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Chronique de : Mes désirs futiles de Bernardo Zannoni 

Résumé :

Archy naît dans une tanière au milieu de la forêt, au sein d’une portée de fouines. Son père a été tué par l’homme, et sa mère se démène pour nourrir ses petits au cœur de l’hiver. Très vite, Archy comprend qu’il doit lui aussi chasser s’il veut garder sa place dans la famille. Mais à peine s’est-il essayé à piller un nid qu’il se blesse. Son destin prend alors un sombre tour …

L’auteur :

Bernardo Zannoni est né en 1995 à Sarzana (Italie). Mes désirs futiles est son premier roman, vendu à plus de 20 000 exemplaires en Italie, couronné de nombreux prix et dont les droits ont été vendus aux États-Unis, en Allemagne, en Espagne et en Catalogne.

Ma chronique :

Jubilatoire et intelligemment écrit : une très belle découverte. Bravo aux éditions de la Table Ronde pour la publication de ce premier roman.

Une fouine héroïne d’un roman, il fallait y penser et c’est réussi.

Ambiance conte pour enfants avec une mère très méchante, un père absent, une fratrie décimée et un renard violent : une plongée dans nos lectures d’enfance, ambiance régressive garantie.

Pauvre Archy,  son enfance est terrible, il a faim et sa mère le vend à un horrible renard. C’est le début d’une nouvelle vie avec ce renard qui lui apprend à lire et écrire.

Aventures et rebondissements au pays des animaux savants et prudents, ils se tiennent loin des « fils de Dieu » ou des hommes comme Solomon les surnomme.

Une fable dans laquelle il est question de religion, d’éducation, d’entraide et d’amour. Les personnages sont très attachants, une grande émotion parcourt cette histoire terrible qui m’a tenue en haleine tout du long.

Je quitte Archy à regret, il va me manquer avec sa part d’animalité, sa dose d’humanité et tous ses désirs futiles.

Un roman inclassable et hautement recommandable : à découvrir de toute urgence.

Paru aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Chronique de : Un fils comme un autre d’Edouardo Halfon  

Résumé :

« Les histoires qui composent ce livre ont été écrites au cours des cinq dernières années, autrement dit les cinq premières années de la vie de mon fils. Comme toujours, elles ont surgi devant moi tels le chat ou le passant qui croisent ma route, mais le fait est que je marche et écris depuis cinq ans en tenant la main d’un petit garçon qui entre et sort de ces histoires, court se cacher dans l’une d’entre elles et va parfois jusqu’à me chuchoter les siennes. Un fils qui m’oblige désormais à écrire en tant que père. »

L’auteur :

Eduardo Halfon est né au Guatemala en 1971 et a passé une partie de sa jeunesse aux Etats-Unis, où il a étudié la littérature qu’il a enseignée à son retour dans son pays natal. En 2007, l’auteur de La Pirouette est nommé parmi les quarante meilleurs jeunes écrivains latino-américains au Hay Festival de Bogotà et en 2012, il bénéficie de la Bourse de Guggenheim. 

Ma chronique :

Tendre et plein de sensibilité, un doux moment de lecture.

Je découvre cet auteur avec ces nouvelles, une belle rencontre.

Dans ce recueil de nouvelles, il est question de paternité, de littérature, du métier d’écrivain et de la situation au Guatemala dans les années quatre-vingt.

Avec beaucoup de talent, Edouardo raconte son enfance, la fuite du Guatemala, la période troublée dans son pays, la découverte de la littérature et son fils. 

Son enfant, qui par mimétisme, prend des livres et s’assoit à côté de son père. Ce fils qui bouleverse ses habitudes et lui fait aimer la paternité.

Une écriture fine, colorée avec un ton qui tour à tour émeut et nous fait sourire.

Cela donne un mélange réussi de douceur avec un regard d’une grande acuité sur notre monde.

Un ouvrage que je vous recommande.

Publié aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Chronique de : La fin d’une ère d’Elizabeth Jane Howard  

Résumé :

Neuf années ont passé depuis le mariage de Polly, l’union de Clary et d’Archie et le divorce de Louise. Une nouvelle génération d’enfants a vu le jour, et quand la Duche s’éteint en juin 1956, elle emporte avec elle les derniers vestiges d’un monde révolu. Hugh et Edward, tous deux remariés, doivent faire face aux difficultés financières de l’entreprise familiale ; Louise, désormais mannequin, a une liaison avec un homme marié, tandis que Polly et Clary tentent de trouver un équilibre entre leur foyer et leurs ambitions

L’auteure 

Née en 1923, Elizabeth Jane Howard est l’auteur de quinze romans. Les Cazalet Chronicles – The Light Years, Marking Time, Confusion et Casting Off – sont devenus des classiques modernes au Royaume-Uni. Elle est morte en janvier 2014, après la parution du 5e volume des Cazalet Chronicles, All Change.

Ma chronique :

Une formidable saga jusqu’au bout, je vais forcément être dithyrambique, j’ai tellement aimé cette merveilleuse histoire romanesque sur cinq tomes, tous très réussis.

Je suis tellement triste d’abandonner les Cazalet, je me suis beaucoup attachée à eux et j’aurais aimé les accompagner encore sur plusieurs générations mais l’auteure a écrit ce dernier tome alors qu’elle était âgée de quatre-vingt-dix ans, dix-huit ans après les précédents.

La fin d’une ère, s’intitule ce tome, nous entraîne en dix-neuf cent cinquante sept et cinquante huit, deux années marquantes et éprouvantes pour la famille. Les cousines Polly, Clary et Louise sont adultes et mères de famille et, comme leurs mamans, tentent de se faire une place dans une société qui n’y est pas forcément prête.

En voici un exemple, lorsqu’une des jeunes héroïnes se voit refuser par son père l’entrée à l’université sous prétexte qu’une femme n’a pas besoin d’être intelligente pour trouver un mari.

Leurs aînés avancent en âge comme Rachel, tante Rachel, un de mes personnages préférés, une femme lumineuse et généreuse qui tentera toujours d’aider les siens.

Home Place, la demeure familiale, reste l’ancrage de toutes ces générations, la famille est au cœur de toute la saga.

Comme dans la vie, on passe ici du rire aux larmes et on en redemande. 

Une saga exceptionnelle et brillante à lire absolument, un coup de cœur absolu.

Publié aux éditions de la Table Ronde

Notation :

Chronique de : Point de fuite d’Elizabeth Brundage 


Résumé :

Lorsque Julian Ladd, en rentrant un soir de l’agence de pub où il travaille, découvre dans le journal l’avis de décès de Rye Adler, le passé refait lentement surface. L’appartement qu’ils partageaient à Philadelphie, les cours de photo qu’ils suivaient à l’atelier Brodsky, vingt ans plus tôt. Et surtout la belle Magda, leur condisciple, dont tous deux étaient tombés amoureux.

L’auteur :

Elizabeth Brundage est diplômée de l’université du Hampshire. Elle a étudié le cinéma à l’université de New York et a été membre de l’American Film Institute de Los Angeles. Elle vit près d’Albany, dans le nord de l’État de New York.

Ma chronique :

Un roman choral bluffant qui se dévore, je vous le recommande vivement.

Ce livre inclassable, mi thriller psychologique et mi portrait sans concession de notre société, est captivant.

L’univers de la photographie est le fil conducteur de l’histoire. Un média qui permet notamment de montrer la noirceur de ce monde et qui nous accroche à cette histoire racontée successivement par les héros, Julian, Rye, Simone, Magda et Théo. 

Les apparences sont souvent trompeuses, chaque personnage cache des secrets qui ont des impacts sur les autres.

J’ai vibré avec Magda, j’ai eu peur pour Théo, j’ai salué la force de caractère de Simone. Impossible de rester insensible aux événements vécus par chacun.

Le rythme très soutenu nous emporte dans un tourbillon infernal et on ne lâche pas le livre avant la fin.

Mon premier coup de cœur de la rentrée littéraire ♥️ 

Paru aux éditions de la Table Ronde

Notation :

Chronique de : La forêt ivre de Gerald Durrell 

Résumé :

« On aurait dit que la nature avait organisé un gigantesque raout de bouteilles, auquel elle avait convié un étrange aréopage de plantes tempérées, tropicales et subtropicales. Les palmiers se penchaient paresseusement et les épineux s’enroulaient autour d’eux en une étreinte enivrée ; des fleurs élégantes voisinaient avec des cactées mal rasées et les palos borrachos pansus, tels des buveurs de bière, formaient avec le sol un angle inquiétant ».

L’auteur :

Gerald Durrell (1925-1995) est né en Inde. Frère cadet du romancier Lawrence Durrell, il a consacré sa vie à la défense des espèces animales en voie de disparition. La création du zoo de Jersey et du Durrell Wildlife Conservation Trust, ses livres truculents et ses séries d’émissions télévisées l’ont rendu mondialement célèbre. Le récit de son enfance en trois volumes, La Trilogie de Corfou, a paru aux éditions de la Table Ronde en 2014

Ma chronique :

Partager le quotidien d’un naturaliste passionné est un vrai bonheur.

J’avais dévoré « La trilogie de Corfou » du même auteur dans lequel il nous racontait son enfance déjà passionné par les les animaux.

L’écriture imagée et descriptive de Gérald Durrell nous embarque dans cette quête d’animaux rares en Argentine et au Paraguay. 

Nous sommes dans les années cinquante, le voyage pour atteindre ces contrées reculées est déjà une aventure que l’auteur traverse avec passion tant sa motivation pour sauver des espèces rares est grande.

Un livre attachant, dépaysant à lire et qui devrait intéresser aussi les enfants.

Mention spéciale pour la superbe couverture de Loustal.

Paru aux éditions de la Table Ronde.

Notation :