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Chronique de : Charlotte se cherche de Caroline Kant 

Résumé :

C’est signé ! Charlotte a décroché un job dans une agence d’organisation de mariages : elle pourra soutenir sa famille pendant que son mari Alexandre lance sa boîte. Elle a même réussi à négocier ses mercredis après-midi pour passer du temps avec Lou et Gabriel, ses enfants. Adieu, la vie imprévisible de free-lance et bonjour, les revenus réguliers, les congés payés et les pauses café ! Sauf que… Sa collègue Laetitia ne semble pas du tout ravie de son arrivée

L’auteure :

Caroline Kant est une autrice parisienne. Sa série s’inspire des années où elle a vécu rue Cavendish, dans l’appartement de Margaux.

Ma chronique :

J’ai retrouvé avec plaisir l’ambiance de l’immeuble de la rue Cavendish avec ce deuxième tome.

Après « Les manigances de Margaux », l’héroïne est Charlotte, une jeune mère de famille, photographe et décoratrice. Heureuse avec Alexandre et ses deux jeunes enfants, elle décide d’accepter un contrat en CDD pour avoir une vie plus calme sans souci de fin de mois.

La vie en entreprise, une micro société ici, n’est pas toujours aussi rose qu’on pourrait l’imaginer : les revenus réguliers ne masquent pas forcément tous les obstacles et contraintes.

Les habitants de l’immeuble jouent de nouveau leur rôle d’entraide à fond ici : Margaux aide et soutient Charlotte, Victoire joue de la musique apaisante pour tous et même Guy, l’ex propriétaire de l’immeuble pourrait se révéler d’une grande humanité.

Je me suis prise d’amitié pour tous ces personnages, avec leurs failles et leur générosité. Mention spéciale pour Victoire, la violoniste, toujours gaie, qui régale tout son auditoire chaque soir.

Un livre qui fait du bien et réconcilie avec la vie. J’ai hâte de les retrouver tous pour les prochains épisodes de cette série. 

À déguster sans hésitation.

Paru aux éditions Les Escales Séries.

Chronique de : Béni soit le père de Rosa Ventrella

Résumé :

Rosa est née dans le quartier de San Nicola, l’un des plus pauvres de Bari. Parmi les maisons blanches bordant d’étroites ruelles qui courent vers la mer, la violence règne. Et chez Rosa, c’est son père, « Gueule d’ange », qui fait régner la terreur. Au sortir de l’adolescence, elle rencontre Marco et, avec lui, la promesse d’un nouveau départ. Elle l’épouse et le suit à Rome, où elle donne naissance à Giulia, leur petite fille…

L’auteure :

Née à Bari, dans les Pouilles, Rosa Ventrella vit actuellement à Crémone. Elle a travaillé comme éditrice et journaliste. Après Une famille comme il faut et La Liberté au pied des oliviers, Béni soit le père est son troisième roman traduit en français et publié aux Escales.

Ma chronique :

Un roman fort et poignant qui m’a rappelé les romans d’Elena Ferrante.

L’héroïne vit dans un quartier misérable de Bari, sa famille est très pauvre. Jeune adolescente, elle souffre surtout de voir la violence de son père à l’égard de sa mère qui est tout pour elle. Agata, la mère, est amoureuse de son mari malgré ce qu’elle endure et entièrement dévouée à ses enfants.

Rosa est l’aînée, la seule fille et doit aider dans la maison. Elle observe ses frères jouer et avoue à sa mère qu’elle aurait préféré être un garçon.

Dans ce quartier, les garçons traînent et les hommes travaillent ou font du trafic pour survivre. 

Un roman à l’écriture sèche et claquante, aux situations très réalistes qui traduisent avec succès l’ambiance de ce quartier de Bari.

J’ai lu assez vite ce roman, émue par la souffrance des femmes et l’histoire qui se répète parfois d’une génération à l’autre. Redemption et pardon sont présents aussi  dans cette histoire bouleversante.

Je découvre cette auteure pleine de talent que je vais suivre dorénavant.

Paru aux éditions Les Escales.

Chronique de : Les manigances de Margaux de Caroline Kant

Résumé :

Après une douloureuse rupture, Margaux, la vingtaine, s’installe dans l’appartement que lui prête son oncle, rue Cavendish. Proche des Buttes-Chaumont, l’immeuble ne manque pas d’animation : entre la concierge désagréable qui exige qu’on l’appelle Mme Nathalie, le vieux fou du 2e et l’insupportable gamine du 4e, Margaux trouve à peine le temps de se vautrer devant ses films d’horreur préférés !

L’auteure :

Caroline Kant est une autrice parisienne. Sa série s’inspire des années où elle a vécu rue Cavendish, dans l’appartement de Margaux.

Ma chronique :

J’ai passé un bon moment avec ce roman : j’ai souri, frémi avec Margaux parfois et j’ai adhéré pleinement à l’histoire.

J’ai aimé me retrouver dans ce dix-neuvième arrondissement de Paris, avenue Secrétan, Quai de la Loire et aux Buttes Chaumont, j’ai ressenti l’ambiance de ce quartier que j’ai fréquenté il y a quelques années.

L’écriture de Caroline est très cinématographique, les personnages vrais et attachants. Pas de caricature ici, plutôt un grand vent d’humanité qui nous réconcilie avec notre prochain.

J’aimerai habiter dans un immeuble comme Margaux, un endroit où l’entraide règne malgré les quelques contraintes comme la concierge omniprésente.

Ce livre est le premier tome des aventures de « L’immeuble de la rue Cavendish », six tomes sont prévus avec chacun ayant pour protagoniste un habitant de l’immeuble.

À dévorer sans modération.

Paru aux éditions Les Escales Séries.

Notation :

Chronique de : Le premier jour du printemps de Nancy Tucker

Résumé :

Peut-on pardonner l’impardonnable ? Chrissie est une enfant solitaire qui grandit dans une banlieue anglaise sordide. Délaissée par un père absent et une mère démissionnaire qui fait tout pour ne plus avoir à s’occuper d’elle, son quotidien est violent et misérable. La seule chose qui donne à Chrissie l’impression d’être vivante, c’est son secret. Et rien que d’y penser, elle en a des papillons dans le ventre. Le premier jour du printemps, elle a tué un petit garçon.

L’auteure :

Diplômée de l’université d’Oxford en psychologie expérimentale, Nancy Tucker travaille au sein d’une unité de soins psychiatriques au Royaume-Uni. Le Premier Jour du printemps est son premier roman.

Ma chronique :

Un livre choc : nos convictions sur les questions de culpabilité sont ébranlées. J’ai été secouée par cette lecture.

La petite Chrissie, huit ans, traîne beaucoup dans les rues et cherche systématiquement à se retrouver aux heures des repas avec ses copines, espérant ainsi manger quelque chose. Chez elle, une mère démissionnaire qui oublie d’acheter à manger et ne lui parle pas. Elle semble invisible à ses yeux.

Un jour, le drame arrive, Chrissie commet l’irréparable pour se sentir exister, par jalousie aussi.

Qui est coupable ici ? Est-ce vraiment la gamine que tous appellent « mauvaise graine », qui a faim et que les parents délaissent complètement ?

Nos valeurs morales vacillent, ce roman questionne et interpelle. Chrissie est une enfant coupable qui inspire de la compassion.

L’alternance entre le récit de Chrissie petite et de sa vie adulte donne un éclairage sur son destin bousculé par son enfance.

Un livre bouleversant et fort à ne pas rater.

Publié aux éditions Les Escales

Chronique de : Sachez que nous sommes toujours là d’E. Safran Foer

Résumé :

Rescapés de la Shoah, les parents d’E. Safran Foer n’ont jamais parlé de leur passé lorsqu’elle était enfant. Devenue adulte, elle apprend qu’avant la guerre, son père était marié à une autre femme avec laquelle il avait eu une fille et que toutes deux ont été assassinées par les nazis. Bouleversée, l’auteure se rend en Ukraine en quête de réponses.

L’auteure :

Esther Safran Foer vit aux États-Unis. Très engagée dans différentes fondations pour la mémoire de la Shoah, elle a dirigé pendant dix ans le centre culturel et la synagogue Sixth & I Temple à Washington, avant de se consacrer à l’écriture de ce récit.

Ma chronique :

Un témoignage bouleversant devant lequel personne ne sera indifférent.

La mère de l’auteure rescapée de la Shoah a enterré son passé, comment a-t-elle pu survivre ? « La chance et l’intuition l’ont peut-être sauvée, mais je sais qu’il y a autre chose ».

En plongeant dans le passé de sa famille, Esther découvre tout un pan d’histoire et une demi-sœur inconnue jusque-là. En reconstituant son destin et celui de ses proches, l’horreur de la barbarie nazie surgit. Elle mène l’enquête au plus près des événements, jusqu’en Ukraine.

Au travers des témoignages et photos puis de rencontres, la vérité se dessinera.

Des photos sont insérées en complément du récit qui se lit comme un roman.

Un livre de mémoire pour ne pas oublier tous les disparus et se souvenir de tous ceux, ces justes, qui ont pu aider ces malheureux.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :