Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

Chronique de : Les petits soldats de Yannick Haenel

Les petits soldats

Résumé :

Jean Dorseuil a quinze ans quand il est envoyé dans un pensionnat militaire, le Prytanée de La Flèche. Il y découvre la camaraderie avec Frémiot, Rival, Tanguy, mais aussi la promiscuité grossière, la comédie des rapports de force, la violence absurde du règlement. Il s’en détourne, s’enferme la nuit dans la bibliothèque, et la devise de Descartes – ancien pensionnaire du Prytanée – devient la sienne : «Je m’avance masqué».

L’auteur

Né en 1967 à Rennes, Yannick Haenel est co-fondateur de la revue Ligne de risque. Il est l’auteur de six romans, dont Tiens ferme ta couronne (Gallimard), récompensé du prix Médicis en 2017. Les Petits Soldats est son premier roman.

Ma critique :

Je découvre Yannick Haenel avec cette réédition de son premier roman.

Comme le héros, l’auteur est passé par ce pensionnat militaire. Dans la préface de cette nouvelle édition, il précise qu’il est Jean Dorseuil.

Ce roman d’apprentissage se lit vite, le style est fluide et le contenu rythmé. 

On ne peut que s’apitoyer et prendre cause pour ces jeunes envoyés dans un pensionnat pour « grandir » et recevoir une bonne éducation.

Face à la tristesse qui règne entre ses murs, les enfants étant traités comme de petits soldats, Jean lit beaucoup. Telle est son activité principale pendant ces trois années : s’enivrer de lectures pour lutter contre la solitude.

Dans son for intérieur, il oppose « Les pensées » de Pascal aux ordres lancés par les surveillants à ces jeunes.

D’autres y ont survécu comme d’illustres prédécesseurs, à l’instar de Descartes qui est resté huit ans.

La littérature est salvatrice, elle le rend plus fort. Une belle ode qui consacre la puissance des livres.

Un roman publié aux éditions de La Table Ronde collection La Petite Vermillon

Notation :

Chronique de : Le nuage d’obsidienne d’Eric McCormack

Le nuage d’obsidienne

Résumé :

« Ce qui m’était arrivé là-bas avait modifié tout le cours de mon existence. C’était un événement que je n’avais jamais été en mesure d’oublier. Ou de comprendre. » C’est à Duncairn que Harry a été trahi par l’amour de sa vie. Depuis, cette petite ville des Uplands écossais le liante. Devenu ingénieur des mines, il découvre lors d’un voyage au Mexique un mystérieux ouvrage dans une librairie miteuse : Le Nuage d’obsidienne.

L’auteur :

Né en Ecosse en 1938, Eric McCormack a émigré au nord du Canada en 1966. Il enseigne à l’Université Saint-Jerome à Waterloo. Il est notamment l’auteur de L’Epouse hollandaise, disponible en Points.

Ma critique :

Un grand roman d’aventures qui m’a énormément emballée.

Grâce aux bons conseils de ma libraire, j’avais découvert et apprécié un autre de ses romans, il y a déjà six ans, « l’épouse hollandaise »(la chronique).

Dans celui-ci, au programme : un grand amour contrarié, un événement tragique, un départ en bateau dans de lointaines contrées et des rencontres avec des personnages forts. Il y a du aussi du « gothique » dans cette histoire.

Ajoutez-y une touche de légendes, de nombreux mystères, une quête pour retrouver les origines d’un livre rare et j’en oublie sûrement.

Ce livre est à la fois riche de contenu et de rebondissements sans être lourd, bien au contraire : l’écriture nous happe du début à la fin et ne nous lâche pas.

Je suis certaine que, comme moi, vous ne quitterez pas Harry, le protagoniste, avant d’avoir refermé la dernière page.

À lire de toute urgence pour se dépayser et rêver.

Paru aux éditions Points collection « Signatures », bravo à la magnifique couverture.

Mille mercis à celle qui me l’a offert.

Notation :

Chronique de : L’instant mantra de Sylvain Martin

L’instant mantra

Résumé :

Baptiste rêve d’une romance digne du septième art. Un soir, alors qu’il rentre de séminaire, une enveloppe carmin l’attend dans sa boite aux lettres. Pas de cachet de la poste, pas de timbre ; ni expéditeur, ni destinataire. Il ouvre. Un doux parfum s’échappe. A l’intérieur, un carton d’invitation sur lequel sont inscrits un mantra et un acronyme imprononçable. Le début d’une longue série. Le début d’une double énigme à résoudre. Quel est ce voyage qui lui est proposé ? Qui est cette mystérieuse inconnue qui lui adresse ces missives ?

L’auteur :

« Etre écrivain, c’est apporter ma contribution à éveiller les consciences, diffuser de l’amour et favoriser la compréhension que nous avons les uns des autres ».Né en 1977, L’instant mantra est son premier roman.

Ma chronique :

Une lecture plaisante qui n’a pas comblé mes aspirations littéraires.

Un texte sans fioritures, brut, écrit à partir de textos parfois pour nous partager une histoire d’amour et de cheminement personnel.

C’est un combiné de roman et de développement personnel, un genre en vogue.

Le contenu de chaque mantra adressé à Baptiste est intéressant : Il est question de « vivre l’instant présent », méditation, respiration, intuition, gratitude, cohérence cardiaque et de synchronicités.

Cependant la construction du roman et les personnages ne m’ont pas convaincue.

Je n’ai pas été touchée par leur histoire, j’aurai préféré un livre de développement personnel.

Curieuse de découvrir vos avis après vous avoir exposé le mien très mitigé.

Publié aux éditions Indigraphe.

Notation :

Chronique de : Par la fenêtre de Nicole Giroud

Par la fenêtre

Résumé

Pour échapper au morne quotidien de la maison de retraite, chaque soir, Amandine Berthet offre à ses compagnons d’infortune une évasion : tous s’envolent en pensées vers le Brésil et le delta de l’Amazonie. C’est là qu’Amanda, le double imaginaire d’Amandine, a passé son enfance mouvementée. Amandine déploie cette histoire fantastique, raconte la passion destructrice qui animait ses parents, décrit sa nourrice, la vieille indienne Maraja et ses potions qui soignent, et puis les cafezihno, ces petits cafés très sucrés qu’elle aimait tant…

L’auteure :

Franco-suisse, Nicole Giroud a enseigné le français jusqu’en 2008 à Genève. Elle a également animé un atelier d’écriture pour adolescents et adultes. Désormais elle se consacre uniquement à l’écriture et vit dans un hameau de Haute-Savoie.  Attentive au contexte historique et social autant qu’à l’écriture, elle s’ inspire souvent d’histoires réelles.

Ma critique :

Une histoire émouvante que je n’oublierai pas.

Installée avec facilité dans l’histoire grâce à l’écriture fluide et poétique, comme les pensionnaires de cet établissement pour personnes âgées : j’attendais avec impatience la suite des aventures d’Amanda. Au Brésil, bien loin du décor montagnard des vieillards, la vie est riche et dense pour Amanda et ses parents.

J’ai particulièrement aimé le personnage de l’indienne Maraja qui aide Amanda à grandir. La vie n’est pas facile pour cette fillette non désirée dont la mère n’a jamais voulu. En parallèle Amandine, la conteuse, raconte son parcours de paysanne instruite qui n’a pas décidé de sa vie.

Des destins croisés touchants avec la littérature comme bouée de sauvetage, j’ai totalement adhéré à l’histoire.

Bravo pour cette histoire qui nous parle du sens de la vie, de l’importance de réaliser ses rêves et de la puissance des livres. 

Je vous recommande chaudement ce beau livre.

Publié aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : Derrière ses mots de Marie-Laurence Willemart

Derrière ses mots

Résumé :

À bientôt quarante ans, Emma a une vie banale, rythmée par son travail et ses enfants. Jusqu’au jour où cette maman divorcée rongée par la solitude entame une correspondance sur Internet avec un homme qui ravive peu à peu la flamme intérieure qu’elle avait laissée s’éteindre. Qui est ce correspondant mystérieux qui se cache derrière le pseudo « Last Sorrow » ? Emma aimerait le découvrir, mais il refuse de la rencontrer et lui fait promettre de ne pas tomber amoureuse car il estime avoir « perdu le droit d’aimer ».

L’auteure :

Marie-Laurence Willemart a passé une partie de sa vie professionnelle dans le secteur du textile avant de décider de changer de vie en enseignant l’anglais. Derrière ses mots est son premier livre.

Ma critique :

Tentée par le thème de ce roman, j’ai été globalement déçue par cette lecture.

Emma est un personnage sensible et touchant, une mère seule avec ses trois filles sans aucune vie sociale.

Elle démarre, sans trop y croire, une aventure virtuelle avec un homme vivant en Angleterre. Celui-ci est mystérieux et malgré une attirance mutuelle, il ne répond pas à toutes ses demandes et refuse une rencontre.

Le mystère qui entoure le personnage masculin remplit la part de suspense de ce roman mais c’est un peu ténu. Emma nous émeut mais les descriptions de leurs rencontres via Internet sont longues et je me suis ennuyée par moments. 

Un premier roman inégal à mes yeux, je suis curieuse d’avoir vos retours après lecture.

Paru chez City Éditions.

Notation :