Des pages et des îles

Michael Acton Smith : Calme

Calme
Calme

Présentation : Des trains retardés, des emails à ne plus savoir qu’en faire, il est grand temps de faire une pause. Rechargez les batteries et vivez l’instant présent. Ce livre a trois objectifs : revenir à la paix intérieure, se réapproprier son espace, et prendre le temps. Grâce à un mélange d’activités créatives et de textes d’inspiration, Calme vous ouvrira au plaisir et à la richesse de votre vie quotidienne.

L’incipit : Apaisez votre esprit, changez le monde.

 

Mon avis :

Un livre pour combattre le stress grâce à la pratique de la pleine conscience.

Il s’agit de porter attention à nos sensations et émotions sans porter de jugement.

Cela s’apprend, nous explique l’auteur, comme une langue étrangère. Il faut aussi pratiquer de manière régulière. Voici donc ce que l’on nous explique dès le début du livre. Huit parties pour présenter cette méthode : nature, sommeil, voyage, relationnel, travail, enfants, créativité et nourriture.

Les deux pratiques incontournables pour trouver le calme sont : la méditation et l’écriture d’un journal. Dans la partie “sommeil”, j’ai apprécié la page consacrée à la méditation du sommeil : des conseils simples et concrets. Testé ensuite et approuvé ! La marche détend, apaise et éclaircit les idées : Dickens faisait de grandes promenades nocturnes pour rester sain d’esprit.

En résumé : des conseils variés à adapter selon ses envies

Les deux cofondateurs du mouvement “Calm” nous expliquent l’origine de leur démarche et leurs ressentis, intéressant, cela permet de concrétiser le concept.

Le livre est un bel objet : couverture bleu indigo, toucher plastifié et marque page intégré.

À découvrir donc pour piocher dans les bonnes idées en fonction de ses préférences.
Merci aux éditions Pygmalion et à Babelio.

Notation :

Maggie Mitchell : Les élues

Les élues
Les élues

Résumé : L’été de leurs douze ans, Loïs et Carly May ont été kidnappées et séquestrées dans un pavillon de chasse pendant six semaines. Vingt ans plus tard, Loïs enseigne la littérature britannique au sein d’une petite université de New York, et Carly May peine à relancer sa carrière d’actrice à Los Angeles. Le scenario d’un film, dont l’intrigue est semblable à ce que les deux femmes ont vécu, va de nouveau les rapprocher. Cette étrange coïncidence les confrontera aux fantômes d’un passé qui les hante.

 

L’auteur : Maggie Mitchell est l’auteure de plusieurs nouvelles parues dans des revues littéraires. Originaire de New York, elle vit aujourd’hui en Géorgie avec son mari. Les Élues est son premier roman, en cours de traduction dans une dizaine de pays.

 

Mon avis :

Un thriller psychologique redoutable, prenant et difficile à lâcher une fois démarré.

Une histoire originale puisque nous suivons le destin de deux femmes qui ont subi un enlèvement lorsqu’elles étaient adolescentes. Le roman se concentre sur les conséquences du rapt et de leur détention qui a duré six semaines. Nous comprenons rapidement que leur vie a basculé après cet événement. Pourquoi ont-elles été choisies ? Des années plus tard elles continuent de s’interroger.

Ces deux héroïnes sont si différentes : l’une cumule les concours de beauté tandis que l’autre se distingue aux concours d’orthographe. Loïs est l’intellectuelle réservée et Chloé une comédienne délurée. Chacune s’est inventé un nouveau personnage : Chloé est la nouvelle Carly, après ses rôles de reine de beauté, elle s’est dirigée vers le mannequinat et le cinéma. Loïs s’est inventé un double littéraire qui publie des histoires policières.

La narration alterne les voix de chaque jeune femme, avec au milieu du livre un extrait du roman écrit par Lucy/Loïs : un procédé ingénieux avec une trame complexe qui brouille les pistes et maintient le lecteur en haleine.

L’analyse psychologique des personnages et le déroulé original de l’histoire sont les grandes forces de ce livre.

Une écriture fluide et cadencée concourt au plaisir de la lecture.
Juste un bémol sur la dernière partie du livre moins enthousiasmante à mon goût.
Je vous conseille ce premier roman, bien construit et qui interroge sur les conséquences d’un kidnapping.

Merci à l’Agence Anne et Arnaud et aux éditions Préludes.

Notation :

René Fallet : Au beau rivage

Au beau rivage
Au beau rivage

Résumé : Au Beau Rivage, c’est un petit hôtel-restaurant d’Ablon-sur-Seine qui abrite une dizaine de fidèles pensionnaires, ayant chacun ses manies, ses phobies et ses convictions politiques. Les discussions tournent parfois en querelles et les plaisanteries en canulars, mais dans l’ensemble la bonne humeur règne au Beau Rivage. Pourtant Antoine, le patron, sombre dans une amertume agressive lorsque la jeunesse commence à fuir son bal musette du samedi soir. À la suite d’un incident, il laisse éclater sa hargne et frappe un client, ce qui lui vaut deux mois de prison… et la découverte du bonheur.

 

L’auteur : Fils de cheminot, René Fallet est né en 1927 à Villeneuve-Saint-Georges. Il travaille dès l’âge de quinze ans. En 1944, à moins de dix-sept ans, il s’engage dans l’armée. Démobilisé en 1945, il devient journaliste, grâce à une recommandation de Blaise Cendrars qui a aimé ses premiers poèmes. Il a dix-neuf ans quand il publie, en 1946 Banlieue Sud-Est. René Fallet a reçu le prix Interallié pour Paris au mois d’août. Ses romans ont inspiré de nombreux films.

 

Mon avis :

Truculent et burlesque, voici un livre haut en couleur. La première parution de ce titre date de 1970.

Nous partageons le quotidien de pensionnaires d’un hôtel appelé Beau rivage. Antoine, le patron, chahute et discute avec un pêcheur, un cycliste, un gendarme et bien d’autres. Tout se passe dans la bonne humeur jusqu’à ce que le patron ne perde son sang froid et se retrouve en

prison.

Son enfermement va le transformer, Il va découvrir le pouvoir des rêves et de l’imaginaire.

L’amitié est fêtée et mise en avant tout au long du récit.

Beaucoup d’humour, de la gouaille aussi, plein de dialogues, voici un roman très visuel. On se demande si on ne va pas entendre les trois coups annonçant le début du spectacle, tellement vivant qu’on se croirait au théâtre.

Merci aux éditions Denoël pour cette réédition.

Littérature française > Romans et récits 
Collection Empreinte 


Parution : 19-05-2016

Notation :

Lilou Macé : Le défi des 100 jours- Cahier d’exercices pour développer son intuition

Le défi des 100 jours
Le défi des 100 jours

Présentation : Et si vous développiez votre intuition en 100 jours ?
Sonia Choquette et Lilou Macé vous accompagnent de manière ludique, sur 100 jours, pour ouvrir votre esprit à des capacités innées, mais profondes, et développer votre intuition. Grâce à ce programme du Défi des 100 jours, vous serez de plus en plus en lien avec la conscience de l’instant présent et vous pourrez éveiller votre 6e sens jour après jour. Un défi « fun » à relever !

 

Les auteures :

Lilou Macé est journaliste et écrivain. Pendant les 8 années qu’elle a passées aux États-Unis, elle a créé une communauté autour du concept de la Loi de l’Attraction et filmé plus de 1200 témoignages, disponibles sur son site.
Sonia Choquette est reconnue dans le monde entier comme auteure et vidéo-blogueuse, consultante spécialisée dans le domaine du sixième sens.

 

Mon avis :

Cet ouvrage se présente sous la forme d’un gros cahier à spirale, très gros même puisqu’il compte presque 400 pages.

Découpé en cinq parties et 20 chapitres, ce cahier propose une méthode basée sur des exercices quotidiens qui pendant cent jours vont permettre de développer son intuition.

Tout d’abord, quelques illustrations de ce que l’on met derrière ce mot “intuition” : une perception subtile d’une voix intérieure, l’intuition fonctionne à tout moment mais on l’écoute peu car souvent nous sommes trop pressés et ne l’écoutons pas. On accède mieux à son intuition quand on est au calme et serein. Ceci étant posé au début du cahier : on se dit, oui cela semble logique mais encore ? Des conseils nous sont donnés dès le départ pour développer une vie intuitive comme celui d’écouter les signes que le corps envoie à notre esprit par le biais de notre cerveau droit. Pour entendre cette voix et donc l’écouter, les auteurs nous incitent à s’entraîner au travers de plusieurs exercices et grâce à certaines postures.

Le définir des 100 jours est divisé en quatre parties : au quart puis à la moitié puis 75 % d’avancement. Pour ma part, je suis arrivée à un peu plus du quart ( une trentaine de jours). Chaque jour comporte un thème avec l’intention donnée ce jour là avec l’intuition ressentie, on choisit 3 pratiques et en fin de journée on note ses résultats et observations.
Présenté comme cela, on se dit pas simple, mais rassurez-vous le cahier est clair et pédagogiquement bien fait.

Les principales propositions, pour nous aider, sont la méditation, visualiser ses rêves et tenir un journal.
Ce que j’ai moins aimé : le cahier à spirale est énorme et pas forcément pratique : je l’aurai plutôt découpé en 2 ou 3 tomes. L’objectif serait plus atteignable aussi.

Ce que j’ai le plus apprécié : les illustrations et notamment les représentations des auteures très fun. Les conseils donnent envie, bien présentés et sont assez simples à mettre en œuvre.
À tester pour expérimenter son intuition.

Merci aux éditions Tredaniel et à Karine pour cette expérience.

Notation :

Katrina Bivald : Le jour où Anita envoya tout balader

Le jour où Anita envoya tout balader
Le jour où Anita envoya tout balader

Résumé : L’été de ses dix-huit ans, Anita Grankvist s’était fixé trois objectifs : apprendre à conduire une moto, acheter une maison et devenir complètement indépendante. Presque vingt ans plus tard, Anita n’a toujours pas réalisé ses rêves. Elle mène une petite vie tranquille, seule avec sa fille Emma, et travaille au supermarché local. Le départ d’Emma pour l’université va bouleverser ce quotidien un peu fade. Anita réalise qu’elle va devoir gérer quelque chose qui lui a cruellement manqué ces deux dernières décennies : du temps libre.

 

L’auteur : Katarina Bivald a grandi en travaillant à mi-temps dans une librairie. Aujourd’hui elle vit en Suède près de Stockholm.

 

Mon avis :

Une lecture rafraîchissante qui fait du bien. Prendre sa vie en main libère Anita, tout est possible, se dit-on.

On retrouve le ton léger et plein d’humour du premier livre : “La bibliothèque des cœurs cabossés“.

Anita, au départ de sa fille pour l’université se sent bien seule. Depuis la naissance de la petite, sa vie lui a été consacrée : travailler pour l’élever et s’occuper d’elle pendant tous ses loisirs. Pas de place pour penser à soi dans ce schéma.

Bien sûr, elle s’est sentie heureuse toutes ces années, remplie des joies de la maternité, aidée aussi par ses copines comme Pia, une femme seule aussi, divorcée et dont les trois fils ont quitté le domicile.

Anita est tellement déboussolée après le départ de sa fille qu’elle compte les heures à occuper après son travail : que faire de toutes ce temps libre ? Le ménage ? Du rangement ? Mais encore ? Heureusement, Anita réfléchit et se dit que lorsqu’elle était jeune, la moto la passionnait : elle décide à quarante cinq ans de passer son permis moto.

Cette décision qui rompt avec son train train va tout changer.

On ne lit pas ce roman pour le suspense, les évènements sont prévisibles, plutôt pour le plaisir d’accompagner Anita dans sa nouvelle vie. J’ai aimé aussi les personnages secondaires comme Pia, la super copine.

Sur l’ambiance générale, une lecture agréable qui accroche le lecteur et le porte tout du long. J’avoue avoir préféré le premier livre pour son contexte autour des livres. Néanmoins je vous conseille cette lecture pour le ton et la fraîcheur qui s’en dégage : une belle philosophie de vie qui donne envie de rester optimiste. N’est-ce pas le plus important ?

 

Merci aux éditions Denoël.

 

Traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy

Parution : 11-05-2016

 

Notation :