Des pages et des îles

Critique de : Mon boss, c’est l’univers de Muriel Siron

Mon boss c’est l’univers

Résumé :

Depuis son plus jeune âge, Muriel Siron a toujours senti, capté, une puissance protectrice exceptionnelle et bien plus grande qu’elle, que certains appellent Dieu, le grand Tout, ou simplement l’Univers… Mais ne vous méprenez pas ! Ce livre n’est pas un énième manuel sur la loi de l’attraction et ses miracles ! C’est une invitation au voyage pour enfin atteindre votre liberté intérieure et vous aider à créer ce que vous désirez au plus profond de vous-même, non pas au niveau du mental et des désirs de l’ego, mais bien au niveau de l’âme.

L’auteure :

Astrologue et numérologue, Muriel Siron a rejoint Europe 1 en 2016 après avoir exercé sur les radios locales jusqu’en 2010. Elle continue de proposer son horoscope quotidien chaque matin sur Europe 1 dans « Europe 1 Bonjour », en semaine, et « Europe Week-end », le week-end. Au fil du temps, elle s’est formée à différentes méthodes, telles que la nombrologie, la PNL, la reprogrammation d’ADN, la physique quantique, la naturo-quantique, l’hypnose holistique, le chamanisme, entre autres, afin d’apprendre à mieux se connaître pour mieux comprendre les autres.

Ma chronique :

Dès l’introduction, j’ai aimé l’extrait de Jean d’Ormesson qui évoque le train de sa vie et remercie les personnes qui ont voyagé dans son train et cheminé avec lui.

Se connecter à l’univers, pour l’auteure, c’est retrouver la paix (du cœur, du corps, de l’esprit et de l’âme), Muriel dit avoir testé des outils énergétiques notamment et a décidé de les transmettre aux autres au travers de ce livre et des accompagnements qu’elle propose, qui viennent enrichir son discours, au travers de témoignages.

Ce livre, chez l’éditeur Exergue, est classé dans la catégorie « manuel pratique » qui s’intitule « Esopratique » et concourt à partir à la découverte de soi-même.

Le sous-titre de ce guide est « petit manuel pour révéler vos talents et manifester vos rêves ». Il s’agit ici de reprendre la maîtrise de sa vie en utilisant 22 clés, 22 comme « les lames du tarot de Marseille et la symbolique des chiffres »

La numerologie associée à des pratiques déjà connues pour certaines, c’est nouveau pour moi.

Indépendamment des outils, ce guide pousse le lecteur à se questionner, « faire le ménage à l’intérieur de nous », lister ses peurs … puis agir en utilisant les différentes pistes proposées. Plusieurs de ces techniques ont fait « tilt » en moi et donné envie de me lancer.

Un manuel pratique pour se connaître et reprendre la main sur sa vie, je vous le recommande.

Paru aux éditions Guy Trédaniel collection Exergue

Notation :

Critique de : La femme qui reste d’Anne De Rochas

La femme qui reste

Résumé :

Dans l’Allemagne exsangue et tumultueuse des années vingt, le Bauhaus est plus qu’une école d’art. C’est une promesse. Au sein du grand bâtiment de verre et d’acier, Clara, Holger et Théo vont partager l’aventure intense et créative de la modernité. Les femmes y cherchent leur place. Des liens se tissent. Amitié, amour… Entre rêves d’Amérique et certitudes de Russie, les futurs se dessinent.

L’auteure 

Créatrice textile, Anne de Rochas a collaboré de nombreuses années avec Yves Saint Laurent. En tant que graphiste, elle a travaillé avec des maisons d’éditionmusicale et discographique. Elle partage désormais son temps entre l’écriture et ses projets artistiques. « La Femme qui reste » est son premier roman.

Ma chronique :

Une grande histoire humaine et artistique. 

Le mouvement du Bauhaus qui allie art et technique est toujours présent aujourd’hui. Anne De Rochas nous entraîne au cœur de cette école, entre Dessau et Berlin, en compagnie de trois personnages Cara, Théo et Holger. En ce début de vingtième siècle, les femmes n’ont pas la même place que les hommes et Clara s’en plaint : « Aux hommes l’architecture, aux femmes le tissage… ». 

On y croise aussi de grands artistes comme les peintres Klee et Kandinsky.

Couvrant plusieurs décennies, ce roman dense et riche nous immerge dans 

la vie du Bauhaus. C’est un ouvrage très documenté.

Mon bémol, qui m’a gênée rapidement dans ma lecture, j’ai un peu de mal à le décrire : je dirai que c’est une distanciation avec les personnages, un côté froid, pas ou peu d’émotion ressentie. Je suivais leur parcours comme si c’était un documentaire et non un roman. J’ai donc refermé le livre en me disant : je me suis cultivée mais je n’ai pas passé un grand moment de lecture car je n’ai pas vibré avec les héros de ce livre.

Une lecture davantage recommandée pour s’instruire et découvrir ce courant artistique du Bauhaus. 

Publié aux éditions Les Escales.

Notation :

Critique de : Retour à Martha’s Vineyard de Richard Russo

Retour à Martha’s Vineyard

Résumé :

Le 1er décembre 1969, Teddy, Lincoln et Mickey, étudiants boursiers dans une fac huppée de la côte Est, voient leur destin se jouer en direct à la télévision alors qu’ils assistent, comme des millions d’Américains, au tirage au sort qui déterminera l’ordre d’appel au service militaire de la guerre du Vietnam. Un an et demi plus tard, diplôme en poche, ils passent un dernier week-end ensemble à Martha’s Vineyard, dans la maison de vacances de Lincoln, en compagnie de Jacy, le quatrième mousquetaire, l’amie dont ils sont tous les trois fous amoureux. Septembre 2015, Lincoln s’apprête à vendre la maison, et les trois amis se retrouvent à nouveau sur l’île. À bord du ferry déjà, les souvenirs affluent dans la mémoire de Lincoln, le «beau gosse» devenu agent immobilier et père de famille, dans celle de Teddy, éditeur universitaire toujours en proie à ses crises d’angoisse, et dans celle de Mickey …

L’auteur :

Richard Russo est né en 1949 aux États-Unis. Après avoir longtemps enseigné la littérature à l’université, il se consacre à l’écriture de romans et de scénarios. Un homme presque parfait avait été adapté au cinéma avec Paul Newman en 1994, et Le Déclin de l’empire Whiting a été, lui aussi, porté à l’écran en 2005.

Ma chronique :

Un bon cru ce nouveau roman de Richard Russo, pour moi le « must have » de cette rentrée littéraire. 

L’auteur, comme il sait si bien le faire, restitue avec maestria l’ambiance de ces années, où la vie sentimentale plutôt libre, s’entrechoque avec la menace de la guerre, drôle d’époque. Au croisement de leurs vies passées et parcours, chacun porte un regard sur sa vie avec ses parents en miroir plus quelques regrets parfois.

Nous partageons le quotidien de trois sexagénaires, très soudés, nostalgiques de leurs jeunes années à l’université et qu’aucun d’entre eux n’a oublié Jacy, la quatrième de cette bande de copains. Se comparant aux mousquetaires de Dumas, ils ont adopté leur devise et sont restés liés même après la disparition de Jacy à la fin de leurs études. Cet événement tragique s’est ajouté aux conséquences du tirage au sort qui détermine les départs à la guerre du Vietnam en cette fin des années soixante.

D’une plume alerte, avec son ton parfois sarcastique, notamment quand il évoque la présidence des États-Unis, Richard Russo est percutant. La recherche de la vérité autour de la disparition de Jacy donne du piment à l’histoire, un vrai suspense jusqu’aux dernières pages pour comprendre le destin de cette jeune femme.

J’ai été touchée par cette histoire, intense et brillante, je vous recommande vivement cette lecture.

Paru aux éditions de la Table Ronde.

Notation :

Chronique de : Cap vers la confiance de Marielle Laheurte

Cap vers la confiance

Présentation :

Oui, comment faire pour en finir définitivement avec le syndrome de l’imposteur et votre tendance à l’autosabotage ? Désirez-vous vous libérer des doutes, des blocages, du découragement, du sentiment d’impuissance, de la peur d’agir ou encore de la crainte du regard des autres ? Et, surtout, comment y parvenir tout en vous amusant ? Partez pour un voyage en 21 escales et avancez à coup sûr jusqu’à votre destination. 

L’auteur :

Marielle Laheurte est psychoénergéticienne, coach de vie, sophrologue, thérapeute par les rêves et formatrice. Elle a écrit de nombreux livres pratiques, mais aussi deux récits de voyage qui racontent son périple de deux ans autour du monde entre Saigon et Saint-Malo à bord de sa jonque vietnamienne Sao Mai.

Mon avis : 

Comme un capitaine, prenez la barre et décidez votre vie en toute confiance : tel est le programme découpé en trois modules et vingt-et-une escales. 

C’est réussi : on a envie de tourner les pages grâce à la présentation colorée et gaie avec une mise en page remplie de dessins et de pictogrammes permettant de mémoriser les principaux messages.

Après la forme, voyons le contenu : un programme progressif pour atteindre tout en douceur son objectif. 

Le plus important étant au départ d’aligner les « 3C » : le cerveau (je décide où je veux aller), le cœur (envie de se lancer, motivation), le corps (j’ai l’énergie pour y aller en étant détendu). Cet état permet d’arrêter le mode « pilotage automatique », d’avoir conscience de ses pensées, d’être plus tonique et positif.

Le programme relève de l’expérience et de la vie de la thérapeute (qui n’hésite pas à expliquer ce qu’elle a réussi à réaliser) et allie des techniques de sophrologie (respiration ou visualisation), de la cohérence cardiaque et de la méditation.

Pour chaque escale ou journée, description de l’action du jour avec conseils, exercices et entraînements. L’escale qui m’a interpellée : « mon île paradisiaque » qui devait au départ être en conclusion et finalement positionné après douze escales est une pratique pour trouver son vrai cap, efficace et à ritualiser pour de plus grands bénéfices encore.

J’ai apprécié ce programme pour sa progression et ses précieux conseils, la mise en page ludique est agréable en prime. Les confidences de l’auteure sur les changements dans sa vie encouragent à se lancer.

Paru aux éditions Guy Trédaniel Le Courrier du Livre 

Notation :

Critique de : L’héritage du maître de chai de Kristen Harnisch

Résumé :

Décembre 1917. Sarah Lemieux a 40 ans. La fille du maître du chai et son mari Philippe exploitent avec courage leur vignoble californien d’Eagle’s Run. Mais la situation devient critique. Des ligues bien-pensantes veulent interdire le négoce du vin dans la région. Et depuis l’entrée en guerre des États-Unis, en juillet, nombre de jeunes Américains tombent sur les champs de bataille du Vieux Continent. À 21 ans, Luc, leur fils adoptif, a pris les rênes du clos Saint- Martin, dans le Val de Loire, là où Sarah a grandi…

L’auteure 

Kristen Harnisch a été cadre dans de grands groupes bancaires avant de publier les deux premiers volets de sa trilogie. Bien qu’amoureuse de la France, elle réside dans le Connecticut avec son mari et leurs trois enfants.

Ma chronique :

J’ai retrouvé les héros de cette saga avec grand plaisir et je n’ai pas été déçue par ce troisième opus. 

Cet épisode est davantage centré sur la vie de Luc, le fils adoptif de Sarah, qui vit en France et s’occupe du vignoble transmis par sa mère. En cette période de 1918, les américains sont entrés en guerre, Luc veut y participer aussi. Les passages concernant la période militaire de Luc et celle de sa sœur infirmière près du front sont réalistes et témoignent de recherches approfondies pour parvenir à des descriptions aussi précises. 

À la fois intéressant historiquement et captivant grâce aux personnages toujours attachants et à la plume fluide de Kristen, j’ai tourné vite les pages et je l’ai terminé à regret. Un peu triste de quitter cette ambiance liée au monde viticole et je me suis attachée à cette famille franco américaine.

La période de la grippe à la fin de la guerre fait écho à la période actuelle : écoles et marchés fermés et port du masque obligatoires avec malheureusement un nombre de morts énorme.

À découvrir pour l’atmosphère et l’histoire : je vous recommande cette trilogie.

Paru aux éditions de l’Archipel.

Notation :