Des pages et des îles

Frédéric Lenormand : Seules les femmes sont éternelles

Seules les femmes sont éternelles
Seules les femmes sont éternelles

Résumé :

Au début de la guerre de 1914, un policier décide de revêtir une identité féminine pour échapper à la mobilisation. Ray Février devient « Loulou Chandeleur », détective privé en bas de soie et chapeau à voilette. Ray-Loulou se rend compte qu’il est aussi bon flic en robe qu’en pantalon, et peut-être meilleur homme qu’auparavant. Aux côtés de la patronne de l’agence de détectives, la charmante Miss Barnett – qui ne connaît pas son secret –, Loulou enquête sur une intrigante affaire de lettres de menaces.

L’auteur :

Frédéric Lenormand, romancier à succès de la série Voltaire mène l’enquête (Lattès) et des Nouvelles enquêtes du juge Ti (Fayard), s’est inspiré pour Seules les femmes sont éternelles de l’histoire vraie de Paul Grappe, soldat déserteur qui s’est travesti en femme pour ne pas être envoyé dans les tranchées, et dont la vie a également été adaptée à l’écran par André Téchiné (Nos Années folles).

Mon avis :

Un polar distrayant nourri d’une belle intrigue historique.

Autant vous le dire tout de suite : j’ai passé un bon moment avec ce polar qui casse les codes, en nous plongeant dans la première guerre mondiale aux côtés d’un policier travesti en femme.

C’est aussi un bel hommage aux femmes qui ont assumé des métiers réservés aux hommes, comme conducteur de bus, chauffeur de taxi et détective.

Ce qui nous amène à l’intrigue : un policier, Ray Fevrier, enquête sur une affaire de chantage en se faisant passer pour une femme. Loulou Chandeleur est engagée dans une agence dirigée par une jeune fille dont le père est parti à la guerre. Beaucoup de personnages féminins, tous très bien campés et pour lesquels le lecteur a de l’empathie.

Je me suis sentie bien parmi elles, j’ai tourné les pages vite pour comprendre comment cette histoire pouvait se dénouer et je n’ai pas été déçue.

L’auteur a choisi l’humour pour dépeindre ces années sombres et manie très bien les codes du policier historique. Si Loulou Chandeleur décide de mener d’autres enquêtes, je la suivrai avec plaisir !

Un bon moment de lecture que je vous recommande.

 

Notation :

Véronique Aïache : L’art de la quiétude

L’art de la quiétude
L’art de la quiétude

Présentation :

Le chat fascine depuis la nuit des temps. Élevé au rang de dieu protecteur par les Égyptiens, professeur de méditation chez les disciples de Bouddha, il conserve encore aujourd’hui sa liberté instinctive et sa sagesse immémoriale.

Et si nous cessions de considérer les chats comme des animaux de compagnie et commencions à nous nourrir de leur spiritualité féline ?

Cet ouvrage nous livre les clés pour observer et comprendre les chats. Ils deviennent alors nos guides vers un équilibre parfait entre le monde extérieur et la paix intérieure.

L’auteur :

La journaliste Véronique Aïache spécialiste de la ronronthérapie, nous enseigne les disciplines bienfaisantes inspirées par les chats et leurs insoupçonnables pouvoirs guérisseurs.

Mon avis :

Un récit pour les amoureux des chats non encore convaincus par leurs pouvoirs de détente sur les humains.

Tous les pouvoirs innés de nos amis les chats sont décryptés, leurs bénéfices agissent par ricochet sur nous les humains.

Ainsi, le chat peut être vu comme un guide spirituel : il diffuse le calme autour de lui et nous entraîne vers un lâcher prise et une paix intérieure.

Inspirons-nous du chat pour : se connecter avec son esprit et se laisser guider par son intuition en pratiquant la méditation. Cette pratique peut se faire avec son félin préféré qui va s’associer à ce moment et sera en cohérence avec vous.

Nos matous auraient aussi un impact significatif sur le renforcement de notre système immunitaire et diminuerait les terrains allergiques. Le ronronnement de nos chats réduirait le stress.

Cet ouvrage, malgré quelques longueurs au départ lors des rappels historiques et des répétitions dans l’énoncé de certaines pratiques de développement personnel, apporte un éclairage intéressant sur ce lâcher prise guidé par un animal familier.

Mention spéciale aussi pour l’objet livre : beau, avec sa couverture cartonnée et la jolie couverture.

Merci Babelio et les Editions Flammarion pour cette découverte.

 

Notation :

Collectifs : l’Iconographe

l’Iconographe
l’Iconographe

Présentation :

Quel est le livre de votre vie? Imaginez-en la couverture rêvée.

Cinquante illustrateurs ont accepté de jouer le jeu, et de réaliser la couverture du livre de leur choix. Pas n’importe quel livre : celui qu’ils ont toujours rêvé d’illustrer. Un livre qui les a profondément marqués. Leur livre de chevet – depuis l’enfance, l’adolescence, ou depuis une période plus récente. Celui qu’ils emporteraient sur une île déserte. Celui qu’ils ont relu deux, trois, quatre, cinq fois. Offert à maintes reprises – à moins qu’ils ne le chérissent en catimini, dans leur jardin secret. Le livre de leur vie, en somme. Un livre connu ou ignoré, d’un auteur célèbre ou obscur ; français ou étranger ; plutôt un roman, mais pas forcément.

Mon avis :

Un beau projet qui réunit illustration et littérature : le résultat est réussi.

La promesse de ce titre m’a emballée : « quel est le livre de votre vie ? Imaginez -en la couverture rêvée ».

La préface précise le contexte de ce livre : l’illustration prend une place de plus en plus importante, notamment pour les couvertures de livres, ainsi est né cette idée de réunir les illustrations des livres préférés de cinquante illustrateurs.

Le premier roman illustré est « Kafka sur le rivage » de Haruki Murakami, un livre qui m’a marquée aussi, un texte que je n’oublierai pas. J’ai apprécié l’illustration réalisée et le commentaire du dessinateur.

Pour les autres livres, j’ai été sensible aux représentations de « Le parfum » de Patrick Suskind et « Vendredi où les limbes du pacifique » de Michel Tournier, deux textes qui font partie de mes livres fétiches, dignes d’une bibliothèque idéale.

Grâce à l’Iconographe, on a envie de replonger dans les ouvrages qui nous ont fait aimer la littérature et grandir.

Le couple « illustration » et « littérature » fait mouche.

Quel lecteur n’a pas craqué sur un livre pour sa belle couverture ?

Un beau livre à offrir ou à s’offrir et à partager.

 

Notation :

Fioly Bocca : Une seconde d’éternité

Une seconde d’éternité
Une seconde d’éternité

Résumé :

Turin, de nos jours. Tous les soirs, dans son petit appartement, Anita s’installe devant son ordinateur pour envoyer un mail à sa mère restée dans sa région natale des Dolomites. Anita lui raconte son quotidien merveilleux, les préparatifs pour son futur mariage, lui parle de son travail dans lequel elle s’épanouit quotidiennement. Et pourtant… La réalité est tout autre, car Anita raconte mensonge sur mensonge pour épargner sa mère gravement malade : elle lui cache que son travail dans une agence littéraire ne lui plaît pas du tout, et que son fiancé Tancredi est peu attentif, absent et refuse de s’engager.

L’auteur :

Fioly Biocca vit dans les collines du Montferrat avec ses deux enfants. « Une seconde d’éternité » est son premier roman. Il est en cours de traduction dans une dizaine de pays.

Mon avis :

Merci aux Éditions Denoël pour la lecture de ce texte délicat et émouvant.

Croire en soi et à ses rêves : une belle devise pour vivre heureux, telle est la leçon de ce récit.

Une perle à ne pas manquer : j’ai été conquise par l’histoire d’Anita qui survit plutôt qu’elle ne vit, complètement déboussolée lors du décès de sa mère. Nous assistons à sa dégringolade, elle n’a plus goût à rien mais continue à communiquer avec sa mère en lui racontant sa vie par mails.

Sans dévoiler l’intrigue, sachez qu’Arun, ce jeune homme rencontré dans un train, sera le catalyseur de sa métamorphose.

Frais, pétillant, et d’une grande sensibilité, ce livre oscille entre histoire romantique et conte de fées, avec de beaux passages de description d’amour maternel et filial.

Ce premier roman est prometteur et réconfortant.

À ne pas rater.

Parution aux Éditions Denoël le 12/10/17

Traduction de l’italien par Anaïs Bouteille-Bokobza

 

Notation :

Karl Geary : Vera

Résumé : Vera a la trentaine passée, elle vit dans les quartiers chics de Dublin, à Montpelier Parade. Sonny a 16 ans, il travaille dans une boucherie. Bien sûr, il rêve d’ailleurs. Lorsqu’il croise le regard de Vera, sa beauté lui donne immédiatement le vertige. Vera parle peu. Mais elle sait écouter Sonny comme personne ne l’a fait jusqu’à présent.

L’auteur :

Auteur irlandais, il a quitté très jeune l’Irlande pour l’Amérique. Il devient acteur et joue dans de nombreux films et séries. Aujourd’hui scénariste, il vit entre Brooklyn et l’Ecosse. Vera est son premier roman.

Mon avis :

Fait rarissime : je suis passée à côté, je n’ai pas accroché du tout.

Est-ce une question de style : employer le « tu » pour raconter l’histoire ou bien le rythme lent ou tout simplement les personnages auxquels je n’ai pas crus ?

Je me suis ennuyée et je n’ai rien ressenti pour les personnages, pas d’émotion.

Pourtant, j’avais envie de découvrir ce roman qui nous raconte l’amour entre un adolescent et une femme plus âgée solitaire et mutique.

Le choc de cette rencontre que tout oppose : l’âge, le niveau social et l’éducation, n’a pas provoqué d’étincelles chez moi.

J’en suis désolée car j’étais impatiente de découvrir ce titre encensé par les critiques.

Lisez-le et donnez-moi votre avis.

Merci aux Match de la rentrée littéraire organisé par Price Minister et Rakuten.

 

Notation :