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L’île aux mille couleurs de Tamara McKinley

L'île aux mille couleurs de Tamara McKinley
L’île aux mille couleurs de Tamara McKinley

Résumé :

Londres, 1920. Au lendemain de la Grande Guerre, Loulou Pearson, une jeune et talentueuse sculptrice originaire de Tasmanie, vit seule dans la capitale britannique. Un brillant avenir lui semble promis. Ne prépare-t-elle pas sa première exposition dans une prestigieuse galerie londonienne ? Un jour, Loulou apprend qu’un mystérieux donateur lui a légué un cheval de course. La surprise passée, elle décide d’embarquer pour sa Tasmanie natale, cette île aux mille couleurs, afin de prendre possession de son héritage. Mais ce retour aux sources et les retrouvailles avec sa mère, une aristocrate distante qui l’a abandonnée, ne seront pas qu’une partie de plaisir.

L’auteur :

Née en Tasmanie, Tamara McKinley est l’auteur de six romans, tous parus aux éditions de l’Archipel, de La Dernière valse de Mathilda (2005), traduit dans 20 pays et vendu en France à plus de 300 000 exemplaires, à Les Pionniers du bout du monde (2013). Mère de trois enfants, elle vit en Angleterre, mais retourne régulièrement en Australie pour y puiser l’inspiration de ses sagas.

Mon avis :

Une grande fresque haute en couleurs exactement comme l’annonce le titre.

J’ai particulièrement apprécié l’ambiance restituée au travers cette histoire. On est immergé avec Louison dans cette belle contrée et cela donne envie de rendre visite à cette île lointaine. De belles descriptions donc mais aussi une histoire prenante.

J’ai vite été emportée par le récit : Loulou et sa grande-tante Clarice, Dolly sa fidèle amie et Joe, tous les personnages sont bien campés et attachants. Loulou n’a pas une vie ordinaire : abandonnée par sa mère et forcée de quitter son île natale enfant, elle a aussi des problèmes de santé. Face à tout cela, Loulou, avec son beau caractère franc et volontaire va se battre contre les démons du passé. Clarice la met en garde quand elle décide de retrouver son île natale. Les dangers qui l’attendent là-bas sont liés à des secrets familiaux.

Le récit alterne entre Clarice qui nous raconte sa jeunesse et Louison qui retrouve les paysages de son enfance et fait connaissance avec des îliens plus ou moins sympathiques. Elle découvre petit à petit les secrets de son enfance et comprend ainsi l’origine de son caractère et les choix de Clarice. Un bon rythme de lecture, une histoire haletante qu’on a du mal à quitter et une belle plume, tout cela dans un décor très dépaysant.
Que demander de plus ?

Allez-y, c’est un bon moment de lecture qui vous attend.

Merci aux Editions l’Archipel.

Notation :

Sauvée de Tina Rothkamm

Sauvée de Tina Rothkamm
Sauvée de Tina Rothkamm

Résumé :

Quand Tina, une jeune Allemande, rencontre Farid, charismatique étudiant en médecine, lors de vacances en Tunisie, elle en tombe amoureuse et l’épouse. Bientôt, les voici parents d’une petite Emira. Mais l’idylle tourne au cauchemar. Farid humilie Tina en permanence et la bat. Pourtant, la jeune femme veut continuer à y croire. Jusqu’au jour où, poussée à bout, elle décide de divorcer. Or, la loi lui interdit d’obtenir la garde d’Emira… La jeune mère n’a alors d’autre choix que d’enlever sa fille de 9 ans et de la ramener en Allemagne. Mais comment faire alors que son ex-mari, aidé par la police des frontières, contrôle ses déplacements ?

L’auteur :

Tina Rothkamm est née en 1971 à Munich. Depuis sa fuite de Tunisie, elle vit avec Emira et sa famille à Düsseldorf.

Mon avis :

Un témoignage fort et émouvant.

Dès le prologue, c’est une plongée dans l’horreur de la vie d’un migrant tunisien quittant son pays pour atteindre l’Europe. C’est pourtant une allemande qui fuit la Tunisie, sur un bateau surpeuplé en direction de Lampedusa.

Ensuite, Tina reprend l’histoire de sa vie au début de sa rencontre avec Farid. Beau, séduisant et charmeur, c’est le coup de foudre dès la rencontre. Leur vie est partagée entre l’Allemagne et le Tunisie. Jusqu’au mariage … Puis, c’est la descente aux enfers, inexorable.

Ce qui est bien décrit, ce sont les sentiments contrariés de Tina sur sa condition : elle tente d’échapper à cette vie de femme soumise mais elle se rend compte qu’elle aime la Tunisie et s’éloigne de ses anciens compatriotes allemands. Difficile de se situer quand on vit dans un nouveau pays et qu’on partage sa culture. Son cœur balance entre les deux. Mais Farid devient de plus en plus difficile. Comment tenir ? Emira, sa fille, est au cœur de ses préoccupations.

L’intérêt du livre réside aussi dans la description de la vie tunisienne et la place occupée par une femme européenne dans une société dirigée par des hommes.

L’écriture est simple, le document apporte un éclairage instructif à cette histoire bouleversante.

Merci aux éditions l’Archipel.

 

Notation :

Angélique et le Roy d’Anne Golon

Angélique et le Roy d'Anne Golon
Angélique et le Roy d’Anne Golon

Résumé :

Qui reconnaîtrait à la cour du Roi Soleil, en cette grande dame élégante de Versailles, la fille du pauvre baron de Sancé et la femme apeurée qui, après la mort de Joffrey de Peyrac, a dû lutter pour arracher ses fils à la misère ! Angélique ne craint plus rien. Et connaît toutes ses armes… Elle s’en servira pour l’âpre combat qui l’oppose au marquis Philippe du Plessis-Bellière, cet archange glacial qu’elle a voulu épouser en secondes noces pour parvenir à la Cour. Mais Louis XIV entre en scène et Philippe, en parfait courtisan, s’efface. Tous ses biens sont au Roi de France, même sa femme… Mais Mme de Montespan ne reculera devant rien pour conserver sa place de première maîtresse… Amours frelatées et cœurs féroces : Angélique découvre l’envers du décor. La série Angélique comprend treize tomes, parus en France de 1957 à 1985. Voici la réédition de la « version d’origine » du 3e tome (1959).

L’auteur :

Née à Toulon en 1921, Anne Golon écrit son premier livre à dix-huit ans. Romancière, scénariste, journaliste, elle publie plusieurs romans sous les pseudonymes d’Anne Servoz et de Joëlle Danterne. Elle fonde le futur France Magazine et part pour l’Afrique en 1947 où elle rencontre son mari, le géologue Vsevolod Goloubinoff. C’est à Versailles, ville royale où elle réside toujours, qu’elle rédige en 1953 le premier volume des aventures d’Angélique, fresque monumentale sur le XVIIe siècle, paru en 1957 sous le nom d’Anne et Serge Golon : le succès est immense, universel, et gagnera le cinéma.

Mon avis :

Le plaisir de lecture est toujours là dans ce troisième tome des aventures d’Angélique.

Brillant, érudit et agréable à lire : que demander de plus à un livre ?

Angélique découvre la Cour de Louis Quatorze, Versailles mais aussi Saint-Germain et Fontainebleau lorsque le roi décide de changer de château et emmène la cour avec lui. Les codes à la cour sont compliqués, les transgresser sont lourdement sanctionnés, Angélique va le découvrir. Des mentors vont l’aider à progresser dans ce monde où la noblesse se bat pour acquérir des privilèges et ainsi approcher le roi. Les grands de ce monde, comme le ministre Colbert, croisent notre Angélique et lui confient des missions. Une lecture rythmée, difficile à lâcher qui passionne. Le monde de la culture est aussi mis en scène puisqu’on y croise La Fontaine, Perrault, Lully, Madame de Sévigné.

Ce que j’ai apprécié dans ce roman, c’est la plongée dans l’histoire du dix-septième siècle, on apprend beaucoup tout en se divertissant.

Oubliez les films pour vous plonger dans une histoire, certes romancée, surtout très documentée et bien écrite.

Allez-y et régalez-vous comme moi.

Merci aux éditions l’Archipel

 

Notation :

Rétrospective et coups de cœur 2014

Une très belle année littéraire 2014 avec ma participation au prix des lecteurs des éditions Points et de nouveaux partenariats avec des maisons d’éditions.

Merci aux maisons d’éditions qui m’ont permis de faire de si belles découvertes : Denoël, Folio, l’Archipel, Liana Levi, Sabine Wespieser et Points. Merci aussi à Libfly.

 

Dédicace spéciale à :

L’Ivresse du livre, ma librairie préférée

Mes deux blogs de référence : Carnets de lecture de Sophie et Sur le route de Jostein

Bien sûr un merci spécial à Mathilde, Sophie et Mariam : elles se reconnaîtront !

 

Mes dix romans préférés pour 2014 :

  1. L’épouse hollandaise d’Eric McCormack    –critique ici
  2. Joujou de Ève de Castro  –critique ici
  3. L’heure indigo de Kristin Harmel  –critique ici
  4. Peine perdue d’Olivier Adam  –critique ici
  5. Le peintre d’éventail de Hubert Haddad  –critique ici
  6. Marina Belleza de Sylvia Avallone  –critique ici
  7. Le livre des secrets de Fiona Kidman  –critique ici
  8. Angélique Le chemin de Versailles d’Anne Golon  –critique ici
  9. Le grand cœur de Jean-Christophe Ruffin
  10. Les douze tribus d’Hattie d’Ayana Mathis  –critique ici

Angélique Le chemin de Versailles d’Anne Golon

angelique
Angelique

Résumé :

1663. Qui connaît la véritable identité de Mme Morens, la belle chocolatière du Marais dont la fortune ne cesse de s’accroître avec la vogue dont jouit dans les salons le chocolat, cette mixture importée du Nouveau Monde ? Qui se doute que cette parvenue, qui fréquente aujourd’hui Ninon de Lenclos, fut naguère connue sous le nom d’Angélique de Sancé ? S’étant juré que ses enfants ne souffriraient plus jamais de la faim et du froid, elle ne craint plus de jouer son destin à quitte ou double. Sa beauté, sa richesse, sa personne même sont le gage du jeu dangereux où elle se risque pour effacer l’opprobre lié à son passé. En faut-il, de l’ambition, pour ravir au prince de Condé lui-même l’hôtel du Beautreillis, bâti pour elle par Joffrey de Peyrac ? L’ultime carte d’Angélique est la plus hardie : le ténébreux marquis du Plessis

 

L’auteur 

Née à Toulon en 1921, Anne Golon publie son premier livre à vingt ans. Romancière, scénariste journaliste, elle fonde le futur France Magazine et part pour l’Afrique en 1947 où elle rencontre son mari, le géologue Vsevolod Goloubinoff. C’est à Versailles, ville royale, qu’elle rédige en 1953 le premier volume des aventures d’Angélique paru en 1957 en France, sous le nom d’Anne et Serge Golon : le succès est immense, universel, et gagnera le cinéma. Anne Golon réside à Versailles.

 

Mon avis :

Un bon moment de lecture pour un livre qui est à la fois une romance et un roman historique et social. J’ai pris du plaisir à suivre les aventures d’Angélique, qui nous entraînent des bas-fonds de Paris jusqu’à Versailles. Les principaux ingrédients : de l’aventure, des intrigues, des personnages réels mis en scène pour servir l’histoire et du rythme. De nombreux rebondissements nous tiennent en haleine tout au long de la lecture .

L’histoire d’Angélique que l’on pense connaître au travers des films est plus détaillée dans le livre et apporte un éclairage complémentaire sur cette période. Au début du livre, Angélique est veuve, son mari a été brûlé comme sorcier. Restée seule avec ses deux jeunes enfants et ruinée, elle doit faire face. On suit son combat pour s’en sortir et donner un avenir à ses enfants. Depuis la Cour des miracles, en passant par la vie de commerçante puis de bourgeoise, petit à petit elle va regagner sa position.

L’auteur nous livre à la fois une description des pauvres, des petits commerçants mais aussi des grands bourgeois déjà puissants et de la royauté.

Angélique se révèle une redoutable femme d’affaire qui va lui permettre de s’élever dans la société. Elle côtoie aussi des grandes dames cultivées comme Madame de Sevigné, Ninon de Lenclos et la veuve Scarron.
Un beau portrait de femme et de la société du dix-septième siècle, fouillé, documenté : une plongée instructive dans cette époque .
La lecture est très fluide grâce au style impeccable et une belle langue.

Même si on a vu les films, ce récit est complémentaire et instructif.

 Je vous le conseille et remercie les éditions l’Archipel

Notation :