Des pages et des îles

Victor Pouchet : Pourquoi les oiseaux meurent

Pourquoi les oiseaux meurent
Pourquoi les oiseaux meurent

Résumé : Il est tombé des oiseaux en Haute-Normandie. Il a plu des oiseaux et manifestement tout le monde s’en fiche. À peine quelques entrefilets dans la presse locale. Seul un jeune Parisien, histoire d’échapper à sa thèse, se passionne pour le phénomène. D’autant que c’est arrivé dans le village où il a grandi. Il fouille, il cherche, il enquête. Les pistes se multiplient, toutes plus inattendues et extravagantes les unes que les autres.

 

L’auteur :

Victor Pouchet est né à Paris en 1985. Enfance en région parisienne, vacances sur la côte bretonne et dans les montagnes corses. Études à l’École Normale Supérieure de Lyon. Commence une thèse sur les descendants de Stendhal dans la critique au XXe siècle, l’abandonne sur le bord du chemin trois ans plus tard. Il enseigne aujourd’hui la littérature en classes préparatoires.

 

Mon avis :

Inattendu et loufoque, un “river-trip” en compagnie d’un jeune homme qui enquête sur un phénomène inexpliqué : une pluie d’oiseaux morts.

Je vous le concède : voici une étrange introduction qui a titillé ma curiosité et celle-ci a été comblée par cette lecture. Un roman atypique construit comme une quête le long de la Seine pour comprendre l’étrange phénomène de ces oiseaux qui tombent. Notre héros s’embarque sur un bateau croisière sur la Seine en compagnie de passagers en couple beaucoup plus âgés, une différence d’âge de quarante ans. Le “Seine Princess” démarre son périple du quai de Bercy vers la Normandie.

Le jeune homme fait la connaissance d’un ingénieur en armement, à la retraite, à qui il expose sa quête. Celui-ci l’écoute et décide de l’aider dans son enquête.

Ensuite des événements et rencontres inattendues conduisent le héros vers ses racines. L’important est-il la résolution de l’enquête ou de renouer avec son passé ?

À découvrir lors de cette belle lecture.

J’ai apprécié aussi le passage sur Félix Pouchet, un scientifique, opposé à Pasteur après avoir publié un traité de la génération spontanée.

Les pages défilent grâce à la belle plume et au rythme soutenu.

 

Je ne peux terminer cet avis sans évoquer la superbe couverture avec le “casting” à la fin du livre : j’avoue mon ignorance devant cette liste de cinquante neuf noms d’oiseaux !

Lancez-vous dans cette aventure au côté de cet anti héros qui m’a emballée et fait passer un beau moment de lecture, joyeux et divertissant.

 

Parution le 7 Septembre aux Éditions Finitude.

 

Notation :

Emile Coué : la méthode Coué

la méthode Coué
la méthode Coué

Présentation :

La Méthode Coué, best-seller mondial, est à la racine des courants de pensée positive. Basée sur l’autosuggestion, cette méthode visionnaire permet de gagner confiance en soi et d’être plus épanoui.
Dans ce livre, vous retrouverez : le texte intégral d’Émile Coué avec une mise en page facilitante ; des explications et des commentaires inédits pour accompagner votre lecture : ce qu’il faut retenir de chaque chapitre, les passages incontournables mis en avant ; un cahier pratique riche avec exercices et conseils pour appliquer la Méthode Coué au quotidien !

 

L’auteur :

Psychologue et pharmacien français, Émile Coué (1857-1926) est l’auteur d’une méthode de guérison et de développement personnel fondée sur l’autosuggestion. Il a été le précurseur du comportementalisme et de la psychologie positive.

 

 

Mon avis :
Dans cet ouvrage, on découvre ou redécouvre le texte intégral rédigé par Émile Coué annoté par Luc Teyssier d’Orfeuil. Ces annotations et compléments apportés par le conférencier et coach Luc Teyssier d’Orfeuil apportent un regard neuf très appréciable.
Ce qui est très intéressant dans ce livre c’est le décryptage fait par Luc Teyssier : la préface nous donne le contexte de la publication de la méthode Coué. Émile Coué a été malmené et brocardé alors qu’il est le précurseur de la pensée positive. Nous apprenons aussi que lors du premier congrès international de la méthode Coué en 2011, des médecins et neuroscientifiques connus ont rendu hommage aux propositions d’Emile Coué.
Le texte “la maîtrise de soi-même par l’autosuggestion consciente” est présenté dans son intégralité ainsi que des annexes rédigées par Émile Coué avec des témoignages de ses contemporains.
À retenir : “la puissance de l’imagination par rapport à la volonté : c’est l’imagination que nous devons nourrir avec des autosuggestions positives”, “toute idée que nous avons dans l’esprit devient vraie pour nous et a tendance à se réaliser”, “prenez confiance en vous, croyez fermement que tout ira bien”.
Dans le cahier pratique qui suit le texte original, un décryptage de la méthode et des conseils pour mettre en pratique. Une précision importante est apportée : il s’agit d’autosuggestion consciente et positive car il existe des autosuggestions négatives dont les conséquences peuvent être désastreuses.
Ayant déjà lu le texte de la méthode, j’ai particulièrement apprécié dans cette édition la mise en page qui facilite la lecture avec les petites loupes “l’essentiel” ainsi que les synthèses et surtout le cahier pratique qui illustre concrètement.
C’est un ouvrage que je recommande, à garder près de soi, pour y revenir régulièrement et bien sûr pratiquer.

Voici des suggestions de sites indiqués par l’auteur :
Méthode Coué
Autosuggestion

À découvrir aux Éditions Leduc

Notation :

Victoire de Changy : Une dose de douleur nécessaire

Une dose de douleur nécessaire
Une dose de douleur nécessaire

Résumé :

« Mais je suis quoi pour toi, elle lui demande.

Je suis quoi, elle insiste, un bonus ? Ta petite dose de douleur nécessaire ? »

C’est un drôle de ballet qui se joue à Bruxelles. Elle est jeune, songeuse, tout à lui. Il a une vie ailleurs et le double de son âge.

Rencontre insolite, séduction musicale, retrouvailles fugaces… Mais quand l’amour en vase clos ne suffit plus, les tensions s’avivent.

 

L’auteur :

Journaliste belge, c’est son premier roman.

 

Mon avis :

Un texte poignant autour de la passion amoureuse.

Pas de dialogue, c’est une confession que nous livre l’auteur : une vie passée à aimer et attendre l’autre.

Elle est jeune et sans attache, lui est marié avec des enfants et a le double de son âge .

Leur relation débute par des rencontres non programmées en fonction de l’agenda de l’homme. Elle, progressivement, l’attend à heures fixes et se prépare pour lui. Lorsqu’il arrive chez elle, avant toute chose, ils se serrent l’un contre l’autre, se respirent et s’étreignent. Ils vivent rideaux fermés à l’écart du monde, c’est lui qui le demande.

La jeune fille se rend compte qu’elle lui est très attachée et supporte de moins en moins ses absences.

Leur relation amoureuse très forte se transforme progressivement.

Le lecteur est au cœur de l’intime de ces personnages et les suit tout du long avec grand intérêt.

Un texte délicat, tout en nuances qui comblera les amateurs de grandes passions amoureuses.

 

Un premier roman à découvrir aux Éditions Autrement en cette rentrée littéraire.

Notation :

Jean-Louis Fournier : Mon autopsie

Mon autopsie
Mon autopsie

Résumé :

“Je suis mort.

C’est pas le pire qui pouvait m’arriver.”

Jean-Louis Fournier s’est fait autopsier par la charmante Egoïne pour qu’on sache ce qu’il avait dans la tête, dans le cœur et dans le ventre.

 

L’auteur :

Jean-Louis Fournier est l’auteur chez Stock d’une série de récits personnels dont la plupart ont connu un grand succès critique et public : Il a jamais tué personne, mon papa, Où on va papa ? (prix Femina 2008), Poète et paysan, Veuf, La Servante du Seigneur, Ma mère du Nord.

 

Mon avis :

Peut-on rire de tout ? Même de la mort ? Oui assurément avec Jean-Louis Fournier.

J’ai retrouvé dans ce livre mes ingrédients préférés chez cet auteur : de l’impertinence, de l’humour et une grande dose d’humanité.

Surtout ne changez rien cher Monsieur Fournier : cela fait du bien de vous lire.

Oui, il a osé : en ouvrant le livre, nous le découvrons mort sur une table d’autopsie. Une jeune femme, Égoïne, découpe l’individu mort allongé sur cette table, avec dextérité et douceur. Lui, fait défiler sa vie et se souvient surtout des femmes. Ses premières amours, Sylvie, celle qui l’a accompagné si longtemps et ses enfants. Il nous parle aussi de son métier et ses amis.

La dérision et le rire, voilà ce qui l’a nourri et à constitué son ADN.

Comme pour chacun de ses récits, j’ai été touchée et émue par ce roman : une vie mise à nu sur une table de dissection, il fallait oser ! On sourit aussi en parcourant cette histoire.

 

J’espère que ce n’est pas son dernier livre.

Vous nous manqueriez trop Monsieur Fournier !

 

Merci Valentine pour cette découverte.

Paru le 30/8 aux Éditions Stock.

Notation :

Christian Bobin : Un bruit de balançoire

Un bruit de balançoire
Un bruit de balançoire

Présentation : Pour la première fois, Christian Bobin livre un texte entièrement composé de lettres. Rares et précieuses, elles sont adressées tour à tour à sa mère, à un bol, à un nuage, à un ami, à une sonate. Sous l’ombre de Ryokan, moine japonais du XIXe siècle, l’auteur compose une célébration du simple et du quotidien. La lettre est ici le lieu de l’intime, l’écrin des choses vues et aimées. Elle célèbre le miracle d’exister. Et d’une page à l’autre, nous invite au recueillement et à la méditation.

 

L’auteur :

Christian Bobin est né en 1951 au Creusot. Il vit près de sa ville natale, dans une maison au cœur de la forêt, où il se consacre entièrement à l’écriture. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont les titres s’éclairent les uns les autres, comme les fragments d’un seul puzzle. Ses thèmes de prédilection sont le vide, la nature, l’enfance, les petites choses.

 

Mon avis :

Quel bonheur de lire du Christian Bobin !

Merci de m’avoir fait découvrir Ryokan, ce poète et ermite japonais dont les sages pensées émaillent ce beau texte.

Quel sens a-t-on envie de donner à sa vie ?

Un livre à déguster : lire quelques pages, poser pour savourer puis y penser et reprendre sa lecture plus tard.

Partager la vision de la vie de Christian Bobin grâce à ses lettres est un bonheur simple et rare.

À l’instar de Ryokan, moine zen japonais du dix-huitième siècle, qui sut toucher ses compatriotes par sa douceur et simplicité, C. Bobin nous émeut aussi.

Difficile d’en parler davantage, je vous propose de découvrir ce recueil qui encourage à regarder autour de soi et goûter la vie tout simplement.

À vous d’en profiter.

 

Parution le 31/8 aux Éditions Iconoclaste

Notation :