Auteur/autrice : <span>des Pages et des îles</span>

N’oublier jamais de Michel Bussi

N'oublier jamais de Michel Bussi
N’oublier jamais de Michel Bussi

Résumé :

À Yport, parti courir sur la plus haute falaise d’Europe, Jamal a d’abord remarqué l’écharpe, rouge, accrochée à une clôture. Puis la femme, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Jamal lui tend l’écharpe comme on tend une bouée. Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît le corps inerte de l’inconnue. À son cou, l’écharpe rouge. Tout le monde pense qu’il l’a poussée. Il voulait simplement la sauver. C’est la version de Jamal. Le croyez-vous ?

L’auteur :

Professeur de géographie à l’université de Rouen, Michel Bussi est l’auteur aux Presses de la Cité de Nymphéas noirs (2011), Un avion sans elle (2012) et Ne lâche pas ma main (2013).

Mon avis :

Un bon thriller comme Michel Bussi sait si bien les faire.

Le personnage principal, Jamal, est attachant et on est très vite embarqués dans l’histoire.
Mona, proche de Jamal, le soutient dans son incroyable périple et sa quête de la vérité.
En effet, comment faire confiance au seul témoin d’un meurtre que tout accuse ?

Une histoire qui se complique au fil des pages, Jamal, embarqué comme témoin principal puis en tant que coupable, décide de résoudre cette enquête. Sa liberté est en jeu. Plus il avance dans ses recherches et plus tout se complique. Difficile de raconter davantage l’histoire sans risquer de déflorer le suspense. Les rebondissements se succèdent sans répit pour le lecteur.

Une touche d’originalité : le lecteur est interpellé au cours du récit, que pense-t-on du rôle de Jamal ?
J’ai aimé le suspense bien sûr mais aussi le décor normand parfaitement restitué.
Un très bon polar à la française.
Mon conseil : emmenez-le en vacances pour avoir le temps de le lire d’une traite car il est difficile à lâcher. Le suspense nous tient et ne nous lâche plus jusqu’à la fin.

Merci à Babelio et aux Editions Presse de la cité pour cette lecture.

Notation :

Maman a tort de Michel Bussi

Résumé :

Maman a tort de Michel Bussi
Maman a tort de Michel Bussi

Rien n’est plus éphémère que la mémoire d’un enfant. Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit. Il est le seul… Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent. Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche. Le compte à rebours a commencé. Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Que les masques tombent.

L’auteur :

Professeur de géographie à l’université de Rouen, Michel Bussi est l’auteur aux Presses de la Cité de Nymphéas noirs (2011), Un avion sans elle (2012) et Ne lâche pas ma main (2013) et N’oublier jamais en 2014.

Mon avis :

Un très bon Michel Bussi, je l’ai dévoré !

Deux histoires en parallèle : un braquage à Deauville qui tourne mal et un petit garçon qui prétend que sa maman n’est pas sa vraie maman.

Un psychologue scolaire écoute le petit Malone et le fait parler pour tenter de comprendre son histoire. Nous apprenons alors le fonctionnement de la mémoire des jeunes enfants et l’urgence pour le psychologue de découvrir la vérité. Pendant ce temps, Marianne, la commandante, enquête sur le braquage. Elle va aussi intervenir sur l’histoire de Malone pour aider le psychologue. Les parents du petit ont peut-être un passé avec des ombres.

Angie, la coiffeuse, et copine de Marianne est un personnage auquel on s’attache aussi dans cette histoire.

Un excellent polar : de multiples rebondissements, une histoire complexe intelligemment menée et des personnages attachants et terriblement humains.

Pour accrocher le lecteur, une tension qui monte crescendo et nous capte de bout en bout.

Décidément Michel Bussi est très fort et ses romans sont addictifs.

Je l’ai découvert avec “un avion sans elle” qui m’a bluffée aussi.

Franchement, n’hésitez pas. Foncez et belle lecture !

Merci à Babelio et aux Editions Presse de la cité pour cette lecture.

 

 

 

Notation :

La désobéissance d’Alberto Moravia

La désobéissance
La désobéissance

Résumé :

Luca grandit dans l’Italie des années quarante. À l’âge de quinze ans, il ressent un malaise persistant. Il est irritable, le moindre détail le plonge dans une colère monstre. Cette nouvelle réalité, qu’il juge brutale, le pousse à remettre absolument tout en question : l’école, les parents, la religion. Une désobéissance totale qui le conduit à ce qu’il nomme le «désir de mort». À son grand étonnement, seule la présence de certaines dames semble le rattacher, presque malgré lui, à la vie. Lorsque Luca tombe malade, une infirmière est appelée à son chevet. C’est avec cette femme, à la fois maternelle et charnelle, qu’il scellera définitivement son initiation.

L’auteur :

Issu d’une famille appartenant à la bourgeoisie romaine, Alberto Moravia est né à Rome le 28 novembre 1907. À dix-neuf ans, il écrivit son premier roman, Les Indifférents, qui, dès parution, devint l’un des plus grands succès de critique et de vente de la littérature italienne contemporaine. Son œuvre, très abondante en romans, essais, nouvelles et récits de voyage en fait l’un des maîtres incontestés des lettres italiennes. Alberto Moravia a beaucoup voyagé et séjourné longtemps à Paris, mais son port d’attache n’a jamais cessé d’être Rome, où il a résidé jusqu’à sa mort en septembre 1990.

Mon avis :

Grâce à la collection “Empreinte” chez Denoël, voici un classique de 1949 réédité, l’occasion de découvrir ou redécouvrir Moravia.

Pour moi, c’est une redécouverte, j’avais lu un autre de ses romans : “l’ennui” il y a quelques années.

On suit la vie de Luca qui, adolescent, découvre qu’il veut affronter les autres et désobéir. Ne pas se conduire comme il se doit. Être différent et l’assumer. C’est ainsi qu’il pense dépasser le malaise omniprésent et qui devient si oppressant qu’il songe au suicide.

Face à ses parents, il se montre intransigeant et déterminé : un enfant de quinze ans qui leur tient tête pour mettre à exécution son plan : se débarrasser de tout ce qui devient encombrant : livres, timbres …

Tout est très bien raconté : nous sommes dans sa tête et en osmose avec ses décisions. Sa vie bascule lorsqu’il tombe malade et qu’une infirmière prend soin de lui.

Une écriture fluide, une émotion présente tout au long du récit : un beau roman initiatique.

Je vous encourage à vous plonger dans ce livre, agréable aussi dans sa forme avec son format moyen et sa belle jaquette.

Merci aux Editions Denoël.

 

Editions Denoël collection Empreinte

Première parution en 1949

Trad. de l’italien par Michel Arnaud

Nouvelle édition en 2015

 

Notation :

Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés de Arto Paasilinna

Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés
Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés

Résumé :

Le très distingué professeur Surunen, membre finlandais d’Amnesty International, las de se contenter de signer des pétitions, décide de prendre les choses en main. Il s’en va personnellement délivrer les prisonniers politiques qu’il parraine en Macabraguay, petit pays d’Amérique centrale dirigé par un dictateur fasciste sanguinaire. Après le succès de l’évasion de cinq d’entre eux, et non sans avoir goûté à la torture des geôles locales, Surunen accompagne l’un de ses protégés jusqu’au paradis communiste, un pays d’Europe de l’Est baptisé la Vachardoslavie. Là, il découvre le triste sort d’une poignée de dissidents enfermés dans un asile psychiatrique, et s’emploie à les libérer à leur tour.

L’auteur :

Arto Paasilinna est né en Laponie finlandaise. Successivement bûcheron, ouvrier agricole, journaliste et poète, il est l’auteur d’une trentaine de livres, pour la plupart traduits en français et publiés chez Denoël où ils ont toujours rencontré un grand succès. Arto Paasilinna a aussi écrit pour le cinéma, la radio et la télévision ; il s’intéresse aux arts graphiques et écrit des poèmes.

Mon avis :

Truculent, caricatural mais aussi touchant et si vrai, voici une chronique fidèle à l’esprit du finlandais qui pointe les dérives des dictatures.

Fidèle lectrice de ce romancier, j’ai retrouvé dans ce livre son sens de l’absurde et une grande ironie.

En effet les situations décrites sont parfois difficiles et le ton adopté apporte une légèreté qui rend la lecture plus aisée.

Deux parties composent ce récit : la première se déroule dans un pays imaginaire d’Amérique du Sud, notre héros Surunen, philologue finlandais s’y rend pour délivrer des prisonniers politiques. Ce pays est une dictature fasciste qui martyrise tous ceux qui ont des idées contraires et notamment les professeurs. Surunen se transforme en héros : il prêche la liberté, se fait arrêter et torturer. A la limite du soutenable, nous assistons à ses malheurs. La vie de héros n’est pas de tout repos dans ces contrées !

Bien sûr, il ne finira pas ses jours dans une geôle d’Amérique du Sud et enchaînera les aventures. Puis ses pas le conduiront à l’autre bout du monde, dans un pays communiste dictatorial.

J’ai apprécié cet ouvrage même si, j’avoue, ce n’est pas mon titre préféré de cet auteur. Quelques longueurs dans la première partie m’ont parfois gênée dans ma lecture.

A vous de le découvrir maintenant.

Merci aux éditions Denoël.

 

Éditions Denoël & d’ailleurs

Traduction du finnois : Anne Colin du Terrail

Parution Avril 2015

 

Notation :

Une fille parfaite de Mary Kubica

Une fille parfaite de Mary Kubica
Une fille parfaite de Mary Kubica

Résumé :

Incapable de dire non au séduisant et énigmatique inconnu qu’elle vient de rencontrer dans un bar, Mia Dennett, jeune héritière d’une des familles les plus en vue de Chicago, accepte de le suivre jusqu’à chez lui. Sans savoir qu’elle a commis une grave erreur. Et qu’après ce soir-là rien, jamais, ne sera plus comme avant.

L’auteur :

Après des études d’arts et d’histoire de la littérature américaine, Mary Kubica a d’abord été enseignante. Aujourd’hui écrivain à temps plein, cette passionnée de Dickens et d’Hemingway vit près de Chicago, la ville dont est originaire Mia, l’héroïne d’Une fille parfaite.

Une fille parfaite est son premier roman. Il a été unanimement salué par la presse.

 

Mon avis :

Un récit haletant difficile à poser une fois démarré.

Mia, la fille parfaite, disparaît, une de ses collègues contacte sa mère qui donne l’alerte. Mia est une jeune fille indépendante qui a choisi de vivre seule loin de ses parents. Ceux-ci ont une situation très confortable : le père est juge et la sœur aînée de Mia est avocate. Mia a toujours été différente et préféré travailler avec des jeunes en difficulté.

Lorsque le récit débute, Ève la mère de Mia apprend la disparition de sa fille. Gabe est l’enquêteur chargé de la retrouver et le deuxième personnage intervenant dans le roman. Ensuite, Colin, la troisième voix du roman raconte sa rencontre avec Mia et son kidnapping.

L’originalité du récit tient aussi dans sa construction très habile qui amplifie le suspense : les trois personnages interviennent à tour de rôle et l’histoire est entrecoupée de flashback.

Notre curiosité s’aiguise au fil du récit : nous savons dès le départ que Mia a été libérée au bout de plusieurs semaines mais que s’est-il passé pendant sa capture ?

Autant vous le dire : il faut attendre la fin de cette histoire pour tout comprendre.

Je ne peux vous en dire beaucoup plus.

Simplement, un conseil : si vous démarrez ce livre, prévoyez du temps pour avancer dans cette lecture que vous aurez du mal à lâcher.

Merci aux Editions Mosaïc.

Notation :