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Maurice de Kervénoaël : le manoir des Lannélec

le manoir des Lannélec
le manoir des Lannélec

Résumé :

Toussaint 1986, par une nuit froide et humide, sur les côtes bretonnes. Dans la bibliothèque du manoir de Kerjagou, témoin de l’histoire familiale, mais aussi théâtre de ses amours de jeunesse, Guillaume de Lannélec, héritier aristo-catholique étourdi par le vin, revit le passé dans une demi-somnolence. Ce passé, son passé, qu’il vient d’évoquer avec Florence. D’une phrase, son ancienne amante a ouvert la boîte de Pandore… Oui, Guillaume se rappelle… Son amitié adolescente, fulgurante, avec Olivier Loubreyroux, protestant cévenol. Ils se sont liés d’amitié à HEC.

 

L’auteur :

Né à Versailles en 1936 mais originaire de la région de Lorient, Maurice de Kervénoaël rejoint les bancs de HEC, dont il sort diplômé en 1960. Après avoir servi en tant que sous-lieutenant de dragons en Algérie, il entame sa carrière en devenant, en 1963, directeur marketing du groupe Colgate-Palmolive. Il sera successivement président de Kronenbourg, Pommery, Lanson, administrateur d’Évian, Volvic, Saupiquet, Royal Canin, ainsi que des parfums Hermès. Il en reste aujourd’hui le vice-président. Il préside également les champagnes Laurent Perrier. Son manoir familial, représenté en couverture, se trouve dans le Morbihan, entre Vannes et Redon.

 

Mon avis :

Un roman de terroir sur le sol breton, une histoire d’amitié entre deux jeunes garçons à la fin des années cinquante.

Une époque avec une société en pleine mutation, la guerre n’est pas si loin et une nouvelle se profile de l’autre côté de la Méditerranée. La vie évolue vite aussi : les femmes s’émancipent et se battent pour accéder aux mêmes droits que leurs hommes.

Forcément nos héros sont entraînés dans ces évènements. L’histoire se déroule, assez fluide, avec des personnages vrais et attachants.

De facture classique, ce roman plaira à tous ceux qui aiment les histoires régionales avec un solide contexte historique.
Je conseille aux amateurs du genre.

Merci aux éditions l’Archipel.

Notation :

Tamara McKinley : Et le ciel sera bleu

Et le ciel sera bleu
Et le ciel sera bleu

Résumé :

Angleterre, 1939. La vie n’a pas été tendre pour la jeune Sally Turner, 16 ans, qui élève seule son frère de six ans, Ernie, atteint de polio. Leur mère, Florrie, les a abandonnés dès que la guerre a éclaté, et leur père a été appelé sous les drapeaux. Tous deux trouvent alors refuge à Cliffehaven, une bourgade située sur la côte sud de l’Angleterre. Ils y sont accueillis par Peggy Reilly, la propriétaire de la Pension du Bord de Mer et Jim, son mari quelque peu bourru. Sally trouve, auprès de la famille Reilly, un foyer d’adoption qui lui permettra de s’épanouir. Elle obtient un emploi dans une usine de confection d’uniformes, où ses talents de couturière se révèlent. Sally fait de plus la rencontre de John Hicks, un mystérieux pêcheur…

L’auteur :

Née à Launceston (Tasmanie) en 1948, Tamara McKinley émigre en Grande-Bretagne, où elle intègre un pensionnat de jeunes filles du Sussex. Dans la lignée de La Dernière Valse de Mathilda (2005), traduit dans plus de 20 pays, jusqu’à L’Île aux mille couleurs (2015), ses sept romans ont tous paru aux éditions de l’Archipel. Mère de trois enfants, Tamara McKinley vit sur la côte Sud de l’Angleterre, où se déroule l’action de sa nouvelle saga.

Mon avis :

Une belle histoire à dévorer et lorsque c’est terminé, on se dit : vivement la suite !

Une auteure que je suis depuis La dernière valse jusqu’à L’île aux mille couleurs.

Cette fois-ci, nous sommes en Angleterre au début de la seconde guerre mondiale en compagnie de Sally, notre héroïne, une adolescente courageuse qui travaille pour élever son petit frère frappé par la polio.

Les enfants étant éloignés de Londres pour éviter les bombardements, ils se retrouvent hébergés dans une pension en bord de mer. Peggy la propriétaire les adopte en leur offrant un vrai foyer. Le père de Sally n’est pas présent et sa mère préfère s’amuser plutôt que de s’occuper de ses enfants.

La vie sourit enfin à cette fratrie : au milieu de la guerre, ils découvrent des êtres exceptionnels. Une famille composée de la mère,Peggy, quatre enfants et le père Jim, sans oublier le grand-père son chien et ses deux furets, une très grande famille. Beaucoup de bonté et de bienveillance, Peggy veille sur tout ce petit monde avec beaucoup d’amour. Sally peut profiter un peu de la vie, son petit frère s’adapte aussi très bien à sa nouvelle vie.

Mais bien sûr, la vie n’est pas un long fleuve tranquille et de nouvelles épreuves les attendent. Nous sommes aussi en période de guerre.

Pour la suite, je vous conseille de le lire.

Un chouette livre qui démontre que l’entraide, la solidarité et l’amour qui unit ces êtres face à l’adversité peut produire de grandes choses. Un roman qui fait du bien et dont j’attends la suite puisque ce n’est que le premier opus.

N’hésitez pas et foncez.

Merci à LP Conseils et aux Editions l’Archipel.

 

Notation :

Sarah Lark : Le cri de la terre

Résumé :

Le cri de la terre
Le cri de la terre

Gloria, l’arrière-petite-fille de Gwyneira McKenzie (la jeune Anglaise qui débarquait sur les côtes de la Nouvelle-Zélande dans Le Pays du Nuage blanc), a joui d’une enfance et d’une adolescence idylliques à Kiward Station, la ferme familiale. Mais tout s’effondre quand ses parents – pourtant absents car pris par la carrière de cantatrice de sa mère – lui font savoir qu’il est temps pour elle de devenir une véritable lady. Gloria doit alors tout quitter et faire ses adieux à ceux qui l’entourent, en particulier son cousin Jack, dont elle est très proche. Destination l’Angleterre et un austère pensionnat !

L’auteur :

Née en 1958 dans la Ruhr, Sarah Lark est tour à tour guide touristique, et journaliste avant de se tourner vers l’écriture de romans. Elle vit près d’Alméria, en Andalousie, où elle a créé un refuge pour chevaux. Sa trilogie néozélandaise, traduite dans 22 pays, a séduit plus de 3 millions de lecteurs dans le monde, et a été, notamment en Allemagne et en Espagne, un immense succès de libraire.

Mon avis :

Une grande aventure qui nous emmène sur plusieurs continents en compagnie de Gloria, Jack, Lilian et beaucoup d’autres personnages, une belle saga qui dépayse et nous accroche.

Nous suivons plus particulièrement Gloria, jeune fille amoureuse des chevaux qui est envoyée dans un pensionnat en Angleterre. Ces parents, peu présents, ont décidé que la jeune fille y aurait une meilleure éducation qu’en Nouvelle Zélande. Seule consolation, elle part avec Lilian dont elle très proche.

Nous sommes à la veille de la première guerre mondiale, le voyage pour atteindre l’Angleterre est déjà une aventure.

Mais nous n’en sommes qu’au début … de leurs aventures !

Des histoires qui se croisent avec pour décor différents continents, l’Europe et l’Australie notamment, et finalement peu de moments en Nouvelle Zélande.

Ce n’est surtout pas mièvre, je dirai même plutôt réaliste, Gloria n’a pas une vie facile : sa liberté, elle va la payer chère. Nous la suivons dans ses aventures où elle doit survivre dans des conditions très difficiles.

La première guerre mondiale, avec la bataille des Dardanelles, est très présente : les jeunes hommes, dont nos héros, vont aussi vivre des heures sombres.

En résumé : des heures de lecture intéressantes et passionnantes.

Une saga qui rappelle les grands romans de Tamara Mc Kinley que je vous recommande aussi comme “l’île aux mille couleurs“.

Merci à LP Conseils et aux Editions l’Archipel.

Notation :

Les quatre filles du révérend Latimer de Colleen McCullough

Résumé :

Les quatre filles du révérend Lartimer
Les quatre filles du révérend Lartimer

Australie, début du XXe siècle. Les sœurs Latimer sont au nombre de quatre : Edda et Grace, les aînées, sœurs jumelles nées de la première union de leur père, un pasteur dont l’épouse est morte en couches ; Heather et Kitty, des jumelles également, filles de l’ancienne gouvernante du presbytère qui a épousé le révérend en secondes noces. En 1925, les sœurs âgées de 18 et 19 ans fuient l’austérité du presbytère et l’autorité maternelle pour se former au métier d’infirmière dans l’hôpital de leur ville natale, en Nouvelle-Galles du Sud. Là, chacune pourra aussi laisser libre cours à ses aspirations personnelles, dont la recherche de l’amour. Mais la Grande Dépression n’est pas loin, qui pourrait balayer bien des rêves d’émancipation dans une société encore très patriarcale…

L’auteur :

Née en 1937 à Wellington, en Australie, Colleen McCullough choisit à 37 ans de se consacrer à plein temps à l’écriture. Après des études de neurophysiologie, elle a d’abord exercé la profession d’infirmière, travaillé à l’Institut pour l’enfance de l’université de Londres puis enseigné à l’école de médecine de Yale. Elle publie son premier roman Tim en 1974, trois ans avant Les oiseaux se cachent pour mourir. Elle est décédée sur l’île de Norfolk le 29 janvier dernier, à l’âge de 77 ans.

Mon avis :

Je n’avais pas lu cette auteure depuis son best-seller “les oiseaux se cachent pour mourir” et grâce aux éditions de l’Archipel, j’ai pu découvrir son dernier livre.

Voici une nouvelle saga qui se passe en Australie et met en scène quatre filles qui ont le même père mais celui-ci se remarie après le décès de son épouse et sa deuxième femme met au monde aussi des jumelles. Toutes les quatre sont très liées et se soutiennent même face à leur mère et belle-mère, celle-ci faisant de grandes différences et affichant une préférence pour Kitty jusqu’à l’étouffer. Pour y échapper et aussi devenir décisionnaire de leur vie, elles décident de devenir infirmière. Dans les années 20, la condition de la femme était difficile et avoir un métier reconnu devrait les libérer. Chacune suit son chemin tout en restant solidaire avec ses sœurs.

J’ai aimé dans ce livre la description du contexte historique : la crise financière de 29 et ses conséquences mondiales, la place de la femme à cette époque et l’Australie dans ses années.

En résumé : une belle saga bien racontée, instructive et qui dépayse, un bémol sur un rythme un peu lent par moment.

A vous de décider maintenant.

Merci aux éditions l’Archipel pour cette lecture.

 

Notation :

Nora ou le paradis perdu de Cécilia Samartin

Nora ou le paradis perdu
Nora ou le paradis perdu

Résumé :

Cuba, 1956. Nora et Alicia, deux cousines très proches et complices, vivent une enfance heureuse et insouciante. Mais la révolution éclate, et Fidel Castro accède au pouvoir. Un climat de peur, nourri par la répression, s’installe peu à peu. Nora émigre alors aux États-Unis, laissant Alicia derrière elle, qui s’apprête à vivre des heures sombres à La Havane. Tandis que Nora, bien nostalgique de son pays natal, s’accommode peu à peu de cet environnement nouveau, Alicia subit les coups durs, dans un Cuba où la situation se détériore. Grâce aux lettres qu’elles continuent d’échanger, Nora comprend que la vie d’Alicia est devenu un enfer. Elle décide alors de retourner à la Havane pour lui venir en aide.

L’auteur :

Cécilia Samartin est née en 1961 à La Havane, pendant la révolution cubaine. Ses parents se réfugient aux États-Unis alors qu’elle est encore bébé. Elle grandit à Los Angeles, où elle étudie la psychologie avant de devenir thérapeute, œuvrant principalement auprès de la communauté latino. Traduits dans 18 pays, ses romans, Le Don d’Anna, La Belle Imparfaite, Rosa et son secret et La Promesse de Lola (L’Archipel, 2010 à 2014), ont conquis un large public.

Mon avis :

De nouveau conquise par ce roman, comme par le précédent “La promesse de Lola”.

Avec ces deux destins éclatés lors de la révolution cubaine, Cécilia Samartin nous livre son livre le plus personnel, empreint des parfums de son ile natale.

Ce qui fait la force de ce livre, c’est la restitution de l’ambiance cubaine, on est immergé dans cette ile et on partage le quotidien difficile de ses habitants.

Beaucoup d’émotion pendant cette lecture, quand on rentre dans un roman de Cécilia, on est capté par la musique de ses mots, par la beauté de ses personnages et comme envouté. L’histoire coulisse parfaitement et les héroïnes ainsi que le peuple de Cuba nous semblent tellement proches. On ressent beaucoup d’empathie pour tous ces destins meurtris par la révolution.

Les deux cousines Nora et Alicia, sont séparées lorsque la famille de Nora part aux États-Unis. Elles vont continuer pendant des années à s’écrire, leur mode de vie devient de plus en plus éloigné. Pourtant, elles continuent à correspondre au fil des années. Beaucoup de changements pour chacune mais pas dans le même sens. À Cuba, la situation empire, la vie est dure. Une situation difficile pour Nora qui n’oublie pas ses racines.

Je vous encourage vivement à découvrir ce roman qui nous en apprend beaucoup sur la vie cubaine et nous émeut tellement.

Cécilia Samartin est une auteure touchante et sensible qui évoque avec passion sa tendresse pour son ile natale et ses origines. J’ai pu échangé avec elle lors de la rencontre organisée par l’Archipel. Une rencontre riche culturellement et émotionnellement, on retrouve en discutant avec Cécilia, la sensibilité si présente dans ses récits.

Vous l’aurez compris : ne pas rater cette pépite et la conseiller à tous ses amis.

Encore merci aux éditions l’Archipel pour cet ouvrage.

 

Notation :