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Chronique de : Quand les hasards sont des rendez-vous de Magali Discours

Quand les hasards sont des rendez-vous

Résumé :

Dans le bar de Jocelyne, les habitués sont comme une famille. Il y a l’ancien : Papé, 85 ans, un sans-abri. Et les jeunes : Lisa, encore étudiante, et ses amis, avec lesquels elle a formé une troupe de théâtre amateur. Un soir d’été, Papé quitte ce monde. Ses petits-enfants de coeur deviennent les gardiens d’un étrange héritage …

L’auteure :

Née en 1971 sur l’île de Beauté, Magali Discours a grandi au bord de la Méditerranée. De son enfance provençale, elle a gardé un goût prononcé pour les accents chantants et un sens innée de la comédie. Professeur d’italien et responsable d’une troupe de théâtre, elle exerce dans un lycée de Beaune en Bourgogne. Magali Discours a remporté deux prix littéraires en 2020.

Ma chronique :

Une nouvelle collection chez l’Archipel : « Instants suspendus » : un joli nom qui illustre très bien l’ambiance du roman.

J’ai été happée par cette histoire : j’ai aimé remonter le temps pour découvrir la vie passionnante du héros et suivre le spectacle monté par quatre jeunes artistes. Le procédé est original, la mise en scène des jeunes comédiens sert de fil conducteur à l’intrigue.

Ces êtres cabossés m’ont émue, j’ai voyagé avec eux au cœur de Nice, en ce début du vingtième siècle. J’ai partagé la vie tourmentée de Papé et de ses proches. Le personnage de Jocelyne est particulièrement attachant, une patronne de bar pas comme les autres.

En résumé, une belle et douce lecture qui ne peut que nous toucher, à découvrir sans tarder aux éditions l’Archipel.

Notation :

Chronique de : La belle-mère de Sally Hepworth

La belle-mère

Résumé :

Avocate appréciée pour son dévouement, Diana se bat pour améliorer le sort des réfugiés, mais elle se montre froide et distante, sinon blessante, envers les siens. Ce dont souffre Lucy, sa belle-fille, qui rêvait de trouver en elle une mère de substitution. Dix années ont passé, et Diana vient de mourir. Elle se serait suicidée. Mais, à l’autopsie, nulle trace d’un cancer… 

L’auteure :

Après avoir vécu au Canada, au Royaume-Uni et à Singapour, Sally Hepworth s’est installée avec son mari et leurs trois enfants à Melbourne, en Australie, pour se consacrer à l’écriture. Elle est l’auteure de trois suspenses psychologiques traduits dans huit pays.

Ma chronique :

Très bien ficelé ce thriller avec un suspense redoutable. Je suis restée scotchée au récit sans vraiment décrocher une fois le livre posé.

La construction du livre, façon puzzle, donne un souffle puissant et un rythme sans faille. Les aller-retours entre le passé et le présent ainsi que les chapitres courts racontés par les différents protagonistes cadencent l’histoire.

Les deux personnages principaux sont Lucy, jeune femme, mère au foyer et sa belle-mère. Aux antipodes l’une de l’autre : différence de milieu, de modes de vie et de valeurs. Un drame vient tout bousculer et le lecteur s’interroge tout au long du livre jusqu’aux dernières pages.

Les personnages sont charismatiques et forts, j’ai eu de l’empathie pour chacun.

Un thriller psychologique qui bouscule, avec un suspense haletant jusqu’à la dernière page.

Je vous le recommande fortement.

Paru aux éditions L’Archipel collection Archipoche.

Notation :

Chronique de : La geôle des innocents d’Ensaf Haida

La geôle des innocents

Résumé :

Rachwan et Râm, deux travailleurs étrangers, sont venus chercher fortune en Arabie saoudite. Ils apprennent vite, à leurs dépens, ce qu’il en coûte d’enfreindre les règles du Royaume. Dénoncé et jugé sans appel, Rachwan est incarcéré dans le terrible centre pénitentiaire de Briman, à Djeddah, pour liaison illégitime avec la belle Siham – détenue quant à elle dans la prison des femmes.

L’auteure :

Née à Jizan (Arabie saoudite) en 1979, Ensaf Haidar sillonne le globe depuis des années pour obtenir la libération de son mari, Raïf Badawi, condamné à dix ans de prison et mille coups de fouet en 2012, pour avoir prôné sur son blog la liberté d’opinion, de culte et d’expression. Elle a reçu le prix Sakharov des droits de l’homme décerné à son mari par le Parlement européen. Présidente et cofondatrice de la Fondation Raïf Badawi pour la liberté (FRBL), elle est l’auteure de Mon combat pour sauver Raïf Badawi (L’Archipel, 2016). La Geôle des innocents est son premier roman.

Ma chronique :

Glaçant, tellement de violence dans ces geôles, c’est à la limite du soutenable parfois.

Les situations sont si réalistes qu’on se demande s’il s’agit uniquement d’un roman tout en espérant que la réalité soit moins cruelle.

Le roman donne la parole successivement à Rachwan et Siham, tous deux se retrouvent en prison dénoncés pour s’être fréquentés hors mariage. Les femmes ne peuvent se trouver à l’extérieur avec un homme que s’il s’agit de leur mari ou de quelqu’un de leur famille. Les travailleurs étrangers sont également soumis aux règles du royaume, si on les enfreint c’est la prison.

Un roman qui dénonce toutes les contraintes imposées par le pays, difficile de ne pas avoir d’empathie pour les protagonistes. Un cri de désespoir lancé au travers de ce récit qui m’a bouleversée.

À retrouver aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Fleurs de feu de Sarah Lark

Fleurs de feu

Résumé :

1837. L’espoir d’une vie meilleure pousse Ida et ses parents à partir à l’autre bout du monde, en Nouvelle-Zélande. Quand leur navire, accoste enfin au sud de l’île, les colons s’installent dans un village de pêcheurs. Et Ida déchante. Non seulement est-elle mariée de force à un homme qui se révèle brutal, mais la vie, au sein de cette communauté rigoriste, y est tout aussi dure qu’en Europe…

L’auteure :

Née en 1958 dans la Ruhr, Sarah Lark vit près d’Almeria, en Andalousie, où elle a créé un refuge pour chevaux. Sa trilogie du « Nuage blanc », traduite dans 22 pays, a séduit plus de 3 millions de lecteurs dans le monde. Ses huit romans ont tous paru à l’Archipel, puis chez Archipoche.

Ma chronique :

Un pavé qui se lit très vite : j’ai été complètement happée par cette histoire de colons allemands qui s’installent en Nouvelle Zélande en ce milieu du dix-neuvième siècle. L’histoire est incroyable, la vie de ces pionniers si compliquée : en fin de livre l’auteure explique qu’elle s’est appuyée sur des faits historiques pour construire son intrigue. C’est réussi, une aventure qui colle parfaitement avec l’histoire de ce pays.

Des allemands, souvent des artisans, convaincus par leur pasteur, partent en quête d’une vie meilleure. Un voyage, lui-même une épopée, entre l’Allemagne et la Nouvelle Zélande qui dure plusieurs mois avec une escale au Brésil. Ils débarquent sur l’île du Sud en Nouvelle Zélande, la plus sauvage des deux îles, essentiellement habitée par des maoris.

Parmi les héros, Ida et Karl, ont découvert cette île avant leur voyage par un livre « Les voyages du capitaine Cook ». Cette lecture va changer leur destinée.

J’ai aimé les aventures de ces découvreurs, leur vie au milieu d’une nature sauvage pas toujours hospitalière et les chocs interculturels lors des rencontres avec les maoris. 

À peine refermé, ce livre me manque déjà : une suite est-elle prévue ? Je l’espère…

Publié aux éditions de l’Archipel.

Notation :

Chronique de : Les Échos du souvenir de Tamara Mc Kinley

Les échos du souvenir

Résumé :

1936. À peine arrivée à Paris, la Ville Lumière apparaît à Annabelle Blake, jeune infirmière contrainte de fuir Londres, comme la cité de tous les possibles. Elle y fait la connaissance d’Étienne, poète en devenir, et de Henri, peintre en quête de reconnaissance. Ensemble, ils passent leurs journées à flirter et à prendre du bon temps. Mais ce Paris bohème n’est pas qu’une fête, d’autant que la guerre civile menace en Espagne…

L’auteure :

Née à Launceston (Tasmanie) en 1948, Tamara McKinley quitte l’Australie pour la Grande-Bretagne, où elle intègre un pensionnat de jeunes filles du Sussex. Elle est l’auteure de sagas australiennes – de La Dernière Valse de Mathilda (2005), traduit dans 20 pays

Ma chronique : 

Je suis toujours conquise par les romans de Tamara, j’aime l’ambiance de ses livres et ses intrigues.

Pour une fois, pas de destination lointaine, l’histoire se déroule principalement à Paris avec des incursions en Espagne et à Londres. En fin d’ouvrage, Tamara explique être venue à Paris, invitée par l’éditeur français (L’Archipel) et avoir succombé aussi aux charmes de Paris qui lui ont donnés envie d’écrire cette belle aventure.

Nous allons croiser des peintres dans les années trente, des combattants anti franquistes, des infirmières courageuses puis des résistants.

Français, espagnols ou anglais, tous vont se retrouver au cœur de combats sans merci. Le peintre basque Henri et Annabelle l’infirmière anglaise tissent une idylle dans un monde en guerre.

Tamara met en scène avec talent la guerre d’Espagne, le monde de l’art ou le Paris bohème avec un grand sens du romanesque.

Cette lecture reste dépaysante et délassante, beaucoup d’humanité se dégage de ce récit comme pour les autres publications de cette auteure. C’est aussi pour cette raison que je vous recommande cette lecture.

Paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :