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Boire les nuages dans une tasse de porcelaine de M.H Ferrari

Ce roman est une belle histoire d’amour mais pas seulement, c’est aussi un belle histoire corse sur fonds de paysages montagneux et ensoleillés.

L’écriture est lyrique, poétique et savante : j’ai pris du plaisir à la lecture de ce livre.

L’intrigue qui peut paraître simple au début, met en scène une femme âgée qui revient sur son passé et réfléchit à l’enchaînement des événements. Pourquoi a-elle épousé Antoine ? Qu’est devenu Adriano ?

Au moment de faire le bilan de sa vie, notre héroïne pense à ses erreurs et surtout aux concessions qu’elle a fait pour éviter de déplaire à sa famille notamment.

Ce n’est donc pas juste une histoire d’amour, c’est également une leçon de vie.

Un plaisir de lecture grâce à la belle écriture et aux citations littéraires.

Grâce à ce livre acheté dans un petit magasin de Porto Pollo (Corse du sud) et paru aux éditions Clémentine, j’ai découvert une auteure sensible et érudite.

Je recommande !

Biographie

Marie-Hélène Ferrari est née en Lorraine le 14 mars 1960. Professeur de français, elle enseigne actuellement au lycée de Porto-Vecchio. Elle vit en Corse du sud, à quelques kilomètres de Bonifacio.

Après un master de droit, diplômée en comptabilité, diplômée des Beaux-Arts, conseil juridique, elle est certifiée en lettres modernes, car sa curiosité ne se lasse pas. En quelques années, cet auteur a installé dans le paysage insulaire une présence atypique car autant aimée de son lectorat dans le registre intime, que dans la série des policiers qui sont toujours en tête des ventes de la littérature insulaire.

Une écriture que l’on ressent comme une nécessité et qui parle à chacun de nous au plus profond du coeur. Elle écrit des oeuvres variées, avec le drame néoromantique Mélusine, les nouvelles centrées sur la vie contemporaine Corse avec Cruauté Ordinaire, ou bien dans des pièces telles que Pandora !.

Interview sur Journal De Corse : http://www.jdcorse.fr/JDC2/Rencontre-avec-Marie-Helene

 

Notation :

Karen Russell : Swamplandia

Swamplandia a longtemps été le parc d’attractions le plus célèbre de toute la Floride, et sa star, Hilola Bigtree, dompteuse d’alligators de classe internationale, cuisinière exécrable et mère de trois enfants, n’y était pas pour rien. Mais à sa mort, l’entreprise sombre dans le chaos. Seule sa fille Ava, treize ans, semble en mesure de sauver les Bigtree du naufrage et de la menace du Monde de l’Obscur, leur redoutable concurrent…swamplandia-karen-russell

Karen Russell nous livre un grand roman d’aventure féerique, surprenant et magnifique. Une belle histoire originale avec beaucoup d’imagination et d’émotion

Le décor de cette histoire est un parc d’attractions en Floride dont la star est la mère Hilola Bigtree dompteuse d’alligators.
L’histoire : l’éclatement d’une famille après le décès prématuré de la mère qui laisse trois enfants dont un jeune de 17 ans, une adolescente de 15 ans et une fillette de 13 ans.

Des évènements dramatiques s’enchainent : la défection des touristes dans le parc d’attractions puis le départ du père surnommé « Chef » ensuite du fils au prénom sucré « Kiwi ».
Les deux fillettes vont rester seule sur cette île isolée et vivre alors
des évènements fantastiques.

La grande question est : comment guérir d’un deuil ?
Karen Russell combine le réel, l’imaginaire et le fantastique avec une
écriture poétique qui nous entraine entièrement dans son monde.
A l’instar de la superbe couverture, les décors très colorés et réalistes contribuent au plaisir de cette lecture.

En résumé : du suspense et des personnages attachants : un grand roman.
Une jeune auteur à suivre finaliste du Pulitzer 2012.

The comment in english :

Smaplandia is fantastic adventure book.
It is a human story with charming characters: this is a story of
a family who lives in a amusement park in Florida.
To
make a living, they organize shows with alligators and
the best one is the mother: she does impressive artistic performance.

But she dies and we follow the young daughter “Ava” who tries to save the park.
And it is so difficult to alive because more and more difficulties happen…
What I like
d about this novel : the mixture between real and imaginary and also the colored and realistic sets.

Karen Russel wrote a big novel with suspense and emotion,
she was one of the three finalists of the Pulitzer Price 2012.

I highly recommend it.

Notation :

Catherine Mavrikakis : Les derniers jours de Smokey Nelson

« Les derniers jours de Smokey Nelson. Dans ce grand livre choral, quatre voix alternent pour évoquer celui dont l’exécution est prévue le 15 août 2008 au pénitencier de Charlestown.

Sydney Blanchard est noir comme Smokey Nelson. Des années auparavant, il a été arrêté par erreur et a purgé une peine de prison avant que le vrai coupable soit identifié : sa longue imprécation commence à Seattle, sur la tombe de Jimi Hendrix ».

C’est un livre fort, dur mais aussi magnifique par d’autres côtés.

Quatre personnages nous racontent à leur manière les derniers jours d’un condamné à mort.

Le récit débute avec Sydney Blanchard, un noir de la Nouvelle Orléans qui passe sa vie à imiter son idole Jimi Hendrix et qui parle à son chien. Il se souvient qu’il s’est fait arrêter il y a vingt ans pour le meurtre de quatre blancs, crimes commis par Smokey Nelson.

Grâce à une autre voix de ce livre, Pearl Watanabe, qui travaillait au motel où le meurtre a été commis, Sydney a été innocenté. La jeune femme avait croisé le criminel sur le parking et discuté avec lui. Ce souvenir la hante vingt ans après.

Le troisième personnage est Ray le père de la jeune femme assassinée; pour lui l’heure de la vengeance approche avec l’exécution de Smokey Nelson l’assassin de sa fille et ses petits-enfants. Ce n’est pas lui qui s’exprime mais Dieu qui lui dicte sa conduite et surtout le rassure en lui assurant qu’il trouvera un répit quand l’assassin sera exécuté.

La quatrième voix c’est Smokey Nelson qui est au pénitencier de Charlestown et vit ses derniers jours.

C’est un roman choral dans lequel chacun évoque son passé lié à Smokey Nelson et son présent toujours lié aux tragiques évènements.

Certains ont des regrets comme Pearl et Sydney alors que Smokey Nelson lui n’a aucun remord.

Un grand souffle dans ce récit avec des non-dits et la peine de mort en filigrane.

Ce roman choral capte le lecteur et le hante même après l’avoir refermé.

Encore une belle découverte de cette rentrée littéraire, à découvrir absolument.

 

Notation :

Sylvia Avallone : Le lynx

« Piero aime les belles voitures. Volées de préférence. L’espace d’un instant, voler lui permet de fuir un quotidien morne et lui donne l’agilité et la puissance d’un lynx. Une nuit de brouillard, quelque part dans la plaine du Pô, Piero stoppe son Alfa Romeo rutilante sur une aire de repos, entre dans un restoroute et s’apprête à braquer la caisse lorsqu’il tombe sur un adolescent paumé dont l’assurance et l’étrange beauté le foudroient…  »

Poignant de bout en bout.

C’est un très court récit de cinquante pages publié par une jeune italienne révélée par un premier roman « D’acier » couronné de prix et en cours d’adaptation au cinéma.

C’est l’histoire d’une rencontre improbable entre un jeune homme et un homme mur gangster, tous les deux marqués par la vie.

Le lynx, c’est Piero qui aime les voitures puissantes qu’il vole et les beaux vêtements.

Andréa lui est jeune, beau et a l’âge du fils que Piero n’a pas eu.

Entre eux, d’étranges et poignantes relations vont se tisser qui va bouleverser leur vie.

Un seul conseil : lisez-le !

Notation :

Esther Freud : La bonne étoile

« La timide Nell, Charlie la magnifique, Dan l’ambitieux, Jema la révoltée : tous croient en leur « bonne étoile ». Formés au très select Drama Arts de Londres, où ils se sont rencontrés, ils rêvent de devenir des stars. La réalité sera-t-elle à la hauteur de leurs espérances ? »

Décevant, je l’ai abandonné en cours de lecture !

Quelle déception après la parution de multiples bonnes critiques.

Les personnages sont bien décrits mais cela manque d’épaisseur et d’histoire sutout. Pas d’intrigue. Je me suis ennuyée donc je ne vous le conseille pas.

J’ai préféré le roman « la répétition » d’Eleanor Catton (roman néo-zélandais) qui traite aussi de l’univers théatral côté adolescents.