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Chronique de : Le défi de Lesley Kara

Le défi

Résumé :

Lizzie et Alice sont les meilleures amies du monde. Un jour, alors qu’elles passent du temps ensemble le long de voies de chemin de fer, une dispute éclate entre les deux adolescentes. Lizzie fait un malaise, et quand elle retrouve enfin ses esprits, elle découvre le corps sans vie de sa meilleure amie. Elle n’a aucune idée de ce qui a pu lui arriver, et n’a aucun souvenir du moment du drame.

L’auteure :

Après avoir travaillé comme infirmière et secrétaire, Lesley Kara devient professeure puis directrice dans l’enseignement supérieur. « Le Défi » est son troisième roman paru aux Escales.

Ma chronique :

J’ai découvert cette auteure avec son précédent roman «  Qui le sait ? », j’avais été piégée par l’histoire dès le début du livre.

Même ressenti pour celui-ci : le suspense nous agrippe et nous empêche de le refermer, il est difficile de s’extraire de cette lecture. Je l’ai lu en deux jours.

Le rythme est cadencé par un chapitrage alternant : l’histoire des deux adolescentes, la vie de l’héroïne dix ans plus tard et une troisième voix se mêlant au récit. Les pages se tournent vite, nous avons hâte de comprendre comment Alice a pu disparaître. La maladie de Lizzie, l’épilepsie, est au cœur du récit : lorsqu’ Alice est morte elle avait perdu conscience. Depuis ce jour fatidique, des flashes surviennent et les angoisses remontent, Lizzie a été harcelée après le terrible accident.

La construction est diabolique, la tension forte et la vérité éclate en toute fin : je n’ai rien vu venir !

Un très bon thriller psychologique paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : Un si joli nulle part d’Alexis Schaitkin

Résumé :

Hiver 1995. Richard et Ellen Thomas, accompagnés de leurs filles de dix-huit et sept ans, Alison et Claire, partent pour des vacances de rêve dans les Caraïbes. La famille Thomas arrive à quatre. Une semaine plus tard, c’est à trois qu’ils quittent ce si joli nulle part …

L’auteure :

Alexis Schaitkin est l’autrice de nouvelles et d’essais publiés dans différentes revues américaines. Diplômée de l’université de Virginie, elle vit aujourd’hui à Williamstown dans le Massachusetts avec son mari et son fils. Un si joli nulle part est son premier roman.

Ma chronique :

Un si joli nulle part, c’est la réflexion du touriste new-yorkais , un peu blasé, qui arrive sur une petite île dans la mer des Caraïbes. Le séjour ne se passera pas du tout comme prévu.

Cette petite famille aisée, qui part tous les ans au soleil au milieu de l’hiver new-yorkais, verra sa vie bouleversée à jamais.

La disparition de l’un des membres de la famille est analysée, je dirai même décortiquée par ses proches. La plus jeune des filles, des années plus tard, cherche à comprendre.

À partir de ce moment, nous assistons à sa quête obsessionnelle de la vérité quitte à saccager sa propre vie et s’oublier.

Ce roman met en lumière la dérive des médias qui s’emballent après la disparition, les profiteurs qui écrivent des livres pour donner leur interprétation de l’affaire. Certains pratiquent même ce que l’auteure appelle le « Thanatourisme » ou l’exploitation du macabre. Cela fait froid dans le dos.

Comment accepter la disparition d’un proche ?

Le rythme est tendu, l’émotion palpable.

J’ai aimé le parti pris de l’auteure de donner la parole aux différents protagonistes pour tenter de comprendre l’inexplicable

Une citation en fin de livre à méditer : « la vérité ne peut rien vous apporter que vous ne puissiez trouver en vous-même. Et en fin de compte, la décision vous appartient. De vivre. De continuer. »

Un premier roman prometteur, une auteure à suivre.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : La liberté des oiseaux de Anja Baumheier

Résumé :

De nos jours, Theresa reçoit une mystérieuse lettre annonçant le décès de sa sœur aînée Marlene. C’est à n’y rien comprendre. Car Marlene est morte il y a des années. C’est du moins ce que lui ont toujours dit ses parents. Intriguée, Theresa, accompagnée de son autre sœur Charlotte, part en quête de réponses. Se révèle alors l’histoire de leurs parents …

L’auteure :

Anja Baumheier est née en 1979 à Dresde et a passé son enfance en RDA. Professeure de français et d’espagnol, elle habite aujourd’hui à Berlin avec sa famille. La Liberté des oiseaux est son premier roman.

Ma chronique :

Attention, voici une pépite : l’histoire bouleversante d’une famille prise en étau entre RDA et RFA.

Dans les années 60, en RDA, Johannes et Elizabeth se rencontrent, coup de foudre et mariage. Johannes a eu une enfance malheureuse, sans père. Lorsqu’il croise Kolia, pro soviétique, qui le traite comme un père, il accepte sa proposition de travail et devient espion pour le régime de la RDA.

Ce choix va influencer la vie de sa famille sur les quarante années suivantes.

Les chapitres alternent entre la vie dans les années soixante et aujourd’hui. Les chapitres sont courts et la plume fluide.

Un secret dramatique plonge la famille dans la tourmente. Le puzzle se reconstitue au fur et à mesure de l’avancement dans la lecture. Un vrai suspense sur fond de discriminations, mensonges, tortures aux temps du règne de la Stasi.

J’ai aimé la reconstitution historique et l’intrigue avec son suspense intact jusqu’au bout. Cette famille déchirée m’a émue.

Un premier roman que je vous recommande chaudement.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : L’énigmatique Madame Dixon d’Alexandra Andrews

L’énigmatique Madame Dixon

Résumé :

Florence Darrow veut être écrivaine. Ou plutôt : Florence Darrow sera écrivaine, elle en est persuadée. Chose plus simple à dire qu’à faire, et Florence peine à trouver sa place dans le monde de l’édition new-yorkaise. Quand on lui propose de devenir la nouvelle assistante de madame Dixon, l’autrice de Mississipi Foxtrot, le best-seller de l’année, elle saute sur l’occasion. Seul petit détail, Madame Dixon refuse toute publicité, Dixon est un pseudonyme et elle garde jalousement sa vraie identité. En acceptant ce poste, Florence devra se plier à toutes ses exigences, comme vivre isolée dans sa maison à la campagne et ne révéler à personne pour qui elle travaille.

L’auteure :

Journaliste et éditrice, Alexandra Andrews vit à Brooklyn. L’Enigmatique madame Dixon est son premier roman.

Ma chronique :

Un roman addictif et haletant, un gros coup de cœur lu en deux jours.

Ce thriller psychologique captivant a des airs de « Plein soleil » avec des personnages insaisissables et déroutants.

Tout au long du récit, les héroïnes sont chahutées et le lecteur avec elles.

Impossible de deviner ce que l’auteure nous réserve.

J’ai aimé le contexte du milieu littéraire où éditeurs et écrivains se croisent avec un roman qui cartonne au box-office et un écrivain invisible.

Difficile d’en dire plus pour ne pas déflorer l’intrigue. Je conseille de ne pas lire le résumé en quatrième de couverture, trop détaillé.

En synthèse, je dirai que l’auteur nous balade avec finesse et maîtrise jusqu’à la dernière page pour notre plus grand plaisir.

Bravo pour ce suspense diaboliquement efficace.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :

Chronique de : Ombres portées d’Ariana Neumann

Ombres portées

Résumé :

À Caracas, dans le vaste domaine familial, Ariana Neumann, huit ans, joue à l’espionne. En fouillant dans les affaires de son père, Hans, elle trouve une pièce d’identité. Elle reconnaît son père jeune homme, mais il porte un autre nom. Effrayée, elle tait cette découverte et s’efforce de l’oublier. Des années plus tard, à la mort de son père, Ariana retrouve ce mystérieux document dans une boîte contenant des photos, des lettres et d’autres souvenirs de la jeunesse de celui-ci à Prague.

L’auteure :

Ariana Neumann est née et a grandi au Venezuela. Journaliste, elle vit aujourd’hui à Londres avec son mari et leurs trois enfants. Ombres portées est son premier livre.

Ma chronique : 

Un témoignage poignant, l’auteure reconstitue la vie de son père et grand-parents pendant la deuxième guerre mondiale.

Comme elle le précise dans la postface : c’est une « quête obsessionnelle » menée avec beaucoup de minutie pour reconstituer le parcours mouvementé de sa famille.

Enfant, elle rêvait d’être détective, ce récit est le fruit de son enquête. Aussi douée en enquête qu’en retranscription de ses recherches : ce texte est passionnant et pourrait s’assimiler à un roman si on oublie qu’il s’agit de la vie des aïeux de l’auteure.

Son père expatrié au Venezuela a eu une jeunesse traversée par les conséquences de la guerre. Né dans une famille juive à Prague, il a dû faire preuve d’une grande ingéniosité pour survivre. Beaucoup d’émotions dans ce récit très touchant.

Les thèmes de la solidarité et de l’amitié sont très présents.

Parsemé de photos et de lettres de ses aïeuls qui nous rappellent que cette histoire est entièrement vraie. On ne peut que saluer le courage de son père et le talent de l’auteure pour nous partager ces aventures.

Paru aux éditions Les Escales.

Notation :