Catégorie : <span>CRITIQUES</span>

Chronique de : Feu et sang de George R.R. Martin 

Résumé :

Des siècles avant les événements du Trône de Fer, la maison Targaryen – la seule famille de seigneurs dragons à avoir survécu au Fléau de Valyria – s’installa sur Peyredragon. Feu et sang commence son récit avec le légendaire Aegon le Conquérant, créateur du trône de fer, et raconte ensuite les générations de Targaryen qui se sont battues pour occuper ce siège emblématique jusqu’à la guerre civile qui a presque déchiré leur dynastie.

L’auteur :

Né en 1948 dans le New Jersey, George R.R. Martin vendit sa première nouvelle à la revue Galaxy en 1970 et ne cessa jamais d’écrire depuis, que ce soit sous la plume d’un journaliste, d’un scénariste pour la télévision ou d’un romancier à plein temps.

Ma chronique :

Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler de « fantasy », le meilleur roman de fantasy. Qui n’a pas regardé et apprécié « Game of Thrones » ?

Curieuse de découvrir, avant la diffusion de la série télé, les origines de la grande saga, j’ai lu ce roman.

L’objet livre est beau : c’est une édition intégrale, mille pages de lecture, une couverture rigide avec de belles illustrations de Doig Wheatley. Un ouvrage à ranger dans la catégorie des beaux livres.

L’histoire est grandiose, épique et fabuleuse. Elle est écrite sous forme de chroniques historiques relatant les guerres, les trahisons, querelles, fourberies et tous les événements menant à l’unification des sept royaumes.

La deuxième partie, théâtre d’une guerre sans merci et de la danse des dragons, préfigure la suite de cette grande épopée.

À recommander à tous les amateurs de Fantasy et de la célèbre série « GOT ».

Réédition aux éditions Pygmalion 

Chronique de : Un ange nommé Nelly de Kitty Neale  

Résumé :

1953. Lorsque Elsie et Bert sont contraints d’emménager avec leurs enfants Arthur et Ann dans le modeste quartier londonien de Battersea, tous regrettent déjà leur confortable demeure de Wimbledon. Par chance, Elsie se lie d’amitié avec sa voisine, Ruth. Mais celle-ci semble taire un lourd secret… 

L’auteure :

Kitty Neale a grandi dans le quartier de Battersea, cadre de ses romans à succès. En 1998, après la mort de son fils de 27 ans, elle se lance dans l’écriture. Aujourd’hui, elle vit en Espagne avec son mari. Elle est également l’autrice de Le Courage d’une soeur (L’Archipel, 2021).

Ma chronique :

Un roman poignant et très émouvant, attention préparez vos mouchoirs.

Après « Le Courage d’une sœur », le nouveau roman de Kitty Neale est tout aussi attachant.

La jeune héroïne, Nelly, vit très pauvrement dans un quartier misérable avec un père méchant et tyrannique. Elle est persécutée par ses camarades d’école et ne trouve pas de réconfort chez elle avant l’arrivée des nouveaux voisins. Elsie, la voisine, va devenir amie avec sa mère. Cette nouvelle famille est aussi joyeuse et aimante que celle de Kitty est triste et remplie de haine.

Parfois un malheur peut bousculer le quotidien et faire renaître l’espoir.

Dans cette histoire, il est question d’inceste, de violence intra familiale mais également d’amitié, d’entraide et d’amour.

L’auteure sait ménager le suspense sur le devenir de Nelly et j’ai tourné les pages avec entrain et le mouchoir parfois.

Je vous conseille ce roman plein d’humanité et porteur d’espoir.

Paru aux éditions L’Archipel.

Notation :

Chronique de : La main sur le cœur d’Yves Harté 

Résumé :

Quand Yves Harté aperçoit le très célèbre tableau du Greco, El caballero de la mano en el pecho (Le Chevalier à la main sur la poitrine), lors d’une rétrospective à Tolède, une chose l’intrigue : la note qui accompagne le portrait diffère d’une autre qu’il a lue autrefois. La première assurait que le modèle était un notable sage et obscur, celle-ci affirme qu’il s’agit d’un aventurier du Siècle d’or, espion et courtisan de Philippe II. Laquelle est vraie ? L’auteur décide de mener l’enquête en Espagne.

L’auteur :

Yves Harté, né en 1954, a été journaliste et grand reporter à Sud-Ouest. Il a reçu le prix Albert-Londres en 1990. Passionné par l’Espagne, il lui a déjà consacré deux ouvrages : Calidad, objet de fierté (Du May, 1992, avec Ermine Herscher), et La Huitième Couleur (Arléa, 2015). La Main sur le cœur est son premier récit personnel, attendu depuis des années.

Ma chronique :

Un récit lumineux qui célèbre l’amitié, la peinture et l’Espagne.

L’auteur entrelace habilement son amitié avec le journaliste Pierre Veilletet et l’histoire d’un tableau d’El Greco.

J’ai suivi avec plaisir la quête de la vérité sur l’origine de ce tableau, l’occasion d’une véritable enquête au cœur des musées espagnols. 

Une plume fluide pour retracer l’histoire artistique et la grande amitié disparue entre les deux journalistes. De souvenirs en réflexions sur l’Espagne et son histoire, l’auteur nous emporte vers un passé plus ou moins lointain entre le seizième siècle et les années quatre-vingt.

Par moment, son histoire et celle du Greco se confondent, sans jamais perdre le lecteur qui reste accroché au récit jusqu’à la fin.

Publié aux éditions Le Cherche Midi collection Les passe-Murailles

Notation :

Chronique de : La Véritable Histoire de Gaya Sharpe d’Anne Steiger

Résumé :

Deux années se sont écoulées depuis l’extraordinaire coup de massue que le monde a reçu sur la tête. Ce fameux jour, l’irréversible et terrible processus s’est enclenché sur toute la surface du globe. Pendant un temps, la Terre a semblé continuer de tourner comme si de rien nétait, et puis, neuf mois plus tard, le dernier enfant naissait dans une banlieue du Caire, le tout dernier humain.

L’auteure :

Anne Steiger est journaliste pour Kaïzen. Elle est l’auteure de La Vie sexuelle des magazines, comment la presse manipule notre libido et celle de nos ados (essai, Michalon, 2006) et de Une araignée dans le ventre, combattre l’endométriose (essai, Autrement, 2018). La Véritable Histoire de Gaya Sharpe est son premier roman.

Ma chronique :

Extraordinaire Gaya qui en dit long sur l’humanité et nous fait vibrer tout au long de ce roman.

Gaya, est une petite fille dotée de pouvoirs extraordinaires, elle grandit grâce à l’amour inconditionnel de son papa. Elle sait communiquer avec les êtres disparus et chérit les animaux et les plantes.

Avec elle, nous vivons des périodes qui nous font redouter l’avenir tout en gardant l’espoir en l’humain.

Une dystopie qui se lit assez rapidement, malgré quelques longueurs en début de récit, vite oubliées. Toute l’aventure de Gaya questionne sur notre société, notre futur et les voies possibles pour un monde meilleur.

Une belle réflexion à ne pas manquer.

Publié aux éditions Exergues chez Guy Trédaniel.

Notation :

Chronique de : L’immeuble de la Rue Cavendish, Lucie se rebiffe de Caroline Kant 

Résumé :

Quand son cher époux est mort, Lucie ne s’attendait certainement pas à hériter de… ses dettes. Ses enfants ne lui parlent plus (il faut dire qu’elle n’a jamais pu retenir le prénom de ses petits-enfants) et, ruinée, elle est obligée de déménager ! En plus, ses nouveaux voisins sont insupportables – surtout le petit Hyppolite, un vrai pot de colle. Heureusement que Lucie peut se changer les idées avec ses meilleures amies et le charmant Henri qu’elle vient de rencontrer. 

L’auteure :

Caroline Kant est une autrice parisienne. Sa série s’inspire des années où elle a vécu rue Cavendish, dans l’appartement de Margaux.

Ma chronique :

Une lecture aussi addictive que les deux premiers tomes. 

J’ai aimé retrouver les habitants de l’immeuble Cavendish avec en héroïne une nouvelle arrivante : Lucie. Veuve depuis peu, soixante quinze ans et coincée. Austère et parfois hautaine, la rencontre avec les voisins est forcément improbable.

Aimée, la nouvelle gardienne, aussi généreuse et souriante que Madame Ménard était acariâtre, illumine ce récit.

L’histoire est remplie d’une grande humanité sans aucune mièvrerie. Le style est toujours aussi fluide et les personnages très attachants.

Une lecture plaisir qui rassure sur les qualités d’entraide qui peuvent exister dans une communauté comme celle d’un immeuble.

Tendre, rempli d’émotion, drôle parfois, un livre qui se lit presque d’une traite le sourire aux lèvres.

Que du bonheur !

Publié aux éditions Les Escales