gyldendal et le prix des libraires danois. Passionnante exploration des arcanes du pouvoir, Femme de tête (2017) s’inscrit dans la continuité de L’Héritière (2014) et du Prétendant(2015).

 

Mon avis :

Un suspense politique addictif aussi prenant que les deux premiers opus.

J’ai adoré ! Rappelez-vous dans “Le prétendant” , nous avions fait connaissance avec les principaux personnages de ce récit. J’avais hâte de découvrir la suite et je n’ai pas été déçue. Le projecteur est braqué, cette fois, sur les femmes et plus spécialement Elisabeth Meyer.

Elle veut gagner les élections et fera tout pour y parvenir malgré la maladie qui la guette et les chacals autour d’elle. Un univers impitoyable, dans lequel elle navigue avec aisance, suivant toujours son but : ne rien laisser aux adversaires. Une femme forte, aidée par son héritière, son mari et ses assistants. En face d’elle, un homme qui veut aussi le pouvoir, à l’affût des failles d’Elisabeth.

Va-t-elle résister à la pression de la maladie pendant sa conquête du pouvoir ?

Autour d’elle, Charlotte, l’héritière, se débat entre son envie de continuer la bataille et la volonté de se retrouver plus souvent en famille et changer de voie.

D’autres périls les attendent comme la montée de l’extrémisme et des attentats. Les situations nous rappelant aussi notre quotidien.

Un thriller hautement addictif mêlant habilement l’intime et le public dans cette lutte pour le pouvoir.

Ce troisième et dernier volet de cette trilogie sur le monde politique danois s’achève en apothéose. Un livre qu’on n’oublie pas.

À découvrir sans tarder.

Le site de l’auteure

 

Merci aux Éditions Heloïse D’Ormesson.

Notation :

Franck O’ Connor : Les hôtes de la nation

Résumé :

 
Les hôtes de la nation
Les hôtes de la nation

Ce premier recueil de nouvelles à paraître en français contient onze de ses plus célèbres histoires. Chacune met en scène cette mystérieuse ligne de force à partir de laquelle des individus prédisposés à l’acquiescement se raidissent : le cœur se durcit au moment même où on l’imagine sur le point de s’adoucir.

 

L’auteur :

Frank O’Connor (1903-1966) est un écrivain irlandais. Il est l’auteur de deux romans, d’un important essai sur l’art de la fiction, d’une autobiographie en deux tomes et de plus de deux cents nouvelles. Admiré de Yeats, il est le maître incontesté de la nouvelle irlandaise d’expression anglaise et a donné son nom au Frank O’Connor International Short Story Award. Les Hôtes de la nation fut publié en Irlande en 1931.

 

Mon avis :

Pour les amateurs de nouvelles, voici un beau recueil qui en regroupe onze, toutes émouvantes et pétries d’humanité.

L’Irlande, en cette première moitié du vingtième siècle, est marquée par la pauvreté, la dictature de la morale catholique et le rejet de la différence.

Les figures les plus marquantes de ces nouvelles ont été pour moi : une institutrice qui passe outre la morale pour aider son protégé dans la nouvelle “La nuit de noces”. Une autre m’a marquée aussi : “Les Lucey”, une famille se déchire, les deux frères se haïssent et restent campes sur leurs positions, à tout prix.

Toutes ces nouvelles écrites entre 1931 et 1961 constituent un portrait saisissant de l’Irlande qui interpelle le lecteur. Ces tranches de vie m’ont touchée, vous ne resterez pas indifférent aux destins présentés.

Pour tous les amateurs de nouvelles, n’hésitez pas à découvrir ce recueil.

 

Une belle découverte, je remercie les Éditions de la Table Ronde.

 

Notation :