Des pages et des îles

Daniel Silva : L’affaire Caravaggio

L'affaire Caravaggio
L’affaire Caravaggio

Résumé : Chargé d’enquêter sur le meurtre d’un ancien diplomate reconverti dans le trafic d’art, Gabriel Allon espion et restaurateur de tableaux à ses heures, découvre que la victime a récemment eu entre les mains un chef-d’œuvre volé une dizaine d’années auparavant, une Nativité peinte par Le Caravage. Il comprend que cette affaire, bien plus complexe qu’il ne le pensait, a de stupéfiantes ramifications financières en lien avec la situation politique explosive du Proche Orient. De Genève à Tel-Aviv, en passant par Venise et Paris, il va tisser un piège implacable et ingénieux. Avec un double objectif : retrouver le tableau du Caravage et surtout, porter un coup fatal aux intérêts financiers de l’un des hommes les plus cruels et puissants de la planète.

L’auteur :

Daniel Silva est membre du Conseil d’administration du Mémorial américain de l’Holocauste, et vit en Floride avec sa femme, Jamie Gangel, et leurs deux enfants, Lily et Nicholas. Classé numéro un sur les prestigieuses listes de best-sellers du New York Times, Daniel Silva a reçu de multiples récompenses internationales pour ses seize romans publiés avec succès dans plus de trente pays. Après L’espion qui n’existait pas, La Marque de l’assassin, L’Assassin anglais, Le Confesseur, Le Messager, l’auteur renoue avec ses lecteurs français avec L’affaire Caravaggio.

Mon avis :

Un bon roman d’espionnage au rythme haletant qui plaira aux amateurs du genre.

Dès les premières pages, on est happés par une histoire qui nous entraîne sur les traces de trafiquants d’art liés à des manipulations politiques sur fond de conflit au Proche Orient. Gabriel Allon, espion et enquêteur est un héros très humain et attachant. Nous le suivons dans son enquête tout en comprenant que son passé difficile est lourd à porter.

J’ai aimé voyager en Italie, Côme et Venise, Londres, Genève et Tel-Aviv et lire des descriptions et commentaires sur les œuvres. Les milieux de l’art sont parfaitement décrits et documentés. Je vous rassure, ce n’est pas ennuyeux du tout, au contraire : voici un thriller efficace et instructif.

J’ai apprécié aussi le rythme du livre, on ne s’ennuie jamais.

Pour les amateurs de thriller, de roman d’espionnage et aimant le milieu de l’art : je conseille vivement cette lecture.

J’ai d’ailleurs préféré ce livre au dernier Dan Brown que j’ai trouvé ennuyeux au bout de 100 pages.

N’hésitez pas : préférez Daniel Silva pour passer un bon moment.

Merci aux Editions Mosaïc.

 

Notation :

Françoise Bourdin : Au nom du père

Au nom du père
Au nom du père

Résumé :

Gabriel Larcher règne en maître sur sa famille, influençant profondément les destinées de ses deux fils et de sa fille. Si Dan et Valentine ont suivi les traces de cet ancien champion de Formule 1, Nicolas, jeune homme sensible et amoureux de la nature, a choisi d’être médecin dans leur petite ville de La Ferté-Saint-Aubin. Aujourd’hui, les trois enfants Larcher cachent leurs blessures. Dan et Valentine peuvent-ils trouver leur place dans un univers où seul leur père veut briller ? Et quel est donc le lourd secret d’Albane, leur mère, en apparence si douce et si parfaite ?

L’auteur :

Son univers romanesque prend racine dans les histoires de famille, les secrets et les passions qui les traversent. Elle aime à décrire des personnages courageux, qui affrontent la vie et ses tourments mais ne reculent jamais dans l’adversité. La vingtaine de romans publiés chez Belfond depuis 1994, dont trois ont été portés à l’écran, sont de cette veine, et rassemblent à chaque parution davantage de lecteurs. Mère de deux grandes filles, Françoise Bourdin vit aujourd’hui dans une grande maison en Normandie.

Mon avis :

Un roman régional et romantique qui ravira davantage les passionnés de Sologne et de chasse que les amateurs de littérature.

Dans cette histoire, le père est très présent, sans pour autant faire de l’ombre à sa fille Valentine, brillante pilote de rallye. Sa femme, Albane, d’apparence résignée et épouse modèle, nous surprendra tous.

Ces deux portraits de femme sont intéressants mais globalement l’histoire l’est beaucoup moins.

Des amours cachées souvent contrariées, un père acariâtre, une fratrie qui se déchire : des ingrédients classiques pour un roman facile et peu intéressant.

J’ai préféré “La promesse de l’océan” qui décrit bien la vie des pêcheurs avec une intrigue mieux tenue. J’avoue aussi préférer le monde de la pêche à celui des courses automobiles.

Vous l’aurez compris : une lecture dont je ne garderai pas un souvenir impérissable.

Merci à Babelio et aux éditions Belfond.

 

Notation :

Françoise Bourdin : La promesse de l’océan

La promesse de l'océan
La promesse de l’océan

Résumé :

Mahé, trente ans, est devenue patron pêcheur à Erquy depuis qu’elle a dû reprendre l’affaire familiale. Dotée d’une belle force de caractère, la jeune femme a réussi à s’imposer auprès de son équipe de marins. Mais, absorbée par son travail, elle a refoulé son douloureux passé : la disparition en mer dix ans plus tôt de son fiancé, et peu après, la découverte de sa terrible trahison. Depuis, Mahé a définitivement renoncé à l’amour. Jusqu’à ce qu’elle croise la route d’Alan, un homme qui, comme elle, passe sa vie à refuser de s’engager.

L’auteur :

Son univers romanesque prend racine dans les histoires de famille, les secrets et les passions qui les traversent. Elle aime à décrire des personnages courageux, qui affrontent la vie et ses tourments mais ne reculent jamais dans l’adversité. La vingtaine de romans publiés chez Belfond depuis 1994, dont trois ont été portés à l’écran, sont de cette veine, et rassemblent à chaque parution davantage de lecteurs. Mère de deux grandes filles, Françoise Bourdin vit aujourd’hui dans une grande maison en Normandie.

Mon avis :

Un livre agréable relatant la vie d’une femme brisée par la perte de son fiancé, qui se reconstruit en devenant patron d’une entreprise de pêche.

Mahé, est une jeune femme forte qui prend la vie à bras le corps. Pourtant, elle n’a pas été gâtée : un fiancé noyé puis un père diminué suite à un attaque. Forcée de reprendre les rennes de l’entreprise familiale, elle devient un patron pêcheur engagé et prête à tout pour garantir l’avenir de ses pêcheurs. Tout marche très bien, même mieux que lorsque son père le gérait.

Un roman qui traite d’amitié, d’amour et de pêche.

Pas de longueur, du rythme et des personnages bien campés : voilà les principaux atouts de ce roman.

Mon bémol : pas de surprise ni de fantaisie, l’écriture sobre ne transporte pas le lecteur.

Un avis en demi teinte donc mais à vous maintenant de tester si vous aimez les héroïnes fortes, les histoires d’amour et la Bretagne.

 

Merci à Babelio et aux Editions Belfond.

 

Notation :

Vanessa Barbara : Les nuits de laitue

Les nuits de laitue
Les nuits de laitue

Résumé :

Otto et Ada partagent depuis un demi-siècle une maison jaune perchée sur une colline et une égale passion pour le chou-fleur à la milanaise, le ping-pong et les documentaires animaliers. Sans compter qu’Ada participe intensément à la vie du voisinage, microcosme baroque et réjouissant. Il y a d’abord Nico, préparateur en pharmacie obsédé par les effets secondaires indésirables ; Aníbal, facteur fantasque qui confond systématiquement les destinataires pour favoriser le lien social ; Iolanda et ses chihuahuas hystériques ; Mariana, anthropologue amateur qui cite Marcel Mauss à tout-va ; M. Taniguchi, centenaire japonais persuadé que la Seconde Guerre mondiale n’est pas finie.

L’auteur :

Vanessa Barbara est née à São Paulo en 1982. Elle écrit des chroniques pour le journal Folha de São Paulo et The International New York Times. Les Nuits de laitue est son premier roman.

Mon avis :

Un nouveau talent à découvrir : un premier livre émouvant, sensible avec une pointe de drôlerie et beaucoup de fantaisie.

Une galerie de personnages désopilants, fantasques et très attachants qui nous font vibrer tout du long de notre lecture. Félicitations aussi pour la traduction : l’écriture est très fluide.

Dès le début, j’ai beaucoup aimé le couple Otto et Ada : cinquante ans de vie commune décidant au départ de leur union de ne pas avoir d’enfant, ni chien, ni chat, ni lapin. Une vie l’un pour l’autre et libre de toute entrave. Inséparables, tellement proches qu’ils se confondent : une vie parsemée de “petits riens” comme le jardinage, la cuisine et un sens aigu du partage pour Ada. On ne peut que les aimer ces deux amoureux.

Tous les autres personnages ont un petit grain de folie : un jeune pharmacien incollable sur les effets indésirables des médicaments, un facteur passionné de chants, une voisine sourde qui croit au naturel et d’autres encore qui vivent proches d’Otto et Ada.

Ce livre fait du bien : doux, tendre et qui donne envie de se concentrer sur toutes ces choses qui nous rendent heureux si on le décide.

Précipitez-vous sur ce livre pour sourire, être ému et apprécier la vie telle qu’elle se présente en s’inspirant de la vie d’Ada.

Merci aux éditions Zulma pour cette belle découverte.

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Notation :

Delphine Roux : Kokoro

Kokoro
Kokoro

Résumé :

Koichi et sa sœur Seki n’avaient que douze et quinze ans lorsque leurs parents ont disparu dans un incendie. Depuis, ils ont le cœur en hiver. Seki s’est réfugiée dans la maîtrise et la réussite professionnelle. Koichi, lui, s’est absenté du monde, qu’il regarde en proximité.Mais le jour où il apprend que sa sœur va mal, très mal, Koichi se réveille et pose enfin les actes qui permettront à chacun de renouer avec un bonheur enfoui depuis l’enfance.

L’auteur :

Delphine Roux est née en 1974 à Amiens. Passionnée de littérature jeunesse et asiatique, elle est formatrice et animatrice d’ateliers d’écriture depuis dix ans dans diverses structures d’enseignement du supérieur. Elle est également lectrice bénévole auprès de jeunes enfants et auteur d’histoires pour la jeunesse.

Mon avis :

Très émouvant, une chronique douce et tendre racontée par Koichi, dont la vie a été bouleversée par la mort de ses parents dans un incendie.

Un court roman qui nous plonge dans la vie quotidienne au Japon de notre héros Koichi, qui vit à côté de ses semblables sans faire réellement partie de leur monde.

A douze ans, il a perdu ses parents dans un incendie, tout s’est écroulé autour de lui. Sa sœur, d’abord prostrée, a ensuite décidé de tout miser sur sa réussite professionnelle et construit sa vie autour de ce but, quitte à en oublier son frère et le vrai sens de la vie. Par petites touches, avec des chapitres courts portant tous un titre en japonais, l’auteure nous fait parfaitement ressentir l’humeur et la vie de Koichi.

Bien écrit, poétique et emprunt de douceur, une sensation de lenteur et de “zenitude” se dégage de cette lecture.

Est-ce dû à la construction narrative ? Ou bien à l’âme japonaise si bien traduite ici ?

Un beau texte que je recommande.

Merci aux Editions Philippe Picquier.

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Notation :