Des pages et des îles

Critique de : Pleinement vivant de Joëlle Maurel

Pleinement vivant

Présentation :

Qu’est-ce qui pousse un individu à changer, de façon positive et radicale, pour s’éveiller à une conscience plus élevée ? À quel moment survient ce besoin de changement, d’évolution ? Quelles sont les conséquences sur la vie quotidienne ?

Dans cet ouvrage, l’auteure mène une enquête sur ce qui conduit l’être humain à s’engager dans un processus de transformation intérieure lui permettant de renouer avec qui il est véritablement et de vivre pleinement sa vie.

L’auteure :

Joëlle Maurel est docteur en Sciences de l’Éducation, psychothérapeute-analyste jungienne, spécialiste des états modifiés de la conscience, diplômée de l’Institut de psychologie transpersonnelle à Paris et formée aux approches psychocorporelles et psycho-spirituelles. Ses recherches sur l’exploration de la conscience humaine, à partir de l’observation clinique, de son expérience intérieure et de l’étude théorique, tentent d’articuler les différents champs des sciences humaines occidentales avec l’expérience spirituelle et les enseignements traditionnels orientaux. Elle écrit des articles sur la psychologie spirituelle et anime des stages sur ce thème.

Ma chronique :

En refermant ce livre, on se dit : oui c’est possible d’être « pleinement vivant ». 

Cet ouvrage, dense, est riche par ses explications et analyses d’entretiens menés avec les dix-neuf personnes ayant parcouru le début de ce cheminement pour se transformer.

La démarche de l’auteure : après l’étude du travail des « grands sages » comme Socrate, Krishnamurti ou Jung, elle choisit de confronter la théorie à du réel en interviewant dix-neuf personnes. Les quatre étapes du cheminement sont décortiquées en s’appuyant sur les expériences des interviewés : c’est ce qui renforce la compréhension de chaque étape.

Ces propositions s’adressent à tous, nous n’avons pas forcément lu et étudié les textes de ces sages.

Ce qui est préconisé pour parvenir à réussir ce travail sur soi : choisir une pratique spirituelle qui allie le corps, l’âme et l’esprit comme le yoga ou Qi Gong, qui amène à des états de méditation profonde et de pleine conscience.

Nous comprenons, au travers du résultat des entretiens de ces personnes qui ont fait ce chemin, que la réalisation de soi, ou « accéder à l’essence de notre être », c’est avoir un niveau de conscience plus élevée pour se sentir « pleinement vivant ».

Ce livre nous ouvre de nouvelles portes pour aller vers une meilleure connaissance de soi, un ouvrage qui interpelle, questionne beaucoup et nourrit.

À lire, poser puis à reprendre pour s’éveiller à une transformation intérieure.

L’auteure termine en prônant une éducation ontologique, « un enseignement plus ouvert prenant en compte la totalité de l’être humain ».

Je vous le recommande vivement.

Paru aux éditions Guy Trédaniel.

Notation :

Critique de : Le Sans Maître de Virginie Caillé-Bastide

Le Sans Maître

Résumé 

En 1720, au nord de la Bretagne, Côme de Plancoët mène une vie paisible dans sa seigneurie. Célibataire et sans héritier, il partage son temps entre l’équitation et l’érudition. Si sa personnalité intrigue, sa bienveillance a tôt fait de réduire au silence toutes les mauvaises langues. Ou presque… Car, dans l’ombre, un ennemi puissant lui voue une haine tenace et resserre autour de lui un étau redoutable. L’existence de Côme va voler en éclats et le conduire sur la route d’un druide sans âge aux pouvoirs étonnants et d’une cavalière au caractère bien trempé.

L’auteure 

Virginie Caillé-Bastide est née en 1962 à Lorient. Le Sans Dieu, son premier roman, puise dans ses origines bretonnes et sa passion pour l’histoire.

Ma chronique 

Un très bon roman historique et un grand récit d’aventures : coup double pour cette histoire et coup de cœur.

J’ai beaucoup aimé ce deuxième roman de Virginie pour sa verve, l’écriture en résonance avec ce dix-huitième siècle et la Bretagne haute en couleurs. Je rends hommage au talent de conteuse de l’auteure, découverte avec son premier roman Le Sans Dieu. Quand on aime l’histoire et les récits d’aventures, on est gâté avec celui-ci avec des personnages charismatiques comme le seigneur Côme ou le druide ange gardien de nos deux tourtereaux.

Cette histoire trépidante m’a fait penser aux grands romans d’Alexandre Dumas : on suit avec fièvre les aventures de nos héros en étant complètement immergé dans ce dix-huitième siècle. 

Ce type de romans alliant histoire et aventures sont trop rares, ne vous en privez surtout pas. 

Paru aux éditions Héloïse d’Ormesson.

Notation :

Critique de : Soigner le stress de Lionel Coudron

Soigner le stress

Présentation :

Pour se libérer des effets négatifs du stress, ce livre propose une solution toute simple : la pratique du yoga. En intervenant directement sur les sensations très désagréables qui s’accumulent dans le corps et qui alimentent les pensées irrationnelles, les postures de yoga permettent de « nettoyer » les tensions et les douleurs ressenties. Cette action, bénéfique pour le corps et l’esprit, est positive autant en traitement qu’en prévention.

L’auteur :

Lionel Coudron est médecin et professeur de yoga depuis plus de trente ans. Il dirige l’Institut de yoga-thérapie. Il a notamment écrit Le Yoga. Bien vivre ses émotions et La Yoga-thérapie qui ont été de grands succès.

Ma chronique :

Dans ce livre de « yoga-thérapie », il est question de yoga bien sûr mais aussi de pratiques complémentaires comme la méditation et la respiration contrôlée. C’est ce qui m’a intéressée : montrer la complémentarité de ces méthodes et leurs capacités de réduire le stress.

Dès la préface, l’auteur explique que le yoga, pratique millénaire, peut arrêter le tourbillon des pensées et des émotions qui nous submergent, nous apporter la paix et donc enlever le stress.

La mécanique du stress est décortiquée pour étayer les propositions illustrées par des photos. 

J’ai aimé les propositions d’exercices simples, quand on a peu de temps avec cette 

respiration synchronisée entre souffle et mouvement et la proposition de tenir un carnet de bord pour noter ses réactions face aux stress. Cela permet une prise de recul et un entraînement adapté au stress constaté.

C’est une démarche par étape qui allie yoga, respiration et méditation.

L’importance de la respiration dans cette lutte contre le stress est mise en avant comme la cohérence cardiaque pour retrouver calme et harmonie. Oui cela fonctionne, j’ai testé !

D’autres techniques peuvent aider comme : ancrer du positif avec des visualisations, outil utilisé avec succès en sophrologie.

Des conseils variés sur le sommeil et la nutrition ainsi que des témoignages complètent les propositions utiles en préventif aussi.

En synthèse : un guide concret et didactique basé sur le yoga et rempli de ressources pour combattre efficacement le stress.

Paru aux éditions Odile Jacob.

Notation :

Critique de : Le cri de la terre, ouvrage collectif

Le cri de la terre

Présentation :

« L’écologie spirituelle consiste à se changer soi-même pour être davantage respectueux de la nature et de l’ensemble du vivant. La sagesse et le discernement doivent nous montrer la meilleure marche à suivre pour prendre soin des autres et du monde. » Matthieu Ricard

La crise écologique actuelle est le plus grand désastre causé par l’être humain que cette planète ait jamais vécu – accélération des changements climatiques, disparition des espèces, pollution et acidification des océans. Un aspect central mais rarement abordé de cette crise est notre oubli de la nature sacrée du vivant, et la manière dont cela affecte notre relation à l’environnement. Il y a un besoin pressant d’apporter une réponse spirituelle à cette crise écologique. 

Les auteurs :

Thich Nhat Hanh, Joanna Macy, Vandana Shiva, Sandra Ingerman, Chef Oren Lyons, Thomas Berry, Chef Tamale Bwoya, Winona LaDuke, Wendell Berry, Bill Plotkin, Satish Kumar, etc. 

Ma chronique :

La préface de Matthieu Ricard plante le décor et précise l’intention de ce recueil de textes. Je retiens qu’il n’est pas trop tard pour agir et sauver notre planète, l’écologie spirituelle consiste à changer soi-même et à devenir plus respectueux de l’ensemble du vivant. « L’altruisme est une nécessité » précise Mathieu Ricard.

Voici le commentaire de Wendell Berry cité dans la préface : « Le soin de la Terre est notre responsabilité la plus ancienne et la plus noble, et finalement la plus agréable. Chérir ce qui reste d’elle et encourager son renouveau est notre seul légitime espoir. »

Le chef OREN LYONS conclut son essai ainsi : « La première paix commence avec votre mère, Mère Terre ».

Le point de vue de ces différents auteurs d’horizons si variés est précieux pour nous rappeler que la Terre a besoin de nous : « nous devons trouver l’équilibre dans nos vies et donner aux autres autant que nous recevons de la Terre ».

Ces vingt-trois textes sont véritablement un cri qui nous demande de renouer avec les rythmes et les lois naturelles de la Terre, de changer et de vivre en harmonie avec notre Terre.

Un recueil indispensable qui m’a remuée, donne envie de modifier ses comportements et qui changera le regard de chaque lecteur.

Pour aller plus loin sur l’écologie spirituelle : www.spiritualecology.org

Paru aux éditions Guy Trédaniel.

Notation :

Critique de : Le dimanche des mères de Graham Swift

Le dimanche des mères

Résumé :

Angleterre, 30 mars 1924. C’est le dimanche des mères, jour où les aristocrates donnent congé à leurs domestiques pour qu’ils rendent visite à leur famille. Jane, une jeune femme de chambre orpheline, le passera en compagnie de Paul, son amant de longue date. traversant la campagne inondée de soleil, elle le rejoint pour un dernier rendez-vous car Paul s’apprête à épouser une riche héritière. Mais les choses ne se déroulent pas comme prévu. 

L’auteur :

Né à Londres en 1949, sa carrière d’écrivain démarre en 1980 avec « The Sweet-shop Owner ».

Ma chronique :

Ambiance Downton Abbey garantie pour ce court roman qui nous accroche avec son écriture recherchée et l’ambiance début vingtième siècle parfaitement restituée.

Le dimanche des mères est une ancienne coutume anglaise consistant à offrir une journée de repos aux domestiques pour visiter leur mère.

Le hic pour Jane, l’héroïne, c’est qu’étant orpheline, elle ne sait pas quoi faire de sa journée de liberté ou bien si, lire se dit-elle. Passionnée par les livres d’aventures, portant réservé aux garçons d’habitude lui dit son maître, elle attend le soir pour s’y plonger. Ses plans vont changer lorsque Paul, jeune aristocrate, la convoque chez lui.

Un portrait tout en finesse et délicatesse d’un monde révolu où les grands bourgeois emploient de jeunes bonnes orphelines comme Jane, les voitures remplacent peu à peu les chevaux et les fils de famille s’encanaillent avec leurs domestiques.

Ce récit raconte une journée lumineuse et ensoleillée qui ne se déroulera pas comme prévu et révolutionnera la vie de Jane.

Coup de chapeau pour les descriptions et détails de cette journée distillés avec beaucoup de subtilité tel un tableau avec un nuancier aux superbes couleurs. Un livre  aux multiples facettes à découvrir pour l’ambiance, l’écriture et l’histoire : un trio parfait.

Je vous le recommande chaudement.

Notation :