Catégorie : <span>CRITIQUES</span>

Chronique de : La remplaçante de Michelle Frances 

Résumé :

Productrice à succès, Carrie apprend à 42 ans qu’elle attend un enfant. Elle est aux anges, bien que cette nouvelle n’enchante guère Adrian, son mari, scénariste accaparé par l’écriture de sa nouvelle série télé. Pour remplacer Carrie pendant son congé maternité, Emma est recrutée. Vive, talentueuse et… ambitieuse, la jeune femme se rend vite indispensable…

L’auteure :

Après avoir été productrice et scénariste pour des séries télévisés (dont Shameless, produite par HBO), Michelle Frances est à présent responsable des adaptations littéraires pour la BBC. La Petite Amie, son premier roman, a été publié par les éditions de l’Archipel en 2017. Elle est traduite dans 10 pays. Diplômée de l’école de cinéma de Bournemouth, elle vit dans l’East Surrey.

Ma chronique :

Un thriller redoutable qui réunit tous les ingrédients d’un bon roman noir : suspense intense, intrigue très bien ficelée et surprises jusqu’au bout.

Le titre « la remplaçante » sonne différemment en fin de lecture mais je ne vous en dirai pas plus sur le contenu de l’intrigue.

Je me suis attachée rapidement aux protagonistes féminines surtout, Carrie et Emma. Leurs relations sont perturbées par la position d’Adrian, écartelé entre son nouveau rôle de père non désiré et sa vanité de scénariste. Chacune s’observe et la tension est palpable entre elles.

Le monde implacable de la télévision est étalé sous nos yeux avec ses dessous générant des jalousies entre les auteurs reconnus, les producteurs, toute cette industrie télévisuelle où il est si dur de percer.

J’ai lu rapidement ce thriller difficile à lâcher, une auteure de polar que je vais suivre dorénavant.

Publié aux éditions de l’Archipel collection Archipoche.

Notation :

Chronique de : Julia tomes 1 et 2 d’Elisabeth Barbier 

Résumé :

En cette première moitié du ­XIXe siècle, Julia Angellier est loin de disposer de toutes les qualités que l’on attend d’une jeune fille de son rang : douceur, patience, abnégation, respect des traditions… Madame Angellier le constate une fois de plus en entendant sa fille aînée proclamer qu’elle refuse de se laisser marier avec un homme qui ne lui plaît pas.

L’auteure

Élisabeth Barbier est née à Nîmes en 1911. Après des études de lettres à Paris, elle s’est intéressée au théâtre. Installée à Avignon, elle fut l’amie des Pitoëff, de Jean Vilar, et participa à la création du festival. Elle était membre du jury du prix Fémina. Elle est décédée en 1996.

Ma chronique :

Dans le tome 1, on découvre une héroïne, Julia, jeune et décidée à vivre comme elle l’entend et à épouser celui qu’elle aime même s’il déplaît fortement à sa famille.

Son père est dur et intraitable tandis que Julia ne lâche rien, toujours combattive.

La place de la femme est difficile dans ce dix-neuvième siècle surtout dans les familles aisées qui organisent des mariages par intérêt financier souvent.

Julia se retrouve dans ce cas et fera tout pour sauvegarder son amour et vivre libre.

L’écriture très fluide nous emporte facilement dans la vie de ces nobliaux de la région provençale. Des mots et expressions locales parsèment le récit pour mieux nous immerger.

Tout le soleil et les ambiances provençales résonnent, j’avais l’impression de sentir les orangers et d’entendre les cigales.

Le tome 2 est plus sombre, l’émotion est au rendez-vous. J’ai frémi avec Julia lorsque le ciel s’assombrissait. L’ombre de la guerre franco-allemande de 1870 plane sur ce récit. L’ambiance méridionale est toujours au rendez-vous et le domaine de Mogador s’agrandit énormément.

Ces deux premiers tomes réédités dans la collection Archipoche des éditions de l’Archipel donnent envie de découvrir la suite, quatre autres tomes, des destinées de cette famille méridionale. J’ai hâte.

Notation :

Chronique de : Sous l’eau de Catherine Steadman 

Résumé :

Mark et Erin, un jeune couple londonien, partent en lune de miel sur l’île paradisiaque de Bora Bora. Tout se passe à merveille, jusqu’au jour où les époux vont faire de la plongée sous-marine. Sous l’eau, ils découvrent quelque chose qu’ils n’auraient jamais dû trouver.

L’auteure :

Catherine Steadman est une écrivaine et actrice qui vit à Londres. Sous l’eau est son premier roman et a été un best-seller en Angleterre et aux États-Unis. Il est en cours d’adaptation par la maison de production de Reese Witherspoon.

Ma chronique :

Frissons garantis lors de cette lecture addictive, un thriller implacable dévoré en quelques heures.

Un couple à qui tout sourit se marie et décide de partir en Polynésie pour leur lune de miel. Mais Mark perdant son job à ce moment-là, leur nouvelle situation financière a des conséquences sur leur vie de couple.

Plus on avance dans la lecture, plus on frissonne. La situation deviendra assez vite incontrôlable.

J’ai aimé la construction originale du roman : le début du livre correspond à la fin de l’histoire, en petite partie démasquée pour garder l’effet de surprise jusqu’au bout.

J’ai vraiment tourné les pages avec effroi en me demandant jusqu’où le couple irait appâté par l’argent.

Très cinématographique dans ses descriptions et enchaînements, je ne suis pas étonnée qu’une adaptation soit déjà prévue. 

Un excellent thriller pour cet été paru aux éditions des Escales.

Notation :

Chronique de : La délicieuse imposture du chant des sirènes  

Résumé :

Jeune trentenaire, Claire se laisse un peu trop bercer par les illusions. Un samedi matin, dans les rayons d’une librairie, elle choisit un roman à la hâte : 422 pages qui vont chahuter son quotidien, au point de questionner son couple. Emportée par sa lecture, Claire décide de marcher dans les pas de son héroïne et de prendre le large. 

L’auteure :

Après avoir sillonné le monde, Charlotte Léman s’est installée en Suisse alémanique. Depuis 2017, elle s’inspire de ses aventures pour écrire des romans à mi-chemin entre feel good et comédie. « Je suis arrivée à l’écriture par un heureux hasard, cela résume plutôt bien ma philosophie de vie ».

Ma chronique :

Une lecture agréable de type « feel good », le temps passe vite avec Claire. 

La leçon de ce roman : pas d’excuse pour ne pas réussir sa vie, il suffit de s’écouter et prendre du recul.

La dernière phrase du livre est à méditer : « le bonheur c’est comme un jardin anglais, il nous appartient d’y cultiver ce qu’on aime, sans se soucier de ce qui pousse chez le voisin ».

La vie de Claire est fade et routinière, tout va changer après la lecture d’un livre : elle décide d’imiter l’héroïne en mettant à distance ce qui est toxique dans sa vie et part s’isoler en Bretagne. 

La suite de l’histoire ne prend pas forcément le chemin attendu et cela m’a plu. 

J’ai aimé le pouvoir de la littérature qui va remuer l’héroïne, les questionnements suite à cette lecture et les leçons de ce livre. J’y aurai ajouté un zeste de douceur et de rondeur et davantage de fantaisie pour rendre les personnages un peu plus charismatiques et attachants, c’est juste mon ressenti après lecture. 

Un livre paru aux éditions de l’Archipel collection Instants Suspendus.

Notation :

Chronique de : Une scandaleuse supercherie de Lynn Messina 

Résumé :

Miss Beatrice Hyde-Clare est bien décidée à ne plus jamais se mêler de ce qui ne la regarde pas. Donc, quand un dandy s’écroule raide mort à ses pieds, elle ne ressent aucune envie d’enquêter. Vraiment aucune. Sauf que l’arme du crime lui est étrangement familière… 

L’auteure :

Lynn Messina est l’autrice de plus d’une douzaine de romans, dont le best-seller Fashionistas qui a été traduit en seize langues. Elle a régulièrement écrit pour la presse, notamment pour la chronique « Modern Love » du New York Times. Lynn vit à New York avec ses fils.

Ma chronique :

Comme une série télé, au fil des épisodes on s’attache de plus en plus aux personnages. Ce deuxième tome des enquêtes de Béatrice Hyde-Clare est davantage rythmé et m’a accrochée rapidement.

Le premier tome installait les personnages, un peu trop descriptif dans les premières pages.

Ici, l’action démarre vite et les deux personnages principaux, Béa et le duc, ont évolué. Le duc est moins narquois et plus prévenant, plus sympathique. Béa a pris de l’assurance et son caractère s’est affirmé.

L’enquête est menée tambour battant, tous deux faisant équipe pour dénouer cette nouvelle énigme.

J’ai passé un moment de lecture très agréable en compagnie de ces héros « so british », humour et enquête policière font bon ménage ici.

À déguster sans hésitation.

Paru aux éditions Les Escales Séries

Notation :